Sénégal : Mais pourquoi notre pays est en danger ?

Au Sénégal les confusionnistes usent souvent d’euphémisme, font dans le sophisme pour embrouiller une situation, un problème pourtant facile à expliciter. Pour des intérêts crypto-personnels, pour ne pas dire par opportunisme, par démagogie, d’aucuns tronquent les bonnes informations pour faire croire aux ‘’enfants du bon Dieu, qu’ils les prennent pour des canards sauvages’’. Quand des gens se plaignent pour dire que ‘’tel service ne communique pas, ou ne communique pas bien’’, le gouvernement n’a pas une stratégie de communication’’, etc., mais c’est parce que les populations ne croient pas ce qu’ils disent.

Un ancien ministre de l’information de l’ex-régime socialiste, disait : ‘’{Il faut informer juste et vrai}’’. Ce qui est juste et vrai. Mais pour que ‘’{la mayonnaise puisse prendre}’’, il faire ce que l’on dit et non le contraire. Si les sénégalais se sont détournés du quotidien national, ‘’{Le Soleil’}’, de la télévision Rts (que les sénégalais avaient fini de rebaptiser, ‘’{Rien du tout ce soir’}’), si nous avons assisté au boom des mass media, cela est dû simplement au fait qu’il y a eu un décalage entre le vécu réel des citoyens et l’information que leurs livraient ou livrent ces medias gouvernementaux.

Récemment, il a été question de la participation, ou non, d’Aliou Sall (le frère du Président de la répulique, notre ancien rédacteur en chef du journal de campagne ‘’{FOLLI}‘’du ‘’{candidat sans illusion}’’), dans le capital de la BDK (Banque de Dakar). A ce sujet, le Directeur général de cette future Banque, tout en démentant l’info concernant cette participation du Maire Sall de Guejaway, dans le capital de la banque, indique que pour ‘’{l’histoire}’’ de ses rapports avec Aliou, : ‘’{Nous avons pris l’attache avec M. Sall, à notre arrivée à Dakar, sur recommandation d’un ami commun. Au cours de nos entretiens, nous avons évoqué entre autres sujets, notre projet d’implantation d’un groupe bancaire en Afrique subsaharienne et lui avons fait part de nos contacts assez avancés avec un pays de la zone CEMAC. C’est alors qu’il nous exposé qu’il nous a exposé tous les atouts de la zone UMEOA et de la place de Dakar, en particulier. Pour mieux nous édifier, il nous a arrangé des rencontres avec des grands cabinets internationaux de la place qui ont fini par nous convaincre de démarrer notre projet, par la capitale sénégalaise}’’. (voir l’Hebdomadaire, ‘{’Jeune Afrique}’’, repris par{ Letémoinquotidien} du 08 juin 2015). Alors, ce Monsieur veut faire croire au sénégalais que dans le monde des affaires, surtout dans celui des finances, les gens se mobilisent pour rien.

Bizarre que nos ‘’{économistes}’’ ne sont pas bousculés aux portillons de nos radios et télés pour commenter cette affaire d’implantation d’une banque présentée de façon colorée et dans laquelle on nous précise : ‘{’Il n’y a pas de personnes physiques ou morale de nationalité française’’}. Mais pourquoi cette précision ? Complexe du colonisé ou d’un banquier néophyte ignorant ? Car tout le monde sait que, de nos jours, le capital n’a pas de de frontière ou de nationalité. Nous pensons que Georges Soros ne va pas nous démentir.

En tout cas, notre directeur banquier n’a convaincu que ceux qui convoitent des paquets d’actions ou des postes d’administrateur de son projet de banque.

Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’il est regrettable que nos nationaux actuels, ne fassent pas preuve d’engagement dans le domaine du patriotisme économique, à l’instar des feux Cheikh Mbacké, dit Gayndé Fatma et de l’un des derniers des mohicans, Tidiane Ba, ancien directeur de la banque privée (étranglée dès sa naissance) et ancien coordonnateur du MSU. Nous avons, personnellement, pris connaissance du projet d’implantation, dans la zone de Mbacké Baol, d’une Usine d’huilerie, par feu Cheikh Mbacké (Gayndé Fatma), qui a été sabordé par les milieux d’affaires colonialistes, appuyés par le régime socialiste d’alors. Alors lorsque l’on dit que ‘’{le pays va mal}’’, on doit dire pourquoi, le pays va mal. Par cette pédagogie politique, on permet à son peuple d’acquérir une ‘’{conscience politique d’homme exploité}’’(Nougbonové ) et lui donner les motifs pour se mobiliser pour changer une situation inacceptable. Pour nous, les faits évoqués plus haut, font partie des causes du mal vivre sénégalais, sous-tendus par la mal gouvernance dangereuse pratiquée par l’élite au pouvoir, de 1960 à nos jours. Autorités au pouvoir, ses alliés souteneurs tacite ou avérée. De ce point vu, une certaine élite qui devrait qui jouer le rôle d’acteurs économiques patriotique se contente toujours d’être des affairistes, comprador. En tout cas, ils doivent savoir qu’ils ont, eux-aussi, une grande responsabilité de ce qui se passe dans notre pays. Car au moment où des autres secteurs patriotiques se battent pour sortir notre pays du marasme économique en revendiquant d’espaces vitaux, pour se réaliser harmonieusement, à tout point de vue, d’aucuns soucieux de préserver des intérêts égoïstes, se complaisent dans du prêchi-prêcha insipides sur la compétitivité, de la croissance entre le ‘’{cheval et cavalier}’’ ? Depuis des décennies, le Sénégal n’a ni banque publique ou privée, digne de ce nom. ‘{’Le micro-crédit’}’ proposé aux acteurs économiques ‘’{goorgoorlu}’’ (besogneux), semble leur donner plus de soucis que de bonheur à cause des taux usuraires à deux chiffres. Ce sont ces pratiques qui prédominent dans nos rapports avec la haute finance des paradis fiscaux, qui sont en honneur dans notre espace économique national de l’UMEOA et de la CDEAO. Donc lorsque l’on nous parle ‘’{d’Emergence}’’, nous avons envie de demander à l’éminent économiste sénégalais, Makhtar Diouf, de quelle ‘’{Emergence}’’, nous parle-t-on ? Comme cet homme politique qui demandait à son vis-à-vis, ‘’ {Transition vers où} ?’’.

Les ‘’{niches}’’ économiques (constituées de milliards d’argent en devises et Cfa), au lieu de profiter aux populations, sont pompées allègrement par les multinationales pour être exporter vers d’autres cieux. Plus graves ce sont de hautes autorités de l’Etat (le Maire des Maires et un ancien ministre des finances) de la République qui ‘’arrangent’’ des exploiteurs, drapés du manteau ‘’{d’investisseur}’’, à implanter une banque, ou des banques, qui vont arroser des milliardaires ‘’{européens espagnol}’’. Tout en nous faisant croire (avec un complexe enfoui), que les français sont hors course dans ce jeu. Qui est fou ? Aucun sénégalais sérieux n’accorde du crédit à cela, au regard de de la persistance de la ‘’codification du néo-colonialisme’’ à travers les ‘’{Accords de Coopération, (de vassalisation plutôt) qui existent, entre la France et le Etats africains (nous y compris) avec la survivance de ce fameux ‘’compte d’opération du Trésor français}’’ qui bride dans une certaine mesure, ‘’{notre}’’ monnaie, le franc CFA. Et au-delà, notre économie.

Voilà ce qui fait que notre pays, le Sénégal se trouve fondamentalement et objectivement, en danger. Et tout ceci, les ‘’{analystes catastrophistes}’’ et autres observateurs politiques se sont gardés d’en débattre, dans le fond. Sans oublier les faux révolutionnaires qui disaient naguère, ‘{’FMI, ca bitti}’’ (Fmi, dehors). Ne parlons même pas des pseudos ‘’{journalistes d’Investigation}’’ qui ont cassé leurs ordinateurs et cancellé tous leurs fichiers sur la bonne gouvernance ?

