A boy stands on a destroyed Russian tank on display at Mykhailivska Square in Kyiv, on September 7, 2024, amid the Russian invasion in Ukraine. (Photo by Anatolii STEPANOV / AFP)AFP

Une position socialiste sur la guerre en Ukraine

La guerre en Ukraine a divisé les forces progressistes, entre ceux qui plaident pour envoyer des armes afin de combattre l'envahisseur russe et ceux qui appellent à négocier la paix pour mettre fin au conflit. Pourtant, il fut un temps où la gauche avait des positions plus tranchées sur la guerre. Rappel de quelques fondamentaux sur la paix et la nature de ce conflit. (I'A)

Dans toute l’histoire, il n’y pas de guerre qui n’a pas été ourdie par les gouvernements et par eux seuls, indépendamment des intérêts des peuples, pour qui la guerre est toujours pernicieuse, même lorsqu’elle est réussie. 
Léo Tolstoy, 1899.

Quelques principes

En tant que (vraies) socialistes, nous luttons pour la paix, la justice sociale et aujourd’hui, en urgence, contre le changement climatique et la possibilité très réelle d’une guerre nucléaire.

Les peuples, majoritairement pauvres, paient (pas seulement avec leurs vies et des mutilations) pour toutes les guerres qui sont décidées, coordonnées et souvent maintenues par les classes dirigeantes, majoritairement riches. Une position socialiste est donc, par défaut, antimilitariste et antiguerre.

La seule circonstance dans laquelle nous pourrions soutenir une lutte armée est le cas d’un mouvement de libération, (par exemple Afrique du Sud, Algérie, Cuba, Palestine).  La nature de ce soutien est une autre discussion.

Avant de soutenir une lutte armée, il faut que tous les moyens pacifiques pour mettre fin au conflit, aient été tentés, (La Charte des Nations Unies, Chapitre VI, Article 33[1]).   

Toute vie humaine à la même valeur.

Ces principes appliqués à l’Ukraine/Russie

L’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022 par la Russie était illégale. Mais si l’analyse commence et termine là, la diplomatie pour la paix et les négociations ont très peu de chance d’aboutir.

La priorité aurait dû être d’éviter cette guerre en Ukraine par tous les moyens.  Aujourd’hui, c’est d’arrêter le massacre de soldats et de civils (entre 500.000 et 1 million) où qu’ils/elles se trouvent. Donc, la priorité c’est la négociation, la diplomatie pour la paix.

Il fallait, et il faut aujourd’hui, trouver le meilleur moyen de « défendre » l’Ukraine, de soutenir et protéger les Ukrainien(ne)s et les jeunes soldats russes, reconnaissant que ce n’est pas (forcément) par l’envoi des armes. Il ne s’agit pas d’une guerre de libération (voir plus loin).

Tous les pays et leurs populations (y compris la Russie et les Russes) ont le droit de défendre leurs intérêts normaux de sécurité reconnaissant que cette sécurité dans le monde d’aujourd’hui implique les armes et les armées « défensives ». Cela est une réalité même si, en tant qu’antimilitaristes (voire pacifistes), nous aimerions voir d’autres arrangements (le désarmement).

La paix se prépare des décennies en amont (la guerre aussi). Evidemment, elle ne peut pas se matérialiser le jour où la guerre se déclare. La diplomatie implique, entre autres, se mettre à la place de l’autre. Depuis la chute de l’URSS, on sait ce que représente l’expansion de l’OTAN jusqu’à ses frontières, pour la Russie.  Prévisible ne veut pas dire justifiable.  Mais cette guerre était évitable. Elle a été fomentée. Et par la suite, maintenue, en refusant les négociations.

Objectifs

Cessez-le feu et négociation pour la paix immédiatement basée sur les Accords II de Minsk[2], et les promesses faites par l’OTAN/les occidentaux (en gros les USA) depuis 1991 et le respect des intérêts normaux de sécurité de TOUS les états (y compris la Russie). 

Concrètement, la Russie dehors, l’OTAN dehors, l’Ukraine neutre (comme promis), autonomie pour le Donbass (comme promis) ; les Nations Unies responsables pour le maintien de la paix et pour les négociations, et des référendums (contrôlés par des équipes internationales) dans le Donbass et la Crimée (même si c’est pour la énième fois) pour que les peuples des différentes provinces, décident sans ingérence, de leur avenir.   

