Mesdames, Messieurs,
Le 26 avril 2008, passager n° 41H du vol SN351, je me suis insurgé contre la méthode brutale d’étouffement utilisée par des policiers belges pour expulser Ebenitzer Folefack Sontsta, un sans-papier camerounais, mort ensuite le 1er mai 2008 dans des circonstances troubles au « centre fermé » de Merksplas en Belgique. Suite à cette protestation, j’ai été débarqué violement par la police fédérale belge, et gardé en cellule à l’aéroport de Bruxelles pendant plus de 10 heures sans boire, ni manger et ni pouvoir contacter ma famille.
La compagnie SN Brussels Airlines soucieuse de la sécurité de son vol et de ses passagers, non seulement n’a pas débarqué mes bagages après mon débarquement par la police, mais en plus a pris unilatéralement et sans m’entendre malgré ma demande et ma disponibilité des sanctions à mon encontre :
1- suspension de tous les vols Brussels Airlines pendant six mois,
2- non remboursement des frais de mon billet d’avion jusqu’à ce jour,
3- non remboursement des objets de valeur soutirés de son bagage à main récupéré après 12 jours à Douala où j’était arrivé par un vol d’une autre compagnie.
En plus, répondant le 22 mai 2008 par l’intermédiaire de son conseil à la lettre que mon conseil lui avait adressée le 09 mai 2008, et dans laquelle nous lui donnions ma version des faits et lui demandions la levée de ma suspension des vols Brussels Airlines, le remboursement des frais de mon billet d’avion, le remboursement des objets soutirés de mon bagage à main, le dédommagement pour le grave dommage matériel et moral que j’avais subi, la compagnie Brussels Airlines nous a enfin donné sa version des faits.
Dans cette version que je vous invite à consulter sur mon blog www.sergefossomaverite.blogspot.com
– « de m’être violemment opposé à la présence d’un DEPORTE accompagné par deux agents de la police fédérale »
– « d’avoir appelé les autres passagers à se joindre à moi afin d’empêcher le rapatriement du ‘’DEPORTE’’ en question »
– « de ne m’être pas conformé aux instructions ‘’Fasten your seatbelt’’ et incité les autres passagers à provoquer une EMEUTE… » la suite sur mon blog.
Brussels Airlines dans cette même lettre « se réserve le droit de réclamer des dommages et intérêts pour le préjudice commercial lié au retard subi à la suite de mon comportement et de solliciter des poursuites contre moi ».
A titre exceptionnel et contrairement à ce qui est prévu à l’article 7 des conditions générales de transport, Brussels Airlines serait néanmoins disposée à rembourser les coupons non-utilisés de mon billet de transport.
Je devrais, après toutes les accusations ci-dessus et pour éviter les POURSUITES contre moi, dire simplement GRAND MERCI à cette compagnie pour cette décision ‘’SI EXCEPTIONNELLE et SI GENEREUSE’’.
Que NON !
Je tiens à vous dire HAUT et FORT que la version des faits de Brussels Airlines n’a rien à voir avec la réalité, rien à voir avec ce qui s’est réellement passé dans cet avion le 26 avril 2008 et tous les passagers de ce vol pourront plus tard le confirmer.
J’engagerai dans les prochains jours une offensive de communication auprès du publics et des médias, avec des témoignages et des preuves, – dont la vidéo qui avait été effacée, et que j’ai, avec l’aide d’un informaticien, pu récupérer une bonne partie – pour démonter cette version que je trouve de mauvaise foi, mensongère, grotesque et totalement irresponsable.
Je souhaite montrer, lors de cette campagne de communication que Brussels Airlines ne m’a pas respecté en tant que client.
Je tiens à rappeler à Brussels Airlines, en ce qui concerne les dommages et intérêts pour le préjudice commercial lié au retard subi, que le 13 octobre 2007, je me rendais à Douala avec le vol SN1351. Non seulement ce vol avait un retard de plus de 75 minutes (1heure 15 minutes), et alors que j’avais payé pour un vol Bruxelles-Kinshasa via Douala, Brussels Airlines, compagnie aérienne internationale m’informa au moment de mon embarquement par une lettre ouverte (voir mon blog) que le vol était plutôt Bruxelles-Douala via Kinshasa. Parti de Paris ce matin là à 7H40, j’arrivais à Douala aux environs de minuit. Vous dites retard ?
Je voudrais enfin à travers cette mise au point vous dire mesdames et messieurs, vous qui depuis le début de cette affaire êtes si nombreux de tous les continents à m’écrire des lettres de soutien, à m’envoyer des messages électroniques et des SMS d’encouragement, vous qui, d’ici et d’ailleurs m’avez passé un coup de fil pour me féliciter, m’encourager, me soutenir, vous qui avez été des milliers à transférer, à diffuser, à commenter cette histoire qui aujourd’hui à ma connaissance est traduite en anglais, en Italien et en espagnole. Vous si nombreux qui avez pris diverses initiatives personnelles pour protester et demander des comptes à Brussels Airlines, Vous encore, des milliers, qui m’avez proposé une aide ou une autre.
A vous tous disais-je, je vous dis du fond du cœur MERCI.
Merci, Mille fois merci pour tout.
Il y a hélas exactement un mois que le jeune homme pour lequel j’avais protesté est décédé. Il y a hélas exactement un mois que le jeune Ebenezer Folefack Sontsa est décédé. J’ai le cœur triste et une pensée remplie d’émotion pour sa famille et lui. Cette tristesse, je ne la souhaite à personne ni aujourd’hui, ni demain, ni dans les décennies à venir. Je ne souhaite pas que la mort de ce jeune homme ne serve à rien. Je souhaite que la mort de Ebenezer Folefack Sontsa rappelle aux Hommes que nous sommes tous des Hommes, égaux, qui passons, en souhaitant que notre passage soit heureux ici ou là-bas.
C’est pourquoi, mesdames, messieurs, je m’engage.
Je m’engage solennellement de ne ménager aucun instant, de ne ménager aucun effort, avec votre soutien, avec vos encouragements, avec votre aide pour mener ce combat, pour poursuivre ce combat devant toutes les juridictions, devant toutes les assemblées afin que justice soit rendue, afin que ce qui est juste soit fort et afin que ce qui est fort soit juste.
Merci encore et à bientôt car le combat continue.
Merci d’avance de diffuser largement ce message
Serge Ngajui Fosso