Richard Medhurst, un sévère critique d'Israël, a été arrêté et détenu pendant 24 heures à l'aéroport d'Heathrow, à Londres.
Le journaliste syro-britannique Richard Medhurst a été arrêté et détenu 24 heures à son arrivée à l’aéroport d’Heathrow au début du mois, a-t-il annoncé le 20 août. M. Medhurst a déclaré sur les réseaux sociaux que six policiers l’attendaient à sa descente d’avion à Londres le 15 août, ajoutant qu’il avait été interrogé en vertu de l’article 12 de la loi sur le terrorisme. “Je crois être le premier journaliste à être arrêté en vertu de cette disposition de la loi sur le terrorisme. J’estime qu’il s’agit d’une persécution politique qui entrave ma capacité à travailler en tant que journaliste”, a expliqué M. Medhurst.
L’article 12 de la loi britannique sur le terrorisme stipule notamment qu’une personne “commet une infraction” si elle invite à “soutenir une organisation interdite”, si elle “exprime une opinion ou une croyance qui soutient une organisation interdite”, si elle “organise, gère ou aide à organiser ou à gérer une réunion dont elle sait qu’elle vise à soutenir une organisation interdite” ou si elle “s’adresse à une réunion et que le but de son discours est d’encourager le soutien à une organisation interdite ou de faire progresser ses activités”.
D’autres journalistes britanniques auteurs de reportages critiques sur la politique étrangère d’Israël, du Royaume-Uni et des États-Unis ont également été détenus et harcelés à leur retour dans leur pays d’origine, notamment Kit Klarenberg, qui a collaboré à The Cradle, et Vanessa Beeley, bien connue pour ses reportages en Syrie pendant la guerre de changement de régime soutenue par les États-Unis et Israël [Ndt : ainsi que Craig Murray, ancien diplomate, enseignant et journaliste écossais, pour avoir participé à une manifestation en soutien à Gaza à Reykjavik, arrêté dans un aéroport de Londres à son retour d’Islande].
Richard Medhurst est né à Damas. Il est très suivi sur X, anime une émission télévisée hebdomadaire sur Press TV et contribue régulièrement à Russia Today (RT) et au Black Agenda Report.
Alors que le génocide israélien des Palestiniens de Gaza se poursuit, les voix critiques à l’égard des atrocités israéliennes sont de plus en plus muselées.
Le 7 août, le FBI a perquisitionné le domicile du journaliste américain et ancien inspecteur en désarmement de l’ONU Scott Ritter, qui collabore à RT et critique sévèrement la politique américaine en Ukraine et avec Israël.
La perquisition au domicile de Scott Ritter a eu lieu 24 heures après qu’il eut déclaré, lors d’une interview avec le juge Andrew Napolitano, que des Israéliens juifs religieux citaient le Talmud pour justifier la sodomie et la torture de détenus palestiniens dans le tristement célèbre camp de détention de Sde Teiman.
Le 16 août, Meta, la société mère de Facebook et d’Instagram, a définitivement banni The Cradle de ses plateformes de réseaux sociaux pour avoir prétendument violé les directives communautaires en “faisant l’éloge d’organisations terroristes” et en se livrant à une “incitation à la violence”.
“Personne ne pourra voir ni trouver votre compte, et vous ne pourrez pas l’utiliser. Toutes les informations vous concernant seront définitivement supprimées”, peut-on lire dans le message accompagnant l’interdiction sur Instagram, où The Cradle avait dépassé les 107 000 followers et accumulé des millions de vues.
Le 20 août, Elon Musk a interdit le compte du célèbre comédien égyptien Bassef Yousef sur X.
Yousef a un grand nombre de followers et est apparu sur de multiples médias grand public, se prononçant contre les atrocités israéliennes à Gaza et soutenant les Palestiniens.
Source: the cradle
Traduction : Spirit Of Free Speech
Pingback: