Jeu de guerre. Puissance de feu. Létalité. Robotique. Tous ces thèmes seront discutés lors d’une importante foire de l’armement qui se tiendra à Londres dans le courant de ce mois.
Ce genre d’événement serait sinistre à tout moment. Qu’il soit organisé alors qu’un génocide bat son plein à Gaza lui ajoute une couche supplémentaire d’immoralité.
Rafael et Elbit Systems – des acteurs de pointe de l’industrie israélienne de l’armement – sont les sponsors d’International Armoured Vehicles (Véhicules blindés internationaux), qui est le nom de cette exposition et de cette conférence.
Les brèves présentations de ces firmes dans le programme officiel de l’événement ne mentionnent pas qu’elles sont israéliennes.
Il est prévu que les représentants d’Elbit fassent une présentation intitulée « Poing de fer ».
« Poing de fer » est le nom de marque des équipements de surveillance et des intercepteurs réalisés par Elbit pour un nouveau véhicule blindé très efficace baptisé Eitan.
Cet Eitan est utilisé par Israël dans son actuelle invasion de Gaza.
Les innovateurs contribuent au génocide à Gaza
Non content des horreurs qu’il inflige actuellement aux Palestiniens, Israël espère inaugurer de nouveaux engins de mort dans un futur rapproché.
Le jour de l’an, la publication sur le commerce des armes, IsraelDefense, publiait un article laudateur sur la « Brigade technologique pour le territoire ».
La « composition humaine et professionnelle de la brigade est extraordinaire », pouvait-on lire. Vantant « les milliers de militaires, hommes et femmes » et « les 484 ingénieurs », l’article ajoutait que peu d’autres divisions de l’armée israélienne « disposaient d’une équipe professionnelle aux niveaux aussi élevés ».
La brigade a « travaillé en collaboration étroite avec les unités de combat qui opèrent à Gaza, afin de les équiper d’innovations technologiques en temps réel », rapportait IsraelDefense.
Le journal de Tel-Aviv, Haaretz, a la réputation d’être plus indépendant et plus critique. Certains de ses reportages récents n’ont pourtant valu guère mieux que de la publicité gratuite pour l’industrie de guerre israélienne.
Un article de Haaretz paru il y a quelques jours faisait remarquer que la guerre à Gaza et les hausses attendues des dépenses militaires « fournissaient de nouvelles opportunités pour les startups travaillant dans la défense ».
Qu’importe que la famine soit en hausse à Gaza, la guerre est un filon pour les petites et moyennes entreprises, assure-t-on aux lecteurs censément libéraux du journal. Ou, du moins, tel était le message subliminal.
On s’attend à ce que le sujet très tendance de l’intelligence artificielle (IA) figure à avant-plan des discussions qui se tiendront lors de la foire aux armements de Londres dont il était question plus haut.
On peut parier sans risque que ses participants seront désireux d’en savoir plus sur Gospel – un système israélien recourant à l’IA pour identifier des cibles.
Gospel a précédemment été resté au cours de l’attaque contre Gaza en mai 2021, attaque The Jerusalem Post avait qualifiée de « première guerre IA au monde ».
Les partisans d’Israël aiment jubiler de la façon dont leur nation bien-aimée a développé une culture de « l’innovation impatiente ».
Les innovateurs impatients d’Israël se précipitent aujourd’hui pour assister à un génocide.
Source : The electronic intifada
Traduction : Jean-Marie Flemal Charleroi pour la Palestine
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