Etablir une structure de sécurité pan-européenne qui inclut tous les pays (donc AVEC la Russie) sans aucune alliance militaire hostile à l’intérieur de cette « maison commune européenne » – le projet de Gorbatchev, beaucoup d’autres (y compris De Gaulle !) – et de Poutine (voir plus loin).

Ceci suppose la souveraineté européenne, et son indépendance vis à vis des USA, l’abandon de l’OTAN. Cet abandon aurait dû se faire quand le Pacte de Varsovie était dissout. Gorbatchev et d’autres, par exemple Vaclav Havel, attendaient/souhaitaient la dissolution des deux alliances, naïf peut-être mais tellement juste et toujours d’actualité.

Cette structure de sécurité pan-européenne sera pour la défense. Elle ne cherchera pas des ennemis comme fait les USA vis-à-vis de la Chine, préparant un conflit géant (entre autres, en armant Taiwan jusqu’aux dents, comme ils ont fait avec l’Ukraine). La paix avec la Chine est à préparer maintenant. Or, les USA/OTAN prépare la guerre avec la Chine.

Quelques observations sur le contexte historique

La chute de l’URSS s’est faite sans violence. Les pays de l’Est ont pu se libérer sans résistance de la part de la Russie. La Russie a accepté leur droit à l’indépendance. Par contre, Gorbatchev et TOUS les dirigeants russes depuis ont insisté sur l’importance de la neutralité des pays voisins mais surtout de l’Ukraine, de la Géorgie (et de la Moldavie ?).  

Des promesses ont bien été faites à Gorbatchev. En gros, l’Allemagne réunie pourrait se joindre à l’OTAN mais en contrepartie, aucune expansion à l’Est.[3]  

Les intérêts légitimes de sécurité exprimés continuellement par les présidents russes depuis la chute de l’URSS, ont été balayés de manière méprisante et donc très irresponsable par TOUS les présidents USA depuis Clinton.  Bush père les a respectés.

Depuis son accession au pouvoir, Poutine a fait des dizaines de tentatives de rapprochement avec l’Occident. Il a même suggéré que la Russie pourrait entrer dans l’OTAN !  Toutes ses tentatives ont été snobées, rejetées avec mépris. Il a dû se rendre à la conclusion après bien des années que l’USA/OTAN a des intentions hostiles envers son pays. Est-ce vraiment de la paranoïa ?  Pourquoi fallait-il et faut-il que la Russie (et la Chine !) soient des ennemis ?

Plutôt mesurée, la réaction de la Russie et de Poutine ?

Malgré la trahison des promesses, la Russie n’a pas fait d’objection (apparemment) quand les trois premiers pays (Pologne, Hongrie, République Tchèque) ont rejoint l’OTAN (1999).  Elle a aussi accepté l’entrée dans l’OTAN des pays Baltes (à sa frontière!). Et puis la Bulgarie, Roumanie, Slovakie, et Slovénie (2004).

Ce n’est qu’en 2007 que Poutine s’exprime pour la première fois en termes forts (après l’entrée de 10 pays dans l’OTAN) quand Bush fils annonce que l’Ukraine et la Géorgie vont entrer dans l’OTAN. Poutine a posé la question suivante: « Contre qui sont dirigés ces missiles [en Roumanie et Pologne] ? » Mais c’est lui, le dirigeant russe, lors de cet évènement, qui est qualifié de provocateur, de belligérant.  

L’Ukraine : un pays divisé, une guerre civile et une guerre de procuration

L’Ukraine est profondément divisée entre factions pro-Europe (l’Ukraine de l’Ouest) et pro-Russie (l’Ukraine est et sud, y compris la Crimée).  Divisé, ne serait-ce que sur la question de l’OTAN.[4]  

Il y a eu ingérence massive des USA en Ukraine bien avant Maidan (2014), un évènement qui est qualifié d’un coup d’état[5] par les chercheurs/analystes que nous respectons.  Si « libération » il en faut, c’est bien de l’ingérence massive occidentale dans le but ouvertement déclaré par les dirigeants étatsuniens d’affaiblir la Russie. Pour ces derniers, c’est une guerre parfaite qui implique aucune perte de soldat étatsunien. Par contre, le « jusqu’au dernier ukrainien » est presque atteint. L’Ukraine est détruite.

Les provinces russophones (Donetsk et Louhansk) n’étaient pas d’accord avec le coup d’Etat et ont déclaré leur indépendance. La Russie, pour maintenir son accès au port de Sébastopol sur la Mer Noire a repris le contrôle de la Crimée.[6]

Depuis 2014, les gouvernements ukrainiens successifs ont bombardé leurs propres citoyen(ne)s dans le Donbass. Il y a eu 14,000 morts dans cette guerre civile. Ces bombardements se sont intensifiés de manière spectaculaire dans les 3 semaines avant le 24 février 2022.[7]  Silence sur ces crimes dans les médias occidentaux et sur cette provocation juste avant l’invasion russe.

Il y a un vrai problème d’extrême droite/Nazi en Ukraine (des documentaires d’ARTE, BBC etc avant 2022 !) même si cela est exagéré par la Russie aujourd’hui et même s’il y a aussi un problème d’extrême droite/Nazi en Russie.

La Maison Commune Européenne de Gorbatchev (adulé) et de Poutine (exécré)

Le 17 décembre 2021, Vladimir Poutine a soumis pour négociation, deux projets de traité de sécurité mutuelle, paneuropéenne[8] ; un entre la Russie et les Etats-Unis et un entre la Russie et l’OTAN. 

Les propositions de la Russie ont été immédiatement rejetées par l’Occident comme inacceptables, provocatrices, voire scandaleuses.  On peut les résumer comme suit : plus d’expansion de l’OTAN vers l’Est (comme promis) et pas de bases militaires sur le territoire des États de l’ex-URSS qui ne sont pas membres de l’OTAN (Article 4 du Traité). Qui les a lus, ces documents clés?[9]

En réalité, les deux documents vont bien au-delà de ces deux points vers un grand projet de désarmement/démilitarisation et une structure paneuropéenne de sécurité mutuelle. Est-on vraiment si loin de la vision de Gorbatchev et d’autres y compris de Gaulle, Vaclav Havel ou, fut un temps, Macron, d’une Europe souveraine – en paix – avec une stratégie autonome de défense ? Voire même de « la communauté euro-atlantique qui s’étend à l’est de Vancouver à Vladivostok » proposée par les Etats-Unis en 1991 et saluée par toutes les parties?[10]

Pour les citoyens dont la première priorité est d’éviter la guerre, les deux documents semblent fournir, à tout le moins, une base de négociation. Pour celles et ceux qui voient l’expansion de l’OTAN vers l’Est (de 12 membres en 1998 à 30 en 2022) et son existence continue depuis la chute de l’URSS, comme une provocation inutile et une menace à la sécurité paneuropéenne, ils semblent raisonnables.

Agresseurs/agressés : quelques observations

Quand un pays invite/accueille sur son territoire, une alliance militaire hostile à son voisin, comment est-ce que le voisin va réagir ? En demandant que ce pays reste neutre, peut-être ? Voilà ce qu’a fait la Russie depuis 30 ans. L’Ukraine n’est pas dans l’OTAN mais comme des commentateurs le disent, l’OTAN est bien dans l’Ukraine et ce pays a été armé jusqu’aux dents.  Il n’est pas difficile de comprendre que du point de vue de la Russie, il s’agit d’une politique hostile, voire une menace existentielle. Biden annonce clairement vouloir faire partir Poutine (encore un Régime Change étatsunien).

Comme le sénateur (USA) Bernie Sanders a dit, « Je me demande combien de mes collègues du Congrès se sentiraient à l’aise si, par exemple, un pays comme le Mexique signait un accord militaire avec une force hostile, quelqu’un que nous considérions comme hostile. Vous pensez que cela serait toléré? ». Les membres de l’OTAN auraient réagi bien plus rapidement que Poutine (à mon avis). Rappelons que cette force hostile (l’OTAN) a installé des missiles, fourni des quantités gigantesques d’armements, formé des bataillons, imposé leur choix de ministres gouvernementales, et dirige la guerre en gérant l’intelligence etc.

On pourrait dire qu’il y a deux guerres. Une entre l’Ukraine et la Russie. L’autre, plus profonde géopolitiquement et plus ancienne historiquement, est une guerre par procuration, entre USA (OTAN) et la Russie. L’Ukraine est la victime, honteusement manipulé. La Russie a des intérêts normaux de sécurité en ce qui concerne la présence d’une alliance militaire hostile, sur ses frontières. La Russie est encerclée. Est-ce vraiment impérialiste ou plutôt défensif ?[11]  Et quel est l’intérêt des USA/OTAN ?