Ce qui place notre pays en situation de, ‘{’pays en danger}’’, c’est ce mensonge distillé à longueur de journée, qui voudrait que le chômage serait vaincu avec le maintien du statuquo de l’exploitation de notre pays par la ‘’{pompafrique}’’ (pour reprendre l’expression de l’artiste) des multinationales. Où vont les milliers de dollars ou d’Euros, tirés du Zircon que l’on exploite de façon quasi-clandestine ? Où sont les revenus tirés de l’Or, du Fer du Sénégal Oriental ? Où passent les ‘’{royalties}’’, les ‘{’niches}’’ des Sociétés qui exploitent les réseaux de télécommunication (Les rapines de la {SONATEL’}’, Tidiane Ndiaye, Walf du 28 aout 2001) ? Le pays est en danger parce que les terres fertiles utiles aux paysans, pour l’agriculture sociale et économique, sont abandonnées aux multinationales de l’agro-business. Nous croyons que : Qui tient l’agriculture et l’eau d’un pays, tient ce pays ! Le Sénégal est arrosé abondamment par, fleuves et lacs. Compte de cadres expérimentés, de compétences techniques avérées. Mais n’empêche qu’il importe de produits essentiels qu’il pouvait produire, pour nourrir son peuple. Alors qu’on a la possibilité de les produire, nous-mêmes Quel paradoxe ! Pour reprendre un ‘{’juron}’’ de notre doyen, feu Amadou Diop Sylla, ‘{’enseignant Pontain}’’, émérite. Un pionnier dans le domaine du développement à qui nous rendons hommage, au Passage. A propos de l’eau, un autre pionnier, Pathé Diagne, a montré, il y a quelques années que nos ‘’{politiciens-administrateurs}’’, ont plutôt écouté le lobby des marchands de tuyauteries, que les préoccupations des populations assoiffées des villages de Tëd Bitti, Widdu Cingooli, Taal Baxlé, Doli, Barkeeji, Velingara etc. On peut le croire, car les ‘’{visions}’’ sur le ‘’{Canal du cayor}’’, se sont rapidement assombris. En tout cas ceux qui croyaient à ce projet subodoraient, le développement et de notre cheptel et de notre agriculture dans cette région {{dangereusement}} aride.

En ce qui concerne les secteurs névralgiques et stratégiques tels que l’électricité, un démenti intelligible cinglant, vient récemment d’être apporté par les travailleurs de la SENELEC, à propos des coupures intempestives qui donnent beaucoup de soucis aux {googoorlu besogneux}. Ils disent que les coupures sont dues, non pas à causes des justifications bidon de son Directeur général, mais par un défaut d’entretien du matériel consécutif à déficit de personnel technique.

Pour ce qui est du secteur de l’Enseignement, désarticulé de l’élémentaire au supérieur, notre pays est victime de ce que le Pr. Badara Ndiaye et d’autres éminents spécialistes, appellent : ‘{’l’Ecole de la Banque Mondiale et du Fmi}’’. C’est-à-dire une école qui forme des éléments utiles, essentiellement, pour l’économie de marché. C’est-à-dire juste pour pouvoir lire et écrire afin d’etre plus rentables aux besoins de l’économie d’exploitation : ’’ {Une main d’œuvre bon marché}’’, des salaires de misère qui permettent aux multinationales d’être plus compétitifs. L’Ecole de la Banque Mondiale à fait réduire drastiquement le Budget de l’enseignement. Un militant syndicaliste disait la semaine dernière, qu’on assiste à un partage des locaux par plusieurs cycles. C’est-à-dire des locaux que se partagent un effectif de l’élémentaire et du secondaire. Mais le plus scandaleux, le plus révoltant, c’est les{{ dangereuses}} classes en {{huttes de paille appelées}}, abris provisoires. Elles sont repérées jusqu’aux environs de la capitale. A Keur Massar, précisément. Devant cette situation dramatique, on est tenté de crier : Au secours, l’Unesco ! Au secours, le Zimbawé ! Au secours Cuba ! Notons que ces deux derniers, dans le domaine de l’éducation répondent aux critères de l’Unesco qui a eu à saluer leurs succès. Surtout en ce qui concerne l’alphabétisation. Le Zimbawé est le 1er Etat africain à avoir fait 95 % dans ce domaine. Tandis que Cuba a eu à éradiquer l’analphabétisme dès la défaite du dictateur Batista. Acculement, les classes de l’élémentaire et du secondaire ne font pas plus de 35 élèves. Donc nos censeurs des droits de l’homme, doivent faire très attention en manipulant cette notion.

