Un mois avant les élections décisives à l’Assemblée Nationale du 6 décembre prochain John Kelly, général états-unien et chef du Commandement Sud des États-Unis, a dit qu’il « passe 40 secondes par jour à penser au Venezuela », qu’il « déplore l’inflation de son économie » et qu’il « prie pour son peuple, parce qu’il souffre terriblement ».
Le Président ouvrier Nicolas Maduro a alors adressé à Barack Obama, chef de l’armée des Etats-Unis, les questions suivantes : « Qui est le roi de la drogue, le promoteur de la culture de la drogue ? Où sont les centres financiers qui gèrent la drogue dans le monde ? » et « Qui est donc le plus grand raté au monde ? » Et il y a répondu. « Les Etats-Unis, la DEA, et vous, le général Kelly, concrétisez le plus grand échec ».
Comme l’a bien souligné Maduro, ces commentaires adressés aux médias n’ont pas été exprimées à la va vite mais constituent une preuve supplémentaire que l’ingérence des États-Unis est restée ininterrompue depuis l’arrivée à la présidence du « Libérateur » Hugo Chavez.
Ce fut d’abord l’ex Président espagnol Aznar, qui tenta de corrompre Chavez en lui disant qu’il ne devait pas s’occuper des pauvres de son pays, qu’il n’y avait « aucun espoir pour eux », parce qu’ils étaient déjà « foutus ». (C’est marrant, cela nous rappelle la rhétorique des politiques néolibérales du FMI, mises en place par Merkel et compagnie, qui font tellement souffrir les peuples européens dont le peuple grec.)
Ensuite, ils firent le maximum pour saboter la révolution bolivarienne, depuis l’arrêt de la production de pétrole jusqu’au coup d’Etat raté. Alors, quand Chavez nous quitta en 2013, ses ennemis se sont réjouis et ont proclamé que les jours de la révolution étaient comptés. Et en 2014 vint l’appel à la violence de la “Sortie” avec le phénomène de « guarimbas » et la propagande médiatique internationale qui amplifia l’image du chaos dans le monde entier. Mais cela n’a pas fonctionné non plus.
Alors maintenant, ils tentent leur coup avec la guerre économique, magistralement analysée par Romain Migus dans ce numéro du Journal de Notre Amérique. Les défis pour consolider les réussites de la révolution bolivarienne et le changement de modèle vers le socialisme du XXIè siècle ne sont pas négligeables. Mais n’oubliez pas que Chavez « n’est pas mort, il s’est multiplié »