Anuna De Wever: “Le comportement du Premier ministre De Croo au sommet sur le climat, c’était carrément la honte”

Dans un savoureux entretien à coeur ouvert, Anuna De Wever, figure de proue bien connue de Youth for Climate, raconte comment elle a vécu le sommet sur le climat à Glasgow, ce qu’elle en conclut et comment notre planète devra continuer.

 

Les attentes à l’égard du sommet de Glasgow étaient élevées. Était-ce également le cas pour vous et pour Youth for Climate (1) ?

Non. Nous savions à l’avance que ce serait un sommet très exclusif. En raison de la répartition inégale des vaccins, de nombreuses personnes du Sud n’ont pas pu participer. Pourtant, c’est précisément à ces personnes-là qu’il faut donner une tribune, car ce sont elles qui subissent le plus gros de la crise climatique.

Les négociateurs d’un tel sommet ne sont que des dirigeants mondiaux et des technocrates. Il n’y a pas de jeunes, pas de militants, pas d’acteurs de la société civile, pas de personnes de couleur. Ces négociations sont menées par des gens qui ne représentent pas le monde. Evidemment, aucune décision protégeant le monde n’en sortira.

Nous savions d’avance que de nombreux pays, y compris les États membres de l’UE, n’étaient pas dans le coup. Avant le sommet, les experts avaient calculé qu’avec les objectifs actuels, nous nous dirigeons vers un réchauffement de 2,7°C. C’est beaucoup trop. C’est un monde inhabitable pour des millions de personnes.

C’est la COP (2) qui était censée ratifier l’Accord de Paris, où tout devait être précisé clairement et où tous les pays devaient remettre leurs NDC (3) . Mais le sommet a été très mal préparé. Nombre de ces accords ont dû être négociés à la dernière minute et, par conséquent, beaucoup de grandes décisions ont été reportées.

Un tel sommet devrait être un moment terminal, mais ce n’est pas le cas actuellement, car on repousse les décisions d’une année à l’autre. C’est chaque jour que les dirigeants mondiaux devraient faire du climat leur priorité à cent pour cent. Car tout est lié. Si nous ne résolvons pas ce problème ou si nous ne le prenons pas au sérieux, rien n’aura de sens. Le fait qu’il ne s’agisse pas d’une priorité pendant l’année fait que ces sommets échouent à chaque fois.

Donc nous étions pessimistes à l’avance et nous avons vu que c’était effectivement une estimation réaliste.

 

Comment était l’ambiance à Glasgow ?

En tout cas nous avons été accueillis très chaleureusement. Quand nous sommes arrivés à Glasgow après un long trajet en train, “Grootouders voor het Klimaat” (Grands-Parents pour le Climat) nous attendait à la gare. Une délégation d’une vingtaine de grands-parents qui avaient fait une marche de quatre jours d’Édimbourg à Glasgow, soit environ 100 km, pour nous accueillir à Glasgow et nous soutenir si nécessaire pendant la conférence.

C’est un fait manifeste que nous ne sommes pas seulement un mouvement de jeunes, mais un mouvement de grands-parents, de scientifiques, d’ouvriers, d’enseignants … pour le climat, montre une fois de plus que cela concerne chacun dans le monde et qu’il ne s’agit pas de simple « idéalisme juvénile ».

Avec Youth for Climate, nous avons eu la chance de pouvoir entrer nous-mêmes au sommet. Pour la plupart des militants, cependant, ce ne fut pas le cas. Ils sont restés dehors tous les jours, dans les rues autour du sommet, pour protester. Vendredi et samedi, 150.000 personnes sont descendues dans la rue.

Il y a eu aussi le Sommet du peuple, le sommet alternatif où les militants et les membres de la société civile se sont réunis et ont fait des ateliers. Ce sont ces gens qui nous ont donné de l’énergie. Car aller s’asseoir là-bas à l’intérieur avec tous ces soi-disant dirigeants du monde et ces « gens bien » qui ne font rien de sensé, c’est très déprimant.

Pour être honnête, le fait d’être à l’intérieur ou à l’extérieur de la COP ne fait pas une grande différence. Ce n’est pas comme si on nous avait vraiment donné une voix. De temps en temps, nous pouvions aller regarder, observer. Mais les véritables négociations sont menées loin du public, loin des jeunes, loin des personnes qui devraient être présentes. Pour nous, un tel sommet s’apparente davantage à un genre de diaporama.

 

As-tu eu des contacts avec nos politiciens ?

Oui, nous en avons rencontré plusieurs. L’expérience avec eux a été terriblement mauvaise. Sais-tu quel est le problème ? La Belgique dit que nous sommes un exemple international, que nous sommes bien dans le coup. Mais nous n’avons même pas notre propre accord de coalition fédéral, nous ne faisons pas partie de la High Ambition Coalition (4) et nos propres objectifs ne sont pas conformes aux Accords de Paris. C’était très frustrant pour nous.

Historiquement et internationalement, nous avons une responsabilité bien plus grande que celle que nous assumons maintenant – à savoir, que nous n’avons absolument pas le droit de parler à ce sommet.

Voir s’activer notre premier ministre, c’était carrément embarrassant. Les deux premiers jours au sommet, on a vu chacun des leaders mondiaux après l’autre faire du greenwashing (5) dans leurs discours. Ce fut également le cas de notre propre Premier ministre, Alexander De Croo.

Nous avons honte de ce que la Belgique fait au niveau national. Nous n’avons pas besoin de tels discours. Ce dont nous avons besoin, ce sont des négociations qui prennent la crise climatique au sérieux, qui relèvent le niveau des objectifs et dans lesquelles les pays proposent des CDN pour atteindre ces objectifs.

 

Et pourtant, la Belgique elle-même a été confrontée à de graves inondations l’été dernier.

En effet, c’est le cas. Bien sûr, c’est également dû au réchauffement climatique, mais les politiciens n’ont pas été assez honnêtes à ce sujet. Quand nous voyons maintenant comment le gouvernement a traité ces personnes à Verviers et Pepinster … La façon dont ces personnes doivent maintenant affronter l’hiver et le peu de mesures qui ont été prises pour accueillir ces victimes, là aussi, c’est honteux.

Ecoutez, nous avons eu une seule crise dans notre pays. En comparaison avec de nombreux autres pays, ce n’était pas encore si grave du tout. Mais là encore, cette crise, nous l’avons très mal gérée. La seule chose que j’ai ressentie à propos de la Belgique, au sommet, c’est juste de la honte. Je trouve terrible que tant de gens ne soient pas conscients du fait que la Belgique se comporte ridiculement mal.

 

Et la Flandre ?

Nous avons également exercé une forte pression sur la ministre Zuhal Demir, car c’est principalement sa politique en Flandre qui bloque les choses au niveau fédéral. Mais même au niveau fédéral, nos objectifs doivent être beaucoup plus élevés et nous devons renforcer nos rapports de force au niveau international. Cela ne s’est pas produit parce que nous n’avons pas mis de l’ordre dans notre propre ménage.

C’était très déprimant de parler à ces politiciens flamands parce que vous voyez à quel point ils sont dans une bulle flamande ou belge. Ils ignorent totalement les inégalités mondiales et la crise climatique mondiale, ainsi que les millions de personnes qui en subissent déjà les conséquences aujourd’hui.

Les politiciens qui disent : “tout va s’arranger, la technologie va résoudre le problème et nous serons neutres en CO2 d’ici 2050”, c’est du greenwashing (5). Nous devons nous débarrasser de ça. Les politiciens doivent recommencer à dire la vérité. Pour moi, c’est l’essence même du contrat social entre gouvernement et citoyens. Les citoyens doivent connaître la vérité si nous voulons vraiment vivre dans une démocratie où les citoyens ont leur mot à dire sur ce qui se passe.

 

Quel est ton verdict final sur le sommet ?

Pour moi, la COP 26 a été un échec total. D’abord, parce que beaucoup de gens qui auraient dû être là n’étaient pas présents. Mais aussi parce que les objectifs mondiaux qui ont été convenus sont tout simplement insuffisants.

Le sommet a également échoué sur le plan des financements. Dans le passé on a promis aux pays du Sud 100 milliards de dollars par an, et nous en sommes maintenant à 80 milliards de dollars. Pourtant la plupart de ces pays ont besoin de beaucoup plus de fonds pour réaliser la transition énergétique, mais aussi d’obtenir de l’argent pour faire face à toutes ces crises provoquées par le climat. Il suffit de penser aux ouragans ou aux sécheresses.

