US Secretary of State Antony Blinken (L) shakes hands with Turkey's President Recep Tayyip Erdogan (R) during their meeting at Ankara Esenboga Airport on December 12, 2024. (Photo by ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / POOL / AFP)AFP

Les États-Unis et la Turquie préparent-ils un accord impliquant les Kurdes ?

Après le renversement de Bachar el-Assad en Syrie, les combats entre les milices kurdes et les factions soutenues par la Turquie ont poursuivi. Si Erdogan n’a jamais caché sa volonté de se débarrasser des Kurdes, ses options sont très limitées. La crise économique turque et les bouleversements régionaux pourraient même le conduire à trouver un accord avec Washington. Explications. (I’A)

Entre les terroristes d’hier devenus autorités légitimes d’aujourd’hui à Damas et les Kurdes du nord-est de la Syrie soutenus par les États-Unis et Israël, les signes d’un dégel se multiplient. Cela impliquerait que la Turquie et son président Recep Tayyip Erdogan seraient soit mis sur la touche, soit enclins à pactiser avec les Kurdes. Cette seconde hypothèse paraît peu probable. Mais il y a des raisons de penser que la Turquie n’aurait pas d’autres choix.

Tout d’abord, une brève mise à jour sur les derniers combats opposant les mercenaires soutenus par la Turquie et les forces kurdes. Plus de 100 combattants ont été tués au cours du premier week-end de janvier dans le nord de la Syrie, principalement dans les villages autour de la ville de Manbij. Turkish Minute apporte plus d’informations sur ces événements :

Les factions soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie ont repris leur combat contre les FDS[1] au moment même où les rebelles islamistes lançaient le 27 novembre une offensive qui allait renverser le président syrien Bachar el-Assad 11 jours plus tard.

Elles ont réussi à prendre aux FDS les villes de Manbij et de Tal Rifaat, dans le nord de la province d’Alep.

Les FDS contrôlent de vastes zones du nord-est de la Syrie et des parties de la province de Deir Ezzor à l’est, où les Kurdes ont créé une administration autonome après le retrait des forces gouvernementales pendant la guerre civile qui a débuté en 2011.

Ankara considère les FDS comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une insurrection depuis des décennies dans le sud-est de la Turquie et qui est désigné comme une organisation terroriste par le gouvernement.

Voici ce que cela signifie grosso modo sur une carte :

Erdogan est-il mis sur la touche ?

Passons maintenant aux manœuvres politiques. Il est largement admis que la Turquie fait pression sur le nouveau régime de Hay’at Tahrir al-Sham à Damas pour qu’il évite tout dialogue avec les Kurdes. Une rencontre avec Ahmed Hussein al-Sharaa – également connu sous le nom de guerre d’Abu Mohammad al-Julani – a néanmoins eu lieu récemment. D’après Asharq Al Awsat :

Un représentant du Conseil démocratique syrien (CDS), l’aile politique des Forces démocratiques syriennes (FDS), a déclaré que la récente réunion entre la direction des FDS et la nouvelle administration syrienne à Damas n’a abordé que des questions militaires. Bassem Ishak, chef du bureau du CDS à Washington, a décrit les discussions comme positives, se concentrant sur la coordination opérationnelle et les préoccupations communes.

Depuis que les forces de l’opposition sont entrées dans Alep à la fin de l’année dernière, les dirigeants des FDS ont maintenu un contact direct avec Hayat Tahrir al-Sham (HTS) pour protéger les communautés kurdes et d’autres habitants dans des zones comme Tal Rifaat et les quartiers de Sheikh Maqsoud et Ashrafieh à Alep. Ishak a souligné que la coordination entre les FDS et la « Salle d’opération pour dissuader l’agression » est en cours depuis le 8 décembre, couvrant les opérations militaires et les développements sur le terrain.

Cette réunion est la première entre les dirigeants des FDS et Ahmed Al-Sharaa depuis l’éviction de Bashar el-Assad. Elle intervient dans un contexte d’affrontements continus entre les combattants kurdes et les factions soutenues par la Turquie dans le nord de la Syrie, en particulier autour d’Aïn al-Arab (Kobani) et de Tal Rifaat, des zones désormais sous contrôle turc.

