Le danger du sionisme chrétien, l'évolution du soft power israélien, l'hypocrisie de la gauche sioniste, et surtout, pourquoi boycotter les universités israéliennes ? Eyal Sivan, producteur et réalisateur israélien connu notamment pour son film Route 181, répond à Investig'Action.
Alors que l’Eurovision permettait à la candidate israélienne de se présenter, que les étudiants manifestent en solidarité pour la Palestine mais se font réprimer, on est en plein dans la thématique de votre livre « Un boycott légitime : pour le BDS universitaire et culturel de l’État d’Israël » paru en 2016. Comment qualifiez-vous ce moment politique ?
Par rapport à BDS c’est une chose mais d’abord commençons par qualifier ce moment politique en effet! Le mot le plus adapté pour qualifier ce moment est « crise ». C’est une catastrophe que vit une grande partie du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie, mais je qualifie ce moment de crise car il porte en lui une potentialité.
Nous sommes face à des contradictions flagrantes entre d’un côté les gouvernements qui apportent un soutien sans pareil à l’État d’Israël et de l’aute les gouvernés.
C’est l’un des pires moments de l’Histoire pour le peuple palestinien, mais parallèlement la cause palestinienne n’a jamais eu autant de soutiens.
Nous sommes entrés dans une dynamique où les gens se demandent ce qu’ils peuvent faire, et appliquent eux-mêmes ce qui devrait être appliqué par les États.
C’est un moment extrêmement favorable pour le BDS, mais c’est en même temps terrifiant de voir qu’il a fallu en arriver là alors que BDS a été créé justement pour éviter d’en arriver à ce que vit Gaza aujourd’hui.
Pouvez-vous rappeler quelles étaient les revendications présentées dans le livre?
D’abord, BDS n’est pas issue de l’OLP ( Organisation de Libération de la Palestine ) ni de l’AP ( Autorité Palestinienne ). BDS est issu d’un appel des organisations civiles palestiniennes à l’intérieur de la Palestine historique et à l’extérieur.
Ses trois revendications sont :
1. le retrait des territoires occupés;
2. la fin du régime d’apartheid dans les territoires occupés et à l’intérieur d’Israël;
3. l’application de la résolution 194 de l’ONU, c’est-à-dire le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens
Nous demandons simplement à ce que le droit international, voté par les Nations unies en assemblée générale et au Conseil de sécurité, soit respecté. Et tant que ce droit n’est pas respecté, nous appelons au boycott total : économique, culturel, universitaire et sportif. Au Désinvestissement des sociétés privées et publiques de l’État d’Israël, et à des Sanctions contre cet État. Cette dernière mesure ne peut être prise qu’au niveau étatique.
Le BDS est un mode de diplomatie tout comme des sanctions économiques ont été prises contre la Russie, l’Iran ou la Syrie. Mais on sait bien qu’Israël, lui, est au-dessus du droit international.
Dès le lancement de la campagne en 2005, les mouvements solidaires de la Palestine ont compris et appliqué le boycott économique. C’est à partir de là que les citoyens ont commencé à faire attention à ce qu’ils achetaient au supermarché. Le boycott universitaire, qui est pourtant le point de départ de BDS, a rencontré quelques hésitations sous prétexte que la culture devait être au-delà de la politique et que les universités sont le lieu d’échanges et de dialogues.
Les médias mainstreams en France, accusent justement les revendications étudiantes, répétant que boycotter les universités israéliennes affaibliraient les possibilités de débats en leur sein et renforceraient ainsi l’extrême droite de Netanyahou.
Dire que le boycott universitaire renforcerait l’extrême droite israélienne et serait ainsi contreproductif est un non-argument. Le boycott universitaire n’était jusque-là pas appliqué. Pour autant, est-ce que les étudiants israéliens se sont mobilisés pour les Palestiniens ? Non. Est-ce qu’il a fallu attendre la campagne BDS pour que l’extrême droite israélienne ait les pouvoirs qu’elle a aujourd’hui en Israël ? Non plus. La réalité des faits annule cet argument.
