Léon Blum, icône de la SFIO puis de son successeur, le parti socialiste, fait l’objet d’une campagne de promotion récurrente, rafraîchie dans les phases où le parti socialiste se trouve « aux affaires » de l’État.
Après des décennies ou des années d’application par la droite d’une politique féroce pour les revenus (directs et indirects) non monopolistes, salaires en tête, la « gauche de gouvernement » a périodiquement connu depuis les années 1980, en conjoncture de crise systémique, le succès électoral en affichant un programme de « changement » ou de « réformes » sociales. P
rogramme, il est vrai, de plus en plus ambigu, même avant les scrutins, vu la permanence désormais affichée de l’impératif catégorique « européen » de baisse du « déficit ». Le parti socialiste bafoue le « changement » promis, avec une brutalité particulière lors des deux expériences entamées en 1997 et en 2012. Les vives déceptions suscitées chez les électeurs par ces volte-face relancent l’imagerie du « Front populaire » d’un Blum modèle.
Source: Étincelles , n°34, juin 2016, p. 52-60