Cela dit, Il faut que nos politiciens arrêtent de nous tenir ce discours creux, sur l’offre annelle ridicule de centaines d’emplois. Au moment où, chaque année, plus de 200 000 jeunes frappent à la porte de l’emploi. Les patriotes et les hommes politiques véritablement de gauche savent que la solution du chômage dans notre pays, va de pair avec la restauration de notre souveraineté et de notre indépendance politique et économique, sur les secteurs vitaux de notre pays. Cela par casser les chaines dites ‘’{Accords de coopération}’’’ et la vassalisation de notre économie et la dictature qu’exerce le Trésor français sur notre monnaie le CFA. Et cela est possible ! La preuve en a été donnée par des pays qui ont pris le départ, au plan politique avec nous, et qui ont montré qu’un autre ‘’{Monde est possible}’’. Le Zimbawé et Cuba ont réglé, par exemple, dès les premières heures de leurs indépendances la plaie de l’analphabétisme. Si ces pays sont respectés par leurs pairs des Non-alignés et à l’Assemblée générale des Nations Unies, c’est pour cela et pour leur ‘’{Fulla ak Fayda}’’ ({détermination et conviction}), dans le sens de défendre de façon inébranlable, leur souveraineté et leur indépendance.

Le pays va mal, parce notre Administration est malade désarticulée, ‘’{politicienisée}’’. L’acte 3 de la décentralisation n’a été pensé que pour asseoir un régime naissant, qui se soucie de caser, d’abord, ses cadres militants. Pour caser cette clientèle politique on a supprimé les conseils régionaux au profit des conseils départementaux pour disposer plus de 4X4, carburant, téléphone et recruter d’avantage de secrétaires d’agents de service etc. Des postes de dépenses inutiles qu’inefficaces. Mais utiles au parti au pouvoir pour sa force de frappe.

Les révélations consécutives aux débats sur l’enrichissement illicite et des biens mal acquis, à la CREI, renseignent d’avantage sur la profondeur du danger qui nous guette avec la confirmation en ces lieux, du saccage de nos finances publiques, du patrimoine de l’Etat, du délabrement de notre administration. Surtout si l’on observe la façon dont, les affaires domaniales ont été gérées avec ce que nous pouvons appeler : ‘’{le commerce des baux du domaine public}’’.

Quant au vérificateur Principal de l’IGE (Inspection Général d’Etat), il ferait mieux, en toute logique, de préparer au Président de la République, un projet décret portant dissolution de ce corps. Si au bout du compte le travail de ces cadres de contrôle émérites, courageux de l’Administration publique, est destiné être classé purement et simplement. Il est conféré l’Administration des douanes des pouvoirs coercitifs, en attendant la saisine du juge. Mais l’IGE n’a même pas la possibilité de prendre des mesures administratives conservatoires devant des faits, qui ne relèvent pas de fautes de gestions, mais plutôt de délits avérés.