Les étudiants israéliens sont les jeunes qui combattent aujourd’hui et qui massacrent à Gaza et tuent en Cisjordanie. Ils ne sont pas plus ni moins nationalistes ni va-t-en-guerre à cause du boycott. Pareil pour l’extrême droite israélienne.
La campagne BDS est une campagne palestinienne dans laquelle les règles sont dictées par les Palestiniens. Ils demandent que l’on réponde positivement à leur appel. Pas que l’on commence à en discuter ou à en critiquer certains aspects.
La campagne a des règles et l’une de ces règles est que la campagne ne s’applique pas sur des individus directement, mais sur les représentants de l’État. Elle est en cela bien moins dure que le boycott de l’Afrique du Sud. Un artiste peut-être un représentant de l’État, mais c’est la contribution d’un tel artiste, d’une telle œuvre à la propagande israélienne qui est boycottée, leur contribution à ce qu’on appelle le soft power israélien.
Pourriez-vous expliquer ces politiques de soft power opérées par l’État d’Israël dans les domaines culturels et universitaires ?
Plus les pays sont contestés pour leur régime politique ou leur non-respect du droit international, plus ils font appel à ce mode de marketing qu’est le soft power. Une grosse part des discours sionistes est basée sur la manipulation et la transformation de l’image.
Tout d’abord il y a eu le travail consistant à faire croire que la Palestine était un désert, avant la création de l’État d’Israël, et que le sionisme a fait fleurir ce désert. C’est faux historiquement : la Palestine n’a jamais été un désert, elle a toujours été fertile.
À travers son soft Power Israël a réussi à imposer, surtout en Occident, ce discours. C’est d’ailleurs un discours colonial classique, répété comme étant une vérité. La deuxième des images de ce soft power a été de représenter Israël comme l’ultime refuge de ceux ayant fui le génocide et l’antisémitisme. Ce qui est faux : il y a plus de rescapés aux États-Unis qu’en Israël.
Cette diplomatie douce s’est illustrée dès les années 1950 par la Hasbara2. Un concept et un organisme chargé de la propagande et de l’image de l’État à l’étranger.
Comment ce soft power a-t-il évolué après les intifadas ?
Lors de la première intifada, on avait des enfants palestiniens avec des pierres contre des chars puissants. Puis la deuxième intifada dont l’image la plus marquante reste celle de Muhammad Al-Durrah ( l’enfant tué dans les bras de son père à Gaza ) a complètement inversé cette image de qui est le David et qui est le Goliath, Israël a perdu son image de victime qui est à la base de son discours.
L’État va donc tenter de réajuster son image sur la scène internationale, et ce ne sera plus les discours historiques d’Israël qui fait fleurir le désert, mais d’autres comme le fait de présenter Tel-Aviv comme une ville Gay-friendly alors que les mariages gays sont interdits3. Shimon Peres dira que les États-Unis ont réussi à imposer leur image grâce à Hollywood et qu’Israël doit investir dans le cinéma. En plus de la cuisine israélienne, l’image positive d’Israël sera donc véhiculée dans la littérature et le cinéma.
C’est par ces biais aussi qu’Israël fait la promotion d’un sionisme « cool », de gauche4.
Oui ! Ces sionistes de gauche critiques de la politique israélienne sont mis en avant, car ils permettent à Israël de se présenter comme la « seule démocratie du Proche-Orient » où des journalistes comme Gidéon Levy et Amira Hass s’expriment sans censure.
Des journaux comme Libération mettent en avant ces “sionistes de gauche” comme s’ils représentaient quelque chose ou qu’ils avaient le moindre pouvoir, et disent qu’il ne faut pas mettre toute la société dans le même sac. C’est une protection de certains privilégiés israéliens par certains privilégiés occidentaux. Le rédacteur en chef de Libération est un Israélien qui vient de ce milieu de la gauche sioniste.
