Le cas de Florence Cassez, cette jeune Française emprisonnée au Mexique, a provoqué les interventions aux plus hauts sommets de l’État. Alliot-Marie et Sarkozy n’ont pas ménagé leurs critiques envers « ce déni de justice qui aura des conséquences sur les relations entre la France et le Mexique ».
Tant mieux pour Florence Cassez si ces pressions finissent par jouer en sa faveur. Il y a pourtant d'autres ressortissants français, emprisonnés à l'étranger, qui n'ont pas droit à autant d'égards. C'est en particulier le cas de Salah Hamouri, un franco-palestinien défenseur de la cause palestinienne, condamné depuis 2008 par un tribunal militaire israélien, installé et emprisonné depuis plus de six ans en Israël. Le déni de justice est pourtant avéré puisqu'il n'est accusé que d'avoir eu « l'intention » de participer à un invraisemblable complot, le fait à sa charge étant d'être simplement passé devant la maison d'un rabbin ! Et l'acharnement de la justice militaire israélienne a été jusqu'à lui refuser une libération anticipée, après avoir purgé la moitié de sa peine, car jugé « trop dangereux ».
Interrogé sur son cas et sur le silence des autorités françaises à son sujet, la ministre des Affaires étrangères Alliot-Marie s'est retranchée derrière le fait qu'« il n'appartient pas aux autorités françaises d'intervenir ou même de commenter les procédures judiciaires d'un État souverain ».
Ce qui vaut pour le Mexique cesserait-il d'exister lorsqu'il s'agit d'Israël ?
Source: Lutte ouvrière