Le Sénégal va mal parce que depuis des années, les régimes successifs ont crétinisé un grand nombre d’intellectuels dont certains ne sont que l’ombre d’eux-mêmes, de nos jours. En même temps, notre culture fondée sur des valeurs cardinales sénégalaises, incarnées par des figures sénégalaises tout aussi valeureuses, est vouée aux gémonies, substituée par une sous culture décadente choisie, importée de l’extérieure. La bonne, scientifique complémentaire, universelle étant considérée comme de{ l’idéologie importée}, selon le Poète-Président. Gorée est montrée à tout vent à tout le monde, tandis que Paaté Baajan où Paos Koto est enfoui dans les sables de l’histoire. Plus de 80 % de la jeunesse ne connaissent pas nos sites historiques où reposent ces valeureux hommes historiques.

Nos ‘’{jeunes branchés}’’ sur la modernité, ignorent jusqu’à leur existence le ‘’{Thomas Sankara sénégalais}’’ des années 1800, {{Sidya Diop}}, baptisé par le gouverneur colonialiste du Sénégal Faidherbe : ‘’{Sidya Léon Diop}’’, avant de l’envoyer à Alger d’où il sortit, premier officier du Sénégal. Revenu dans son pays, il s’est rebellé contre le ‘’{père colonialiste}’’.

Dans une lettre ouverte adressée à notre Président de la République et indirectement à son Ministre de la Culture et à Monsieur le Maire de Dagana, à l’occasion de notre ‘’{{Contre-Sommet de la Francophonie}}’’, nous lui avons demandé de faire de sorte que les restes mortels de Sidya, soient ramenés du Gabon au Sénégal. A l’instar de ce que les éthiopiens ont fait en faisant rapatrier une des Steles d’Axoum, en 1997. Et aussi, à l’instar de ce que les Sud-africains ont fait pour faire rapatrier les restes de la Venus D’OTTENTOT, Saaratjie BAARTMAN. Celui qui ne comprend pas pourquoi pas l’Ethiopie et l’Afrique du Sud ont agi ainsi, ne comprend rien de ce représente l’histoire pour un peuple.

Nous ne passons pas sur ce chapitre, sans relever cette anecdote ahurissante que nous a rapportée, l’ancien directeur des archives juridiques de l’Etat : Invité par la télévision Walfadjri, à l’occasion de la journée mondiale des archives, Monsieur Atoumane Ndiaye a révélé (ce dont, la fille de Maitre Valdiodio Ndiaye, ancien ministre, a été victime). Il a précisé qu’il faut débourser 300 000 fr.cfa, pour 1mn. (Une) minute, vous avez bien lu), pour le visionnage des images portant sur notre propre histoire filmée au Sénégal, mais détenues par le célèbre INA, français (Institut National de l’Audiovisuel). Si cela n’est pas du néocolonialisme, ça lui ressemble, en tout cas !

{{ N’est ça pas Messieurs les professeurs d’histoire et de géographie ? }}

Le pays est sérieusement en difficulté, parce que nous avons une justice qui est {{dangereusement à deux vitesses.}} Prenons l’exemple de deux affaires pendantes devant nos tribunaux et concernant des justiciables d’une grande communauté religieuse dont les autorités judiciaires et politique (ici, le parquet, bras du gouvernement à travers le ministre de la justice via le Procureur), trainement les pieds pour dire droit dans ces différentes affaires. Plus grave, un des membres de cette communauté tonitruant ‘’{porteur de voix factices}, impliqué dans une affaire de double meurtre, vaque à ses besoins. Pendant qu’un jeune marabout de la même communauté accusé et arrêté… tardivement (par laxisme ?), pour des de faits graves, est maintenu en prison.

Un autre exemple de justice à deux vitesses nous est donné par l’intervention énergique et salutaire de la gendarmerie républicaine, au village d’Aram-Walo, où un ‘’{Roi-Marabou}t’’ persécutait ses ex-talibés qui avaient décidé de le quitter. Une telle promptitude à s’autosaisir n’est pas toujours constatée du coté de notre Procureur de la République. Il se fait se fait prier souvent pour s’autosaisir.

Le Sénégal est en danger, parce que la précarité rode partout concomitamment à l’arrogance jetée à la figure des populations. Quasiment, tous les jours, un quotidien de la place passe régulièrement des annonces concernant les malades dont le traitement nécessite peu d’argent. Mais en même temps, les sénégalais constatent que des malfaiteurs organisent des manifestations ou des centaines de millions de francs (certainement du contribuable), sont jetés par les fenêtres. Et le plus souvent, une Fondation où un député du peuple, proche du pouvoir sont à la parade.

Le Sénégal est en danger, comme l’Afrique est en danger, comme le monde est en danger ! D’autant que notre diplomatie se contente de faire dans la ‘’{diplomatie politicienne du charter}’’ qui consiste à rapatrier nos ressortissants en difficulté à l’étranger au lieu de pratiquer une diplomatie efficace d’anticipation, en commençant par nos voisins immédiats. Des échos nous parviennent de {Nouakchott} où nos compatriotes sont traités de façon inhumaine, sans que notre gouvernement ne lève le petit doigt ; là où les ressortissants mauritaniens sont traités, naturellement, comme des frères, au Sénégal. Alors, si tout ce petit, de par le traitement néfaste qu’il subit à l’extérieur (Mauritanie, Lybie, Italie, Etats-Unis etc.), rappliquait d’aventure au Sénégal, un jour, personne ne pourra dire que la lave du ‘’{volcan social}’’, ne va pas se répandre.

Un sage sénégalais, Goorgi Cheikh Balla Seck, disait dans un wolof limpide que : ‘’{Wër gen taxula dog a mok, feek kuurgi dalul}’’ (tournoyer autour du mortier sans le concours du pilon, point de farine à moudre). Autrement dit, les colloques, les séminaires, les dissertations des ‘’{prets-à-répeter}’’ sur la croissance chimérique à deux chiffres, ne vont déconstruire le ‘’{PACTE COLONIAL}’’. Seul le recouvrement de notre souveraineté et de notre indépendance (combat cher au Président Dia, Cheikh Anta Diop et ses semblables), par le peuple correctement informé peut conjurer le danger qui nous guette. Il faut que les ‘’{dinosaures politiciens}’’, cessent de faire dans le sensationnalisme historique, pour endormir les sénégalais. Aucune ‘{’aura historique factice} ’’ ne peut le confere à qui que ce soit. Avoir combattu Faidherbe ou défier De Gaulle à la Place Protêt avec ‘’ses’’ pancartes, avoir ‘’{forcé}’’ Wade à quitter Versailles et venir assumer ses responsabilités au Sénégal en 2000, ne veut rien. Si au bout du compte c’est pour devenir le porteur de seau des oppresseurs du peuple, ou ‘’{La plume} ‘’ de Jospin, Fabius ou Hollande. Tous opposés au ‘’{repentir historique}’’ à l’indemnisation de la rapine coloniale. Surtout le rififi au Trésor d’Haïti. Sans compter la restitution de nos patrimoines historiques matériels et immatériels.

Un homme politique sérieux de gauche, sa préoccupation première devrait être celle de former une génération consciente composée de femmes et d’hommes aptes à prendre leur destin en main et être au service de son peuple. Ceux qui se dérobent à cette tâche patriote pour nous raconter du charabia sont formatés pour s’occuper d’autres choses.

Que les jeunes qui militent dans les partis politiques (droite ou gauche) doivent s’armer d’un patriotisme sans faille et être attentifs aux discours et pratiques des hommes politiques dont certains d’entre-deux, comme disait le Président Modibo Keita, { ont leurs corps…en Afrique, mais leurs esprit et leurs cœurs ailleurs}. Quoi qu’il en soit, tous ces oligarques aux bilans globalement négatifs doivent savoir qu’il est minuit, et qu’il est temps de libérer le plancher.

Dakar, le 21 juin 2014

Ancien conseiller municipal

Ex-membre dirigeant du Bureau Politique de AndJef/Mrdn, puis PADS

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