Publié il y a quelques mois par Saïd Bouamama et Michel Collon, le livre « La Gauche et La Guerre » propose de réfléchir pourquoi la très grande majorité de la gauche radicale française a soutenu, malgré leurs conséquences très négatives, les guerres des États-Unis et de la France. Ce livre se termine par un appel aux diverses organisations de gauche à débattre sans tabous et de façon respectueuse en vue de reconstruire le mouvement pour la paix.
L’Union Communiste Libertaire a répondu cet appel. Vous trouverez ci-dessous sa critique envers ce livre. Suivie de la réponse de Bouamama et Collon. Les personnes et groupes intéressés peuvent adresser leurs commentaires et propositions sur notre site et notre page Facebook.
La réponse d’Union Communiste Libertaire
Les deux auteurs se sont engagés à publier sur le site Investig’action les réponses qui leur seraient adressées. Nous ne doutons pas qu’ils le feront. Faute d’investigation, leur livre contient de fausses informations, que nous leur avons signalées, mais aussi de mauvaises interprétations sur la ligne anti-impérialiste du courant communiste libertaire.
Michel Collon et Saïd Bouamama ont cosigné un livre, La Gauche et la guerre, dans lequel ils interpellent le PCF, EELV, le NPA, le PG, la CGT, la CFDT, Alternative libertaire (AL) ainsi que « les trotskistes » et « les anarchistes » (sans plus de précisions), en les accusant – pour aller vite –, de soutenir les guerres impérialistes.
La quatrième de couverture résume ainsi l’affaire : « En 2003, nous étions des millions dans la rue pour empêcher les États-Unis d’attaquer l’Irak. Mais en 2011, pour arrêter les bombardements sur la Libye : plus personne. Pire ! Les mêmes organisations réclamaient cette fois… la guerre. »
Les deux auteurs concluent leur livre par un appel, « apprenons à débattre », et (page 335) invitent les organisations qu’ils interpellent à leur écrire ; « nous nous engageons à publier ces réactions sur le site Investig’action afin de favoriser le débat public et large ».
Laissant le soin aux autres organisations de se défendre elles-mêmes, nous souhaitons répondre à Michel Collon et Saïd Bouamama pour ce qui est de l’ex-AL, mais aussi pour l’ex-Coordination des groupes anarchistes (CGA), organisations fusionnées en juin 2019 dans l’Union communiste libertaire.
Notre réponse commencera par un démenti. Nous n’écrirons pas « Collon et Bouamama mentent », comme aiment à le faire les conspirationnistes. Nous allons simplement démontrer que votre exposé comporte des erreurs qu’il convient de rectifier.
Et, plus bas, nous expliquerons notre orientation politique en toute clarté, car nous ne prenons pas l’engagement anti-impérialiste à la légère.
Les fausses informations contenues dans La Gauche et la Guerre
Rappel des faits : le 17 mars 2011, après voir condamné les massacres perpétrés par Kadhafi contre le peuple révolté en Cyrénaïque (résolution 1970) le Conseil de sécurité des Nations unies décidait la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne (résolution 1973). Détournant l’objectif de cette résolution, une coalition d’États membres de l’Otan entama le 19 mars une campagne de bombardements sur l’armée libyenne qui s’acheva en octobre, après le lynchage de Kadhafi par les rebelles.
Comment réagirent alors AL et la CGA ? Elles condamnèrent sans ambiguïté l’intervention occidentale.
Le jour même de son déclenchement, la CGA dénonça « l’hypocrisie des États qui tentent de faire passer leur tentative de reprise en main impérialiste pour une intervention “humanitaire” au côté des révoltés » [1].
Deux jours plus tard, AL condamnait également l’intervention et, tout en déclarant sa solidarité avec les « peuples du Maghreb et du Machrek en lutte pour leur liberté », exigeait « l’arrêt des bombardements en Libye et le retrait des troupes étrangères du Bahreïn ». L’organisation concluait en appelant « l’ensemble des organisations politiques, syndicales ou associatives de France s’opposant à la guerre à agir en commun pour faire cesser l’intervention militaire française en Libye » [2].
Le 31 mars, enfin, à l’occasion d’une journée de protestation contre les bombardements en Libye à l’initiative du Mouvement de la paix, AL diffusait un tract reprenant, en les actualisant, les termes de ce communiqué. « Nous soutenons les révolutions au Maghreb et au Machrek mais ce n’est pas sous les bombes américaines qu’elles triompheront », disait-il entre autres, en clamant : « Non aux bombardements en Libye ! Retrait des troupes étrangères du Bahreïn ! » [3].