Mais l’extrême droite arrivée au pouvoir se fiche de plus en plus de cette image à l’international. Le pouvoir israélien a de moins en moins besoin de ces alibis et c’est pourquoi des chercheurs, cinéastes et artistes ont commencé à prendre peur. Ils vont perdre leurs privilèges.
Certains sionistes de gauche comme Elie Barnavi, ou Sarah Aizenman porte-parole du collectif Nous Vivrons, se réclament être des sionistes pro-palestiniens.
Ces positions expliquent le manque de crédibilité totale de la gauche sioniste vis-à-vis de la majorité de la population israélienne qui qualifie cette gauche de ce qu’elle est : hypocrite. On ne peut pas être un petit peu enceinte et pas enceinte, comme on ne peut pas être un petit peu sioniste et un petit peu pro palestinien.
Le sionisme de gauche a été le premier ennemi des Palestiniens.
C’est la gauche qui était pour l’exclusion des travailleurs palestiniens depuis le début de la colonisation. C’est la gauche qui a fondé les premières milices et qui était à la pointe de la Nakba et de l’expulsion de 1948. C’est la gauche sioniste qui a construit la discrimination des juifs orientaux en Israël et qui a transformé ces juifs arabes en juifs qui détestent les Arabes. Ça, c’est l’héritage de la gauche sioniste.
La propagande d’Israël
18,00 €C’est une position intenable à cause de la quantité de ses contradictions. La gauche sioniste est mise en avant pour servir d’alibi tout comme la culture sert parfois d’alibi à l’État d’Israël. Mais plus que d’être de simples alibis, ils en sont parfois des collaborateurs actifs.
Elie Barnavi était l’ambassadeur d’un ministre d’extrême droite qui est Ariel Sharon. Il a été un acteur majeur de cette pensée des années 2000 essayant de calquer antisionisme et antisémitisme, il en porte donc une responsabilité.
Un chapitre « Tel-Aviv : start-up nation » de votre livre parle des nouvelles technologies. C’est important de démonter cet angle, le monde des technologies bénéficie dans les médias d’une grande sympathie… Les projets dont il s’agit ce n’est pas vraiment de la permaculture inoffensive…
C’est exactement pour cela qu’il faut boycotter les universités israéliennes. Elles contribuent à toutes sortes de choses blâmables.
Premièrement, la militarisation de la société israélienne et la répression à travers le développement de technologies de pointe ( missiles, assassinats ciblés développés par les polytechniques de Haïfa ).
Deuxièmement, elles contribuent à l’apartheid non seulement dans les territoires occupés, mais également à l’intérieur d’Israël. Les universités offrent des avantages aux jeunes ayant terminé leur service militaire et aux étudiants-soldats. Il y a aussi un système qui privilégie les étudiants juifs, car certaines filières ne sont ouvertes qu’une fois le service militaire effectué5. Les citoyens palestiniens d’Israël, qui ne font pas le service militaire, doivent donc attendre plusieurs années avant de s’y inscrire.
Troisièmement, ce boycott est nécessaire parce que les universités israéliennes véhiculent une image d’Israël qui contribue au bien de l’Humanité, exactement comme ce fût le cas en Afrique du Sud qui, sous le régime d’apartheid, a développé la technique médicale de l’opération « à cœur ouvert ».
Et puis les universités israéliennes ont développé énormément d’études théoriques, dont celles remettant en cause le droit humanitaire, en pointant du doigt son incompatibilité avec la guerre contemporaine.
Plusieurs professeurs arabes ont été suspendus, avertis, des étudiants palestiniens ont été dénoncés et les réseaux sociaux surveillés.
Voilà ce qu’est l’université israélienne.
Quels sont les liens entre les images véhiculées dans les films américains et celles véhiculées dans les films israéliens ?
Une forme de reconnaissance mutuelle existe entre les États-Unis et l’État d’Israël sur le plan de l’Histoire. Ces deux sociétés sont des sociétés contemporaines issues d’un colonialisme de peuplement, mais refusent de se considérer comme telles.