Ces crises ne se produisent pas directement chez nous, mais plutôt chez eux. Nous, les Occidentaux, sommes à l’origine de la crise climatique, mais d’autres peuples en supportent les conséquences et nous refusons même d’en assumer la responsabilité. Quelle hypocrisie ! Il y a même des pays en développement qui ont dû contracter des prêts auprès de l’Occident pour payer les dommages causés par ces crises. C’est vraiment scandaleux.

En fait, ce qui a été décidé la semaine dernière par nos dirigeants mondiaux, c’est que nous allons défendre un monde qui laisse tomber des millions de personnes. Nous le savons noir sur blanc. Si nous atteignons maintenant les objectifs fixés, ce que nos politiciens défendent dans leurs discours, nous nous dirigeons vers un monde invivable pour des millions de personnes.

 

Est-ce qu’il n’y a vraiment aucun point de progrès ?

Si (soupir). Il y a toujours du progrès. Des décisions ont été prises, les CND sont arrivées et tout le monde a pu se retrouver. Avec les nouveaux objectifs qui ont maintenant été resserrés, nous passerons de 2,7°C à 2,4°C. Mais je ne peux vraiment pas être positive sur ce sujet.

Bien sûr, il y a des choses positives. Mais c’est précisément le problème sur lequel les médias et les hommes politiques focalisent toujours : “vous voyez, les choses s’améliorent”. Alors que nous savons que le résultat est foncièrement très mauvais. Il ne s’agit pas seulement des émissions dans l’atmosphère. Il s’agit des droits de l’homme. Il s’agit de millions de personnes qui vont mourir à cause des décisions qui ont été prises là-bas.

Je ne comprends pas comment des politiciens belges comme Alexander De Croo peuvent dormir quand ils savent ce que je sais des décisions qui ont été prises là-bas et de leurs conséquences. Moi-même je n’en dors pas, alors que je ne suis pas responsable de ces décisions.

Quand je suis revenue du sommet, j’ai parlé à des parents et à des amis. Ils disent : « Enfin, Anuna, il s’est tout de même passé quelque chose, ils prennent des mesures après tout ». C’est cela qui est poignant. Ils n’ont aucune idée de la gravité de la situation et de ce que nous faisons réellement. Ils ne se rendent pas compte qu’il peut s’agir des ultimes décisions pour renverser la vapeur.

 

Selon toi, qui sont les grands gagnants de ce sommet ?

Les pays les plus riches, car une fois de plus, ils s’en tirent à bon compte. Certains présidents de nations insulaires ont déclaré : « Nous ne voulons pas conclure cet accord. C’est tout simplement la fin de l’humanité et la fin de notre culture. Mais nous avons besoin de cet argent et si nous ne signons pas, nous n’aurons rien du tout. » Ils essaient d’attraper les dernières miettes.

Là il ne s’agit plus d’égalité mondiale ou de droits de l’homme, mais de profit. On essaie de faire de l’argent avec le climat. Beaucoup de mots et de discours sont utilisés pour le dissimuler, mais en substance, c’est bien ce que c’est.

Le secteur des énergies fossiles est également un grand gagnant. Les lobbyistes du secteur de l’énergie constituaient la plus grosse délégation à ce sommet ! C‘est ridicule qu’ils soient beaucoup plus présents au sommet que les militants. Là encore, on peut voir clairement l’objet de ce sommet et qui il protège. Ce sont les grands industriels, les grands secteurs et les grandes entreprises que nos politiciens veulent protéger. Une fois de plus c’est apparu très clairement lors du sommet et cela a d’ailleurs réussi.

 

Vouloir tout obtenir en une fois lors d’un tel sommet, n’est-ce pas idéaliste ?

Ecoute, ce n’est pas une question d’idéalisme. Nous n’avons tout simplement pas le temps. Nous sommes à un point de basculement. D’ici six à sept ans, notre crédit carbone (6) sera épuisé, rendant le changement climatique irréversible. Chaque génération qui suit va hériter d’une planète encore plus invivable. C’est à cela que ça se résume. Il s’agit de l’extinction de l’humanité. Nous n’avons pas le temps. Mais nous n’avons pas le temps non plus parce que des millions de personnes meurent déjà de la crise climatique en ce moment même. Point barre.