Enfin, notez que Kiev et Moscou ont été très près d’un accord plusieurs fois : les négociations ont été stoppées par Washington et Londres.[12]

Pourquoi il faut dire NON à l’OTAN et NON à la guerre

« L’OTAN est un danger clair et actuel pour la paix mondiale. C’est une machine de guerre qui s’emballe et qui remplit les poches des fournisseurs d’armes. Elle aspire les nations les unes après les autres dans le tourbillon de la guerre, de l’instabilité, des déplacements de population et de la pauvreté. Elle fonctionne en dehors du contrôle démocratique des citoyens des pays de l’OTAN et en violation de la Charte des Nations unies. »[13]

Les USA/OTAN dirige l’Ukraine économiquement, politiquement et militairement. Un appel Halte à la Guerre en Ukraine qui demande uniquement que la Russie se retire, n’a aucun sens et contredit les principes de base de la diplomatie pour la paix.  

L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord : Objectifs ?

 « Garder la Russie à l’extérieur, les Américains à l’intérieur et les Allemands sous tutelle ».

C’est ainsi que le premier Secrétaire-général de l’OTAN a décrit les objectifs de cette alliance militaire. C’est toujours d’actualité. Et, il est toujours impératif pour les USA d’empêcher tout rapprochement entre l’Allemagne et la Russie.

En 1949, l’OTAN était créée (ostensiblement) pour empêcher l’expansionnisme soviétique[14] et interdire toute résurgence du militarisme nationaliste en Europe à travers une présence forte nord-américaine sur le continent.

Le vrai objectif de l’OTAN était de vaincre le communisme et le socialisme à travers l’Europe,[15] garantir la puissance étatsunienne sur le continent et écraser les mouvements de libération et luttes anticoloniales[16] ailleurs dans le monde.

Les USA (institutionnalisé sous l’OTAN) ont financé, armé et formé des forces réactionnaires contre les mouvements communistes et socialistes florissants en Europe. L’OTAN a, donc, contribué à détruire des mouvements populaires et « les valeurs partagés » de la démocratie.

L’OTAN est essentielle pour les Etats Unis comme un instrument d’influence politique et économique en Europe. Par exemple, la privatisation de l’économie est une condition d’entrée dans l’OTAN.

OTAN : Un marchand d’arme et une machine de guerre [17]

L’Agence OTAN de Soutien et d’Acquisition est responsable des contrats d’armement entre les fabricants et les gouvernements. La valeur de ses activités commerciales dépasse 5 milliards d’euros, soit plus que le budget total de l’OTAN, et elle emploie plus de personnel que l’OTAN elle-même.[18]

L’industrie de l’armement a joué un rôle clé dans l’expansion de l’OTAN afin de vendre des armes aux pays de l’ancien Pacte de Varsovie. La Roumanie par exemple, a dû s’engager à des achats énormes d’armements étatsuniens pour devenir membre de l’OTAN. La Suède et la Finlande ont des industries d’armements très avancées. Elles expriment leur satisfaction aujourd’hui de pouvoir profiter de l’intégration dans le marché d’armes, très lucratif, de l’OTAN.   

L’OTAN opère comme le partenaire « junior » des Etats Unis. Depuis 1992, l’organisation est devenue une force expéditionnaire pour promouvoir l’hégémonie étatsunienne. Ses incursions militaires, le plus souvent, illégales, ont mené à des années voire des décennies de violence et instabilité dans les pays visés, entre autres, la Bosnie, la Serbie, l’Afghanistan, la Libye et l’Ukraine.

La Russie et la Chine sont qualifiés par l’Occident et leurs médias, de menaces à la sécurité globale.  L’ironie est que depuis 1980, les États-Unis ont participé à au moins 15 guerres de choix à l’étranger (Afghanistan, Irak, Libye, Panama, Serbie, Syrie et Yémen, pour n’en citer que quelques-unes), alors que la Chine n’en a participé à aucune et la Russie à une seule (Syrie) en dehors de l’ancienne Union soviétique. Les États-Unis ont plus de 800 bases militaires dans 85 pays, la Chine dans 3, et la Russie dans 1 (Syrie) au-delà de l’ancienne Union soviétique.

Enfin, l’OTAN s’aventure militairement bien au-delà de l’Atlantique Nord. Le document « OTAN 2030 » a élargi son mandat pour inclure l’Indo-Pacifique, promouvant une stratégie de La Russie d’abord, puis la Chine.Ce dernier pays est entouré aujourd’hui de 400 bases militaires étatsuniens. En septembre 2021, Joe Biden a déclaré qu’une mini-OTAN asiatique, composée de l’Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis (AUKUS), avait été créée. Le Japon a augmenté son budget militaire de 50 milliards de dollars.

Un petit mot sur les sources d’information et de désinformation

Je me fie aux sources qui (dans mon expérience) se sont montré fiables depuis des décennies ; le Monde Diplomatique, New Left Review, The Nation, Truthout, Consortium News, Tariq Ali, Chomsky, Chris Hedges, Naomi Klein, Investig’Action, Blast et j’en passe.

Etonnamment, dans cette guerre, il y a aussi plein de commentateurs (USA) centristes ou carrément de droite (y compris des militaires), qui, depuis 1991, dénoncent la provocation hyper dangereuse de l’OTAN et qui préconise justement (et comme promis) la neutralité de l’Ukraine et la fin de l’expansion de l’OTAN en Europe. Il s’agit précisément des demandes de Poutine, Medvedev, Yeltsin, et Gorbachev. Sont-elles outrageuses ces demandes ?


Source: Investig’Action


Notes

[1] « Les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix ».

[2] Accords garantis par la France et l’Allemagne et trahis honteusement, comme raconte Merkel, afin de laisser le temps à l’Ukraine de s’armer encore plus.

[3] Philippe Descamps.  « l’OTAN ne s’étendra pas d’un pouce vers l’Est. Le Monde Diplomatique, Septembre 2018.

[4] En 2019, le soutien de la population ukrainien pour l’entrée du pays dans l’OTAN était autour de 40%.  Volodymyr Ishchenko. Towards the abyss. New Left Review 133/4, January/April 2022.

[5] Yanukovych, le président élu (légitimement), était déposé en 2014. Il suivait une politique de neutralité. Il maintenait de bonnes relations avec la Russie et en même temps, négociait l’entrée (éventuelle) de son pays dans l’UE.

[6] La population russophone/russe de la Crimée est majoritairement en faveur des liens étroits avec la Russie.

[7] Selon l’OSCE, 132 attaques ukrainiennes en août 2020, 3379 en novembre 2021, et 8096 en février 2022.  

[8] https://mid.ru/ru/foreign_policy/rso/nato/1790803/?lang=en 

[9] Version française des 2 documents disponible sur demande à katz.alison@gmail.com

[10] https://www.washingtonpost.com/archive/politics/1991/06/19/baker-pledges-allied-support-for-e-europe-soviet-reforms/91629820-bbaf-4a1f-abcc-d52fb8ebd2a2/

[11] Jules Sergei Fediunin et Hélène Richard. La Russie est-elle impérialiste ? Le Monde Diplomatique, janvier 2024.  

[12] Glenn Diesen. The Ukraine War and the Eurasian World Order. Clarity Press, 2024. Samuel Charap et Serguei Radchenko. La négociation qui aurait pu mettre fin au conflit en Ukraine.  Le Monde Diplomatique, juillet 2024.

[13] Jeffrey Sachs. Extraits de la préface du livre M. Benjamin et D. Swanson. NATO : What you need to know. OR Books, 2024.

[14] L’USSR était l’ennemi malgré le fait que cette nation a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne, avec 24 million de morts comparé à 400,000 (USA) et 400,000 (UK) approximativement.

[15] Malgré le fait que ces partis ont largement contribué à la résistance pendant la guerre

[16] Nehru, Premier Ministre, Inde, appelait l’OTAN « Le plus puissant protecteur du colonialisme ».

[17] Voir Medea Benjamin et David Swanson. NATO : What you need to know. OR Books, 2024.

[18]1400 employés contre 1352 (chiffres de 2023)

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2 thoughts on

Une position socialiste sur la guerre en Ukraine

  • michel marti

    Voilà plus d’un an que nous interpellons tous les partis et associations dits pacifistes pour la constitution d’un Front Uni pour la Paix. De la CGT aux groupes d’extrême gauche en passant par LFI et le PCF, le Mouvement de la Paix , Front Uni qui pourrait se faire sur la base de 3 points minimum:
    Pas une arme p

  • michel marti

    Reprenons donc puisque mon commentaire a été coupé:
    Voilà donc plus d’un an que nous interpellons tous les partis, associations et syndicats pour un appel commun à la constitution d’un Front Uni pour la Paix.
    Sur la base minimale de 3 points pouvant faire consensus:
    Pas un soldat, pas une arme pas un euro dans les guerres impérialistes
    Retrait de l OTAN
    Réorientation de la diplomatie française pour des négociations et cessez le feu.
    Encore une fois ce soir , vendredi 6 décembre, nous réinterviendrons tracs à l’appui lors de la Conférence donnée par Michel Collon et Saïd Bouamama à Gennevilliers.
    Jusqu’à présent, beaucoup de blabla mais peu de résultats.

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