Ce qu’ils sont est transformé par l’image qu’ils essaient de véhiculer. Le genre cinématographique nord-américain par excellence est le Western qui présente l’Amérique comme un désert que des personnes sont venues construire, extraire les richesses et faire fleurir, contre des barbares qui souhaitaient les attaquer. C’est exactement la propagande qu’Israël a reprise.
Au cœur d’Hollywood il y a cette militarisation de la société dans l’idée qu’il faut se défendre de l’ennemi extérieur qui peut-être aussi bien un voisin qu’un envahisseur. Et la figure majeure du cinéma israélien est le soldat qui souffre. L’Israélien souffre, y compris dans le cinéma progressiste : les films du réalisateur Nadav Lapid, le film « Valse avec Bachir » …
Dans le cinéma étasunien il y a aussi ce soft power et historiquement cette image de terre inhabitée mais aussi l’idée récurrente de fin des temps. Sébastien Fath a montré l’influence des églises évangéliques dans ce discours cinématographique. Le sionisme chrétien issu des églises évangéliques développe l’idée d’apocalypse et l’épisode d’Armageddon1. En quoi ce sionisme est-il antisémite ?
Certains croient qu’avec la guerre d’Armageddon, les juifs devront reconnaitre Jésus comme étant le vrai Messie et se convertir, la partie des juifs qui ne le reconnaitra pas périra dans les flammes de l’enfer. Dans tous les cas, la finalité du sionisme chrétien c’est la disparition des juifs.
En quoi ce sionisme chrétien est-il un enjeu important?
C’est fondamental pour comprendre l’Histoire de la Palestine ! La déclaration de Balfour et la position ambigüe des Britanniques à l’époque s’explique par le sionisme évangélique qui a peut-être précédé le sionisme juif. Certains disent même que le sionisme est une intrusion évangélique au sein du judaïsme.
Aujourd’hui le soutien à Israël des États-Unis et d’autres pays en Asie, en Amérique latine et en Afrique, s’explique par ce sionisme chrétien. C’est un sujet qui pourrait contrer de façon très forte les tentatives de faire passer l’antisionisme pour de l’antisémitisme. Le sionisme évangélique passe par l’antisémitisme.
Les prophéties de retour du Messie sont-elles aussi imprégnées dans la société israélienne ?
Historiquement, ces prophéties de l’apocalypse étaient en dehors du judaïsme. Mais aujourd’hui il y a des rabbins politico-religieux proches des colons et de Bezalel Smotrich, le ministre des finances israélien, qui voient dans le 7 octobre un signe des prémices de la rédemption. Ces milieux possèdent quand même la bombe atomique, ce n’est pas rien.
Quel acte fort faudrait-il pour qu’Israël cesse ces crimes ?
En hébreu, le mot “frontière” et le mot “limite” se disent de la même manière : Gvol – גבול ( gvolot au pluriel גבולות ). Israël est le seul pays membre des Nations unies qui n’a jamais déclaré ses frontières. En traduisant cette phrase en hébreu, ça donne : Israël n’a pas de limites.
Il y a, en effet, une corrélation entre le fait qu’Israël n’ait pas de frontières – dans la pensée sioniste, la frontière est là où se trouve la dernière colonie ou le dernier soldat – et le fait qu’Israël n’ait pas de limite dans ses agissements.
L’histoire et la pensée israélienne veulent que tant qu’il n’y a pas de limites c’est que c’est permis. L’acte fort sera qu’une fois dans l’histoire de cet État, que le monde dise « stop, là vous vous arrêtez ».
Est-ce que ça passera par la déstabilisation des États-Unis et de l’Europe à travers les mouvements étudiants ? Est-ce que ça passera par un calcul des pays occidentaux qui se diront que le prix à payer pour leur soutien à Israël sera très cher ? Est-ce que ça sera un pas de trop que fera Israël par lequel l’UE suspendra ses accords d’association ( 70% des exportations d’Israël vont vers l’Europe ) ou de l’Égypte qui craindra peut-être une invasion de Palestiniens, mais surtout une révolte intérieure ?