Washington aurait été à l’origine de cette réunion. Cela indique que si HTS veut diriger efficacement la Syrie, il a besoin des revenus provenant du nord-est occupé par les États-Unis et les Kurdes. D’après Al-Monitor :

L’administration dirigée par le HTS veut au moins 70 % de tous les revenus pétroliers, tandis que les FDS affirment vouloir la moitié. Un autre point concerne la proposition d’intégrer les FDS au sein de l’armée nationale syrienne. Le HTS souhaite une dissolution complète des FDS. Cela correspond aux exigences d’Ankara. Les FDS veulent conserver leurs propres structures locales qui, en théorie, seraient placées sous le commandement central de Damas.

Le HTS semble désormais adopter une position plus souple à l’égard des Kurdes que celle souhaitée par Ankara, du moins en apparence :

« Les Kurdes font partie de notre peuple » et « Nous sommes ouverts à une voie de négociation avec les FDS », a ainsi déclaré le chef du gouvernement de transition syrien, Ahmed al-Sharaa, à Al Arabiya News.

https://twitter.com/AlArabiya_Eng/status/1874104541840355522?ref_src=twsrc%5Etfw

Il y a deux façons de lire cela. La première est que l’accord a été organisé dans le dos de la Turquie et qu’Erdogan et consorts sont furieux. L’autre est que cela fait partie d’un accord plus large qui prend forme. Les deux hypothèses pourraient être vraies.

Erdogan a grosso modo deux options, que nous développerons dans la suite de cet article :

  1. Poursuivre la lutte contre les Kurdes, en mobilisant éventuellement une plus grande partie de l’armée turque. Cela pourrait conduire à une confrontation directe avec les Américains sur le champ de bataille et, plus important encore, à une tempête de conséquences économiques.
  2. Conclure un accord avec les Américains. Tout en mettant à mal l’objectif d’Ankara de remporter une victoire totale contre les Kurdes, cette solution pourrait apporter des avantages économiques majeurs et contribuer aux ambitions néo-ottomanes dans le cadre d’un éventuel conflit avec l’Iran.

En réalité, le choix pourrait être plus que limité, d’autant plus que les mandataires d’Erdogan en Syrie se trouvent de nouveaux alliés. D’après Al-Monitor :

Il est intéressant de noter que le nouveau chef de la diplomatie syrienne, Asaad Al-Shaibani, a effectué sa première visite à l’étranger en Arabie saoudite, et non en Turquie, même si le chef de la diplomatie turque, Hakan Fidan, et son chef des renseignements, Ibrahim Kalin, ont été les premiers hauts responsables étrangers à se rendre à Damas après la chute du régime d’Assad. Al-Shaibani était accompagné du ministre de la Défense, Murhaf Abu Qasra, et du chef des services d’espionnage, Anas Khattab.

Muslim a laissé entendre qu’Ankara se sentirait lésée. La Turquie n’a pas les moyens financiers d’aider à reconstruire la Syrie ravagée par la guerre. Or, la priorité du chef du HTS, Ahmed al-Sharaa, est de consolider le pouvoir. Et il ne peut le faire qu’en approvisionnant sa nation appauvrie. Il est donc peu probable qu’Ankara s’émeuve de ces démarches pour l’instant.

Adam Clements, ancien diplomate US et fonctionnaire du Pentagone, a déclaré à Al Jazeera : « L’Arabie saoudite aurait également un rôle important à jouer… au début de la construction et de la reconstruction. La Syrie est très dépendante de l’Iran pour le pétrole et le carburant. Je pense donc que les États du Golfe pourraient également apporter leur soutien dans ce domaine ».

Lundi, les États-Unis ont accordé une « pause des sanctions », autorisant certaines transactions avec le gouvernement syrien, notamment des ventes d’énergie et des transactions accessoires.

Dans une récente interview accordée à la chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya, le Syrien al-Julani a déclaré que Riyad « jouera certainement un rôle important dans l’avenir de la Syrie », évoquant « une grande opportunité d’investissement pour tous les pays voisins ».

La Turquie ne serait bien sûr pas en mesure d’égaler les investissements du Golfe. Mais elle pourrait grandement bénéficier de tout l’argent du pétrole et du gaz qui affluera, notamment via son industrie de la construction.

Par le passé, Riyad, tout comme Tel-Aviv, a soutenu les Kurdes principalement pour affaiblir l’Iran, mais aussi pour exercer une influence sur la Turquie et l’Irak. Néanmoins, l’arrivée d’argent en provenance d’Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe vers la Syrie serait une bonne nouvelle pour certains secteurs de la Turquie. D’autant plus que son économie est en récession, en partie à cause de taux d’intérêt très élevés qui tentent de maîtriser des niveaux d’inflation record. Ces taux de 58,51% sur douze mois – et certains affirment qu’ils sont encore plus élevés – ont provoqué une crise extrême du coût de la vie. Pendant ce temps, les retraités ont vu leur pension augmenter de seulement 15,75% et un grand nombre d’entre eux est tombé sous le seuil de la faim. Sans surprise, les Turcs ne sont pas satisfaits et pressent Erdogan d’améliorer l’économie.

Le moment est donc mal choisi pour s’attaquer aux Kurdes soutenus par les États-Unis en Syrie. Il est probable que ce combat soit reporté à un autre jour et qu’Erdogan cherche à conclure un accord. La Turquie pourrait par exemple accepter que les zones contrôlées par les Kurdes restent rattachées à la Syrie.

Allégement des sanctions et aide à l’industrie de la défense

Comme nous l’avions noté à l’époque, des signes montraient que quelque chose se tramait entre les États-Unis et la Turquie avant l’offensive qui a renversé Assad. Washington a commencé à parler d’un allègement pour la Turquie de la loi Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act. Et ses vassaux européens ont soudainement mis fin à un embargo officieux de plusieurs années sur la vente de produits de l’industrie de la défense à la Turquie.

Cette tendance se poursuit.

Non seulement les Européens exportent à nouveau vers la Turquie, mais ils achètent également des produits de défense turcs.

En décembre, l’Espagne a accepté d’acheter 24 avions d’entraînement Hurjet produits par Turkish Aerospace Industries. Et le Portugal a signé un accord pour que la société publique turque Defense Technologies Engineering Corporation construise deux navires de ravitaillement – ce sont les premières exportations d’avions à réaction et de navires militaires turcs avec équipage vers des alliés de l’OTAN. En décembre également, Baykar, qui appartient à la famille du gendre d’Erdogan, Selcuk Bayraktar, a acquis la société d’aviation italienne Piaggio Aerospace, un autre signe de la présence croissante de la Turquie en Europe dans le domaine de la défense.

Ces accords stimuleront l’industrie turque de la défense qui n’a cessé de croître malgré les restrictions imposées par l’Occident. Vendredi, la Turquie a annoncé que les exportations de son industrie de la défense avaient dépassé les 7,1 milliards de dollars l’an dernier.

La Turquie souhaite non seulement conserver ces accords, mais aussi poursuivre la croissance de ses exportations dans le domaine de la défense.

Les sanctions et le retour d’un embargo sur les moteurs et les systèmes d’alimentation nécessaires à ses projets nationaux pourraient faire dérailler ces progrès. Ce qui signifie qu’Erdogan et sa clique ont probablement des limites à ne pas dépasser concernant les Kurdes.

Ainsi, la paix avec les Kurdes pourrait aller de pair avec les objectifs de l’industrie de la défense turque. Elle pourrait contribuer à instaurer un semblant de stabilité en Syrie, ce qui pourrait amener des investissements du Golfe et donc stimuler l’industrie de la construction turque en Syrie. Une amélioration de la situation en Syrie signifierait également que les quelque quatre millions de réfugiés syriens présents en Turquie pourraient légitimement envisager de rentrer chez eux.

Erdogan est donc confronté à des pressions économiques et à celle des réfugiés. S’il parvient à progresser sur ces fronts, il y a une autre raison qui pourrait le pousser à envisager la paix avec les Kurdes : il aura besoin d’eux pour modifier la Constitution afin de pouvoir briguer un nouveau mandat lors de la prochaine élection présidentielle prévue en mai 2028.

Pourparlers de paix avec les Kurdes

Alors que le combat entre la Turquie et les Kurdes se poursuit en Syrie, certains signes indiquent qu’il pourrait s’agir d’une stratégie d’escalade et de désescalade de la part d’Ankara.

Des rapports ont commencé à émerger en octobre – à peu près au moment où nous avons commencé à voir un dégel entre la Turquie et l’Occident sur les embargos officieux de l’industrie de la défense – selon lesquels la Turquie chercherait une sorte d’accord de paix avec le PKK. Les raisons étaient doubles :

  1. Empêcher l’Iran de tendre la main aux combattants kurdes pour déstabiliser la Turquie lors d’une éventuelle escalade avec les États-Unis et Israël ( et la Turquie ?).
  2. Erdogan a besoin du soutien du Parti de l’égalité et de la démocratie (DEM) pro-kurde pour faire adopter une nouvelle Constitution qui lui permettrait de briguer un nouveau mandat.

Les pourparlers se poursuivent. Dans les derniers jours de 2024, deux députés du DEM ont rendu visite à Abdullah Öcalan, le chef fondateur du PKK et unique détenu de la prison d’İmralı, sur une île de la mer de Marmara.  Les alliés d’Erdogan ont fait allusion à la possibilité d’une libération conditionnelle d’Ocalan en échange de la dissolution du PKK. L’organisation rejette ces conditions. Mais le fait qu’il y ait des pourparlers reste une tournure surprenante des événements. Et ce n’est pas anodin : la réunion entre le HTS et les Kurdes syriens a eu lieu peu de temps après qu’Ocalan a rencontré des représentants du parti DEM.

Cette dernière rencontre pourrait également être un signe de faiblesse de la part d’Erdogan. Extrait de Turkish Minute :

Dans son désespoir de contrer la création d’une région kurde et le statu quo en Syrie, Erdoğan a cherché à ramener Öcalan dans le discours public. En se présentant comme un leader s’occupant des Kurdes de Turquie au niveau national, Erdoğan cherche pour la deuxième fois au cours de son mandat à détourner l’attention de la réalité d’une administration kurde se formant au-delà des frontières de la Turquie.

En fin de compte, si le HTS fait bon ménage avec les Kurdes syriens et reçoit plus de soutien que la Turquie ne peut en offrir de la part des États-Unis, d’Israël et des États du Golfe, quelles sont les options d’Erdogan ? Envoyer l’armée turque ? Ce serait problématique pour les nombreuses raisons évoquées plus haut. De plus, les États-Unis ont annoncé nonchalamment qu’ils avaient en Syrie 1.100 soldats de plus que ce qui avait été annoncé précédemment. Et ils sont – probablement – en train d’étendre leur présence dans le nord-est de la Syrie.

Les Américains de retour à Kobané ?

Les forces paramilitaires turques viseraient les villes de Kobané, également connue sous le nom d’Ain al-Arab, et d’al-Tabqa avant d’avancer vers Raqqa. Ce qui pourrait les mettre en contact direct avec les forces US stationnées dans le nord-est de la Syrie.

Quelques jours après le début de la nouvelle année, des informations ont commencé à circuler selon lesquelles les États-Unis construisaient une base dans cette ville du nord de la Syrie, à la frontière turque, qui est le théâtre de combats entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes et les forces soutenues par la Turquie. Washington dément ces informations. Les États-Unis pourraient essayer de construire une installation qu’ils ont utilisée comme base d’opérations spéciales avant de se retirer en 2019. Après le départ des États-Unis, les forces russes l’ont reprise et y sont restées jusqu’à leur départ après l’éviction d’Assad.

C’est Trump qui avait ordonné de quitter cette base en 2019. Toutefois, le Pentagone avait ignoré ses appels à un retrait plus important de Syrie.

Bien sûr, les États-Unis assurent qu’ils restent présents en Syrie pour combattre Daesh. L’organisation est simultanément utilisée par les États-Unis et Israël comme un épouvantail pour justifier l’occupation. L’auteur de l’attentat de la Nouvelle-Orléans arborait un drapeau de Daesh. Cela compliquera sans aucun doute toute future demande à réduire la présence des États-Unis dans leur prétendue lutte contre Daesh en Syrie. Tout comme le fait qu’Israël aurait déjà exhorté la future équipe Trump à soutenir les Kurdes.

L’utilisation des Kurdes par Washington et Tel-Aviv comme moyen de pression sur la Turquie est plus ancrée dans la réalité. Ils craignent par ailleurs que l’Iran n’intervienne pour soutenir les combattants kurdes face aux assauts turcs. Cette crainte est également partagée par Ankara, qui redoute que Téhéran ne tende la main aux combattants kurdes pour déstabiliser la Turquie lors d’une éventuelle escalade avec Israël – un signe assez clair qu’ à Téhéran au moins, la Turquie est considérée à juste titre comme faisant partie de l’axe États-Unis-Israël.

En conclusion, Erdogan n’a pas de bonnes cartes à jouer actuellement.

Sans une invasion turque totale, il ne peut probablement pas s’attaquer aux Kurdes soutenus par les États-Unis et Israël. D’autant plus qu’il ne pourra pas compter sur les forces du HTS qui cherche à obtenir des fonds plus importants que ce que la Turquie peut offrir. Il semble de plus en plus que la Turquie soit progressivement mise sur la touche.

D’un autre côté, si Erdogan fait la paix avec les Kurdes, tous ces obstacles peuvent devenir des avantages pour la Turquie.

L’argent du Golfe afflue, ce qui pourrait aider l’industrie turque de la construction, qui a toujours été un soutien important d’Erdogan.

Les États-Unis pourraient en outre renoncer à leurs sanctions et les embargos officieux sur les exportations de matériel de défense vers la Turquie ne sont plus à l’ordre du jour. La Turquie continue de conclure d’importants accords avec les pays de l’OTAN et poursuit le développement de son industrie militaire nationale.

Le pétrole d’Azerbaïdjan continue en outre d’être acheminé vers Israël via la Turquie.

Enfin, en supposant que les plans réussissent, la Turquie pourrait être l’un des grands gagnants du projet de l’OTAN et d’Israël visant à isoler et à déstabiliser Téhéran à travers le corridor de Zangezur au nord des frontières iraniennes[2]. Le récent revirement de l’opinion publique azerbaïdjanaise contre la Russie en raison de son rôle présumé dans l’abattage du vol J2-8243 d’Azerbaïdjan Airlines le jour de Noël pourrait également jouer un rôle dans cette stratégie.

Reste à voir comment les choses vont évoluer. Car la Turquie d’Erdogan est souvent pleine de surprises.


Source originale : Naked Capitalism
Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action


Notes

[1] Forces démocratiques syriennes largement dominées par les Kurdes des Unités de Protection du Peuple (YPG) et soutenues par les États-Unis. [NDLR]

[2] Ce corridor de Zangezur (ou Turan Corridor) relierait Kars en Turquie orientale à Bakou en Azerbaïdjan, en passant par une bande de territoire arménien, le long de la frontière septentrionale de l’Iran.

Les opinions exprimées dans les articles publiés sur le site d’Investig’Action n’engagent que le ou les auteurs. Les articles publiés par Investig’Action et dont la source indiquée est « Investig’Action » peuvent être reproduits en mentionnant la source avec un lien hypertexte renvoyant vers le site original. Attention toutefois, les photos ne portant pas la mention CC (creative commons) ne sont pas libres de droit.


Vous avez aimé cet article ?

L’info indépendante a un prix.
Aidez-nous à poursuivre le combat !

Pourquoi faire un don ?

One thought on

Les États-Unis et la Turquie préparent-ils un accord impliquant les Kurdes ?

Laisser un commentaire

Qui sommes-nous ?

Ceux qui exploitent les travailleurs et profitent des guerres financent également les grands médias. C’est pourquoi depuis 2004, Investig’Action est engagé dans la bataille de l’info pour un monde de paix et une répartition équitable des richesses.