Au clair de lune…
Ils ne se parlent plus ils ne se parlent pas
La télévision est branchée et bouches ouvertes
ils avalent les salades infectes des fast-food de l’esprit
Le sang coule sur l’écran
L’horreur augmente la cote d’écoute
Sur toutes les chaînes le sang dégoûte
Au nom de Dieu et d’Allah ils tuent
Au nom du pays et de la raison d’état ils tuent
Les réfugiés avancent sur les routes
de la nation en déroute
Dans le bruit de la mitraille
la douleur traverse l’écran
et descend jusqu’aux entrailles
Tous ces morts et tout ce sang
Ils ne se parlent plus ils ne se parlent pas
La télévision abolit les distances
Au clair de lune qu’ils n’ont pas vu
J’ai pleuré sur la colline
devant la ville meurtrie d’antennes
sur les toits des maisons dans le soir