Quand, comment, on ne sait pas, mais l’acte fort viendra de quelque part !
Comme vous le disiez, en Afrique du Sud ça a été possible parce que les États ont bougé !
Mais les États ont bougé bien plus tard que les peuples ! Des États comme les États-Unis n’ont rejoint le boycott qu’à la fin, et Israël n’a jamais rejoint le boycott de l’Afrique du Sud. Ceux qui ont rejoint le mouvement BDS il y a 20 ans savaient que ce serait une campagne très longue à l’image de celle de l’Afrique du Sud qui avait d’ailleurs été lancée par la direction antiapartheid non pas par l’ANC !
Source : Investig’Action
Retranscription: Falasteen
Notes
1 Dans le christianisme, l’Armageddon est la grande bataille finale qu’il y aura entre le bien et le mal à la fin des temps et qui précèdera le retour du Messie. Les courants évangéliques et Témoins de Jéhovah mettent l’accent sur cette prophétie. Ce concept de grandes batailles finales se retrouve dans d’autres religions, sous d’autres appellations. La grande bataille, dans la tradition musulmane, atteindra son apogée et la victoire du bien sur le mal, à l’arrivée du Messie qui règnera 40 ans sur terre ( 33 ans + 7 ans ). Dans certains courants du judaïsme, le Messie régnera également 40 ans. Chez les chrétiens et les musulmans, le Messie est Jésus et fera face à l’antéchrist, tandis que chez les juifs il est simplement précisé que le Messie sera un descendant du roi David, aucune mention n’est faite d’un antéchrist. Dans tous les cas de grandes batailles précèderont sa venue, les mentions de Gog et Magog sont faites dans les trois religions et le Messie instaurera justice et équité sur terre et fera reconnaitre aux autres la vraie religion.
2 Hasbara הסברה, littéralement « explication » en hébreu, désigne un concept par lequel l’État d’Israël promeut à l’international ses politiques de manière positive. L’objectif est de présenter la colonisation comme un vecteur de modernité pour les populations indigènes. Cette stratégie se manifeste, par exemple, à travers la communication internationale sur les soins médicaux fournis par Israël aux Palestiniens des territoires occupés, alors qu’Israël diabolise, en parallèle, l’UNRWA et empêche les médecins palestiniens d’exercer. Ce phénomène de la Hasbara par le biais de la médecine est décrit par Avram Bornstein dans son chapitre « Hasbara, Health Care, and the Israeli-Occupied Palestinian Territories ».
3 Notons aussi qu’en Israël, les mariages inter-ethnique ( ou interreligieux ) sont interdits.
4 Le sionisme, dans son courant le plus « pacifique », vise à la création/préservation d’un état juif sur au moins une partie de la Palestine historique. Cette vision nécessite la création/préservation d’une majorité juive dans cet état. Ceci exclut totalement la possibilité de retour des millions de réfugiés dans leurs villages d’origine et est donc incompatible avec le droit international, notamment la résolution 194 des Nations-Unies. Des réfugiés palestiniens bien réels, expulsés ou ayant fui les combats en 1948, rêvent toujours retourner dans leur ville et village : Ibrahim Mohammed Hosniyeh du village de Kudna qui a laissé place au Kiboutz de Beit Nir. Il avait 21 ans au moment de la Nakba. Ibrahim du village de Beit Jibrin, le Kibboutz de Beit Guvrin a pris sa place. Il avait 11 ans au moment de la Nakba. Ces témoignages sont disponibles dans cette vidéo. Certains ont même travaillé à ce que le retour des réfugiés n’implique pas le déplacement des colons qui sont venus prendre leur place. Le retour est donc possible, il impliquera simplement la fin de l’état juif au profit d’un état pour tous.
5 Parmi les « Arabes israéliens », les Arabes citoyens d’Israël, seuls les Druzes effectuent le service militaire. Les Palestiniens, chrétiens ou musulmans ne servent pas.
Pingback: