Longtemps plongée dans un sommeil comateux, la jeunesse africaine se réveille progressivement. Sur le plan politique, par exemple, elle semble ne plus vouloir être la victime résignée des régimes politiques qui se cramponnent indéfiniment. Ainsi, de la Tunisie de Ben Ali au Congo de Sassou, en passant par l’Egypte de Moubarak, le Burkina de Compaoré, le Burundi de Nkurunziza, les jeunes, regroupés en collectifs plus ou moins connus se sont battus pour se débarrasser des dictateurs. Certains de ces jeunes engagés pour le « changement » sont morts pendant les manifestations. Ils sont des héros, à leur niveau. Le rôle de la jeunesse sur l’échiquier politique africain se limite-t-il finalement à se battre, au prix de la vie pour remplacer un vieux dirigeant par un autre ? Jusqu’ici, c’est le bilan des soulèvements populaires qui suscitent pourtant de l’espoir sur le continent. La jeunesse doit donc aller jusqu’au bout de son combat, changer les dirigeants au pouvoir en y mettant du sang neuf avec mission d’insuffler une nouvelle dynamique sur les plans politique, économique, diplomatique et intellectuel. Sinon, un immobilisme agité s’installe.
Le Journal de l'Afrique by Investigaction
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Source: www.investigaction.net