Il est difficile de faire plus clair. Ce que vous écrivez dans votre sous-chapitre « Des anarchistes proguerre ? », pages 10-11 de votre livre, sur le « virage à 180 degrés » d’AL qui aurait décidé de « soutenir la guerre US en Libye » est donc faux.
Mais d’où vient cette invention ? On pourra dire que vous avez été victimes d’un « médiamensonge », pour reprendre un terme cher à Michel Collon. En effet, l’unique source que vous citez – et qui n’a pas été recoupée – est un article, « Gauche révolutionnaire : la grande manipulation », publié sur un médiamenteur : le site web conspirationniste et réactionnaire (et climato-négationniste, et souverainiste, etc.) Arrêt sur info.
Cette utilisation des sources interroge évidemment la méthodologie employée dans votre livre. Une rapide investigation vous aurait épargné cette faute :
plutôt que des sources secondaires douteuses, consulter les sources primaires, très facilement accessibles sur le web ;
interroger les acteurs et actrices de l’époque ;
discerner les sources valables. Par exemple : étudier l’expression collective (articles, tracts, communiqués, textes d’orientation politique) et l’action des organisations libertaires peut être une source valable d’analyse. En revanche, piocher au hasard sur Internet des textes anonymes, ou émanant de groupes éphémères ou inconnus (pages 237 et 240 de votre livre) pour en déduire des généralités sur le mouvement libertaire, ce n’est pas une méthode valable.
Une précision sur le « campisme » et le « ninisme »
Un certain nombre de guerres impérialistes occidentales ont été menées au prétexte de renverser des régimes dictatoriaux et d’instaurer la démocratie (Panama, Afghanistan, Irak, Libye…). Page 232, vous écrivez qu’« on peut critiquer ces régimes tout en se mobilisant effectivement contre l’agression impérialiste. Ce qui est problématique, c’est lorsque cette critique conduit à une position abstentionniste sur la question de l’engagement contre cette agression ».
Pour vous, cette « position abstentionniste » découle de ce que vous nommez le « ninisme » (« ni pour l’impérialisme, ni pour le dictateur »).
C’est une conclusion hâtive.
En 1991 et 2003, dans les manifestations contre la 1re comme contre la 2e guerre du Golfe, les slogans du type « Ni Saddam ni Uncle Sam » étaient courants. Ils étaient une façon simple et directe de dire que le dictateur était un ennemi du peuple (et non un honorable patriote, comme le professait le FN, par exemple), mais que c’était au peuple irakien de le renverser par lui-même… Et cela n’empêchait nullement de se mobiliser sur une base très claire de refus de la guerre impérialiste.
C’est la position de l’Union communiste libertaire, après avoir été celle d’AL et de la CGA. À la différence des « campistes » cependant, nous ne faisons pas d’anti-impérialisme sélectif. Nous condamnons tant l’impérialisme US que les impérialismes français, britannique, russe ou (bientôt ?) chinois. En conséquence, nous n’encensons ni ne dénigrons un soulèvement populaire en fonction du camp impérialiste qu’il gêne.
À l’époque du « Printemps arabe » de 2011, nous avons donc manifesté, en France, avec les diasporas tunisienne, libyenne, égyptienne ou syrienne, en solidarité avec les soulèvements populaires qui voulaient balayer des régimes policiers, racistes, corrompus, claniques, voire dynastiques. Tout cela en dénonçant les ingérences étrangères qui, hélas, menacent toute révolution (française, mexicaine, russe, chinoise…), comme l’Histoire nous l’enseigne.
À l’époque, en 2011, les « campistes », eux, ont fait leur tri. Ils ont applaudi les révolutionnaires de Tunisie et d’Égypte. Mais dans les cas libyen et syrien, ils ont opté, au mieux, pour le silence et une « position abstentionniste » (« ni dictateur, ni révolution ») ; au pire, pour la négation du soulèvement populaire et la défense d’un régime prétendument victime d’un complot international… (« ni Uncle Sam, ni révolution »)…
D’autres formes de « ninisme », en somme, mais inavouables !
La commission International de l’Union communiste libertaire
Notes:
[1] Communiqué CGA, « Libye : Pour la révolution, contre la guerre impérialiste ! », 19 mars 2011.
[2] Communiqué AL, « Libye : Refusons l’hypocrisie de la guerre humanitaire ! », 21 mars 2011.
[3] « Refusons l’hypocrisie de la guerre humanitaire », tract AL du 31 mars 2011.
Réponse à l’Union Communiste Libertaire
Nous remercions l’Union Communiste Libertaire pour sa réponse critique au livre « La Gauche et la guerre ». La décision de l’Etat français le 2 février 2020 d’envoyer 600 soldats supplémentaires en Afrique de l’Ouest souligne la nécessité et l’urgence du débat sur les raisons des faiblesses du mouvement d’oppositions aux guerres impérialistes qui ne cessent de se multiplier depuis plusieurs décennies. En dépit des divergences d’analyses et des critiques mutuelles même sévères ce débat est incontournable pour faire cesser cette inaction dans des pays comme la France ou la Belgique, membres de l’OTAN. Cette coalition est un des acteurs essentiels du nouveau cycle de guerres qui endeuille régulièrement les peuples. Habitant et militant dans des pays fauteurs de guerre, nous avons tous une responsabilité particulière dans les guerres que suscite ou auxquelles participe « notre » propre impérialisme.
Commençons par préciser la nature de ce livre. Il s’agit d’un livre d’interpellation ayant un objectif précis : pourquoi cet affaiblissement général des oppositions aux guerres dans lesquelles est engagé « notre impérialisme ». Nous voulions souligner que cette tendance touche l’ensemble des courants de la « gauche » ou de la « gauche radicale . D’où l’expression « les trotskystes et les anarchistes » que vous nous reprochez être « sans plus de précisions ». Il ne s’agit pas ici d’homogénéiser ces courants et d’amalgamer toutes les organisations qui en font partie et sont divers. Mais de souligner qu’aucun courant n’est préservé par cette tendance. Au-delà, il faut, bien entendu, réintroduire les analyses et prises de positions spécifiques de chaque organisation et votre réponse critique permet de le faire en ce qui concerne l’UCL et AL. Nous espérons que d’autres organisations feront de même. Afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur la place de l’engagement anti-impérialiste. D’une part, pour chacune des organisations. Et surtout, d’autre part, pour que nous puissions le plus collectivement possible réenclencher une dynamique concrète de refus des guerres impérialistes.
A propos de nos sources
Si nous nous sommes attachés à citer Alternative Libertaire, c’est que justement cette organisation est, depuis longtemps, vigilante sur les offensives idéologiques des classes dominantes sur de nombreux sujets, immigration, islamophobie, racisme d’Etat, etc. Nous prenons acte de vos précisions et en particulier de votre tract du 31 mars 2011 qui s’oppose aux bombardements en Libye et rappelle que « les grandes puissances impérialistes justifient toujours leurs interventions par des arguments humanitaires ».
Cette position de principe que nous partageons est toutefois largement affaiblie dans le même tract lorsque vous reprenez ces « arguments humanitaires ». En ce qui concerne la Libye c’était tout simplement un mensonge. Vous écrivez ainsi dans ce tract que « C’est finalement le risque (bien réel) d’un massacre des insurgé-e-s libyen-ne-s retranchés à Benghazi qui a servi de prétexte pour justifier une intervention militaire. »
Or ce « risque de massacre » se range au même niveau que la fameuse fiole brandie par Colin Powell en février 2003 aux Nations-Unies afin de légitimer une intervention militaire. Fiole censée prouver que Saddam Hussein possédait des « armes biologiques ». Depuis l’administration états-unienne a reconnu le « mensonge d’Etat » et cette question a été largement documentée. Les organisations indépendantes « Center for public Integrity » et « Fund for independence in journalism » recensent dans leur étude intitulée «Faux prétextes[i] » 935 mensonges entre 2001 et 2003 sur l’Irak pour produire un consentement à la guerre. Il en a été de même en Libye en ce qui concerne « le risque d’un massacre ». En témoigne le rapport d’une commission parlementaire britannique de septembre 2016 : « Malgré ces discours, l’affirmation selon laquelle Mouammar Kadhafi aurait ordonné le massacre des civils à Benghazi n’est pas étayée par les preuves disponibles. […] La rhétorique utilisée [pour justifier l’intervention militaire occidentale] était glaçante, mais encore une fois, il y avait des exemples passés de la façon dont Kadhafi se comporterait réellement. [ …] Par conséquent, il aurait été prudent dans la réponse réelle […] La crainte du massacre de civils était largement exagérée[ii]. »
Il est difficile d’appeler à s’opposer à une guerre en reprenant quand même l’argumentaire de légitimation de ceux qui la promeuvent. Si nous acceptons notre erreur et réduction dans la position d’AL sur sa condamnation des bombardements en Libye, nous réaffirmons notre