Nous avons vu pendant la crise du Covid que nous sommes tout à fait capables de prendre des décisions radicales et rapides. Des masques pour tout le monde, tout d’un coup il y a eu beaucoup d’argent, tout d’un coup on a écouté les experts et tout d’un coup on a eu un gouvernement de crise chargé de prendre des mesures draconiennes. Pour le climat aussi nous avons besoin de ce genre de choses . Mais pourquoi ne l’avons-nous pas ? Parce que nos politiciens minimisent la crise climatique.

 

N’est-il pas déjà trop tard pour éviter une crise climatique ?

Non. Il existe différents scénarios pour l’avenir. Nous voulons rester en dessous de 1,5°C, mais avec les objectifs et les mesures actuels, nous n’y arriverons tout simplement pas. Néanmoins il y a une très grande différence entre un monde à 1,5°C et un monde à 2°C. Il en va de même pour la différence entre 2°C et 2,5°C, et ainsi de suite.

Chaque dixième de degré vaut la peine qu’on se batte pour lui, car ce sont des vies humaines que nous sauvons. En ce moment, le monde ne va décidément pas aller mieux, nous fonçons sur un scénario terrible. Ce que nous essayons de faire, c’est au minimum de tendre vers un scénario moins terrible. Il reste encore tellement de directions différentes que nous pouvons prendre. C’est pourquoi toutes les pressions sont nécessaires pour s’assurer que nous épargnons des vies humaines.

Nous nous dirigeons vers un réchauffement climatique de 2,5°C. A quoi ressemblera ce monde ? C’est un monde qui comptera 1,2 milliard de réfugiés d’ici 2050, avec des sécheresses gigantesques, de vastes zones qui deviendront tout simplement inhabitables, des pénuries alimentaires, des pénuries d’eau, etc. C’est un monde inhabitable pour des millions de personnes et cela va coûter de nombreuses vies. Pour nous, ce chiffre doit absolument baisser, et pour cela nous avons besoin de toute la pression possible.

 

Est-il possible de lutter contre le réchauffement climatique dans le cadre de notre système actuel ?

Non, je ne le pense pas. Nous avons absolument besoin d’un changement de système. Le capitalisme doit changer, parce que nous voyons que la recherche d’une croissance perpétuelle n’est pas possible. Nous n’avons aucun respect pour nos frontières planétaires et dans ce système, il y a une infime portion de gens qui sont très riches et tout le reste reçoit les dernières miettes, surtout si vous regardez au niveau international.

Il faut donc que cela change. Nous devons passer à un système où les biens sont durables, régénératifs (7), circulaires (8), respectant les limites planétaires et où les personnes sont considérées comme une priorité. Actuellement, ce n’est pas ce que nous avons.

 

Bon nombre des mesures proposées ne conduisent-elles pas en quelque sorte à des inégalités « vertes »?

En effet. Un tout petit groupe de personnes est à l’origine de la crise climatique. De l’autre côté, il existe un groupe très important de personnes qui en subissent les conséquences, mais qui n’ont ni les moyens ni les ressources pour lutter contre ce phénomène. C’est certainement le cas à l’échelle mondiale : le Nord contre le Sud.

Mais chez nous déjà, nous constatons que les mesures mises en œuvre par les politiques ne sont absolument pas sociales, surtout si l’on examine la politique climatique flamande. Tout ce qui doit être fait pour devenir plus durable est rejeté sur les personnes elles-mêmes. Ce n’est pas possible. Le gouvernement doit veiller à mettre en place un cadre politique pour soutenir et motiver les gens à vivre de manière plus durable.

Si on rejette tout vers le citoyen, les gens seront naturellement découragés. Les mesures doivent être financièrement viables pour les personnes. Ce n’est pas le cas. Un exemple classique : vous prenez un vol pour l’Espagne pour 25 euros, mais un voyage en train coûte 400 euros. Ce n’est qu’un exemple, mais il montre à quel point les industries des combustibles fossiles sont hyper présentes dans notre société. Nous devons vraiment nous éloigner d’une société dépendante des combustibles fossiles.

 

Quand on voit le gâchis qu’en font les dirigeants du gouvernement, est-il vraiment sage de leur laisser le climat ? Les citoyens ne devraient-ils pas prendre davantage les choses en main ?

Oui, c’est bien ce que nous essayons de faire (rire). C’est pourquoi nous informons les gens et les mobilisons pour qu’ils descendent dans la rue, afin de faire pression politiquement. Mais les militants devraient aussi participer à la politique à partir de la rue, essayer de mettre le dossier sur la table.

Nous avons besoin de la pression de différents segments de la société : de la rue, de la politique et des médias. Ce que nous avons fait jusqu’à présent consiste principalement à faire descendre les gens dans la rue. Mais soyons honnêtes, nous ne sommes toujours pas dans les négociations. Nous n’avons pas de siège là-bas.

Je ne siège pas au Parlement chaque semaine, pour y voter, pour donner mon avis sur ce qui se passe. Ce que nous faisons jusqu’à présent, c’est simplement développer la pression générale, rien de plus. De nombreux politiciens agissent comme s’ils adhéraient à cette pression, comme s’ils étaient de notre côté, alors que ce n’est pas du tout le cas.

 

Comment allez-vous procéder après ce sommet?

Avec ce sommet, un nouveau chapitre s’ouvre pour nous, militants. Beaucoup de choses pour lesquelles nous avons longuement lutté et fait campagne sont maintenant terminées. Des objectifs ont été fixés et des décisions ont été prises. Les pays vont maintenant commencer à atteindre ces objectifs et à mettre en œuvre ces décisions. Mais le gros problème est que les objectifs sont beaucoup trop bas.

Pour nous, militants, la question est donc de savoir ce que nous allons en faire. Nous sommes confrontés à un moment de réflexion sérieuse. Nous en sommes vraiment à un point où les négociations doivent être rouvertes. Des contrats doivent être rompus et des lois révisées.

La question est de savoir de quelle façon nous pouvons exercer une plus grande pression. Comment allons-nous revendiquer une place à la table des négociations, et comment allons-nous nous y prendre ? Est-ce que nous restons dans la rue ou est-ce que nous essayons de pénétrer davantage dans les institutions ? Je pense qu’il existe de nombreuses manières différentes. Nous réfléchissons beaucoup à ce sujet. Je n’ai pas encore trouvé la réponse moi-même. Les défis sont immenses.

 

Source originale: De Wereld Morgen

Traduction du néerlandais : Anne Meert pour Investig’Action

Photo: OECD

 

Notes :

(1) Youth for Climate (Belgique) est un mouvement d’action climatique, fondé par Anuna De Wever et Kyra Gantois. Le mouvement s’inspire de Greta Thunberg, qui, en août 2018, a commencé à faire grève tous les vendredis pour exiger des mesures climatiques. Il estime que les politiques climatiques actuelles, au niveau local, national et international, ne sont pas assez ambitieuses.

(2) COP est l’acronyme de “Conference of the Parties”. C’est la réunion annuelle de tous les pays qui ont ratifié la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et où sont prises toutes les décisions importantes.

(3) NDC : “Contributions déterminées au niveau national”, soit les objectifs climatiques établis au niveau national. Il s’agit d’un mécanisme d’évaluation conclu dans le cadre de l’Accord sur le climat, plus précisément de l’Accord de Paris. Selon l’Accord, les pays individuels doivent décrire et communiquer au monde leurs efforts pour le climat , et les faire progresser régulièrement sur la base des critères spécifiés.

(4) C’est une coalition qui vise e.a. à éliminer progressivement les combustibles fossiles.

(5) Le Greenwashing – ou écoblanchiment – est la stratégie d’entreprises ou d’institutions qui veulent profiter d’une image écologique créant l’illusion qu’elles assument activement leurs responsabilités dans la lutte contre le changement climatique.

(6) Le crédit carbone est la quantité de CO2 qui peut encore être ajouté dans l’atmosphère pour que le réchauffement climatique se limite à 1,5°.

(7) Le recyclage des déchets afin qu’on puisse les réutiliser, par exemple les batteries.

(8) Produits qui sont intégralement recyclables après usage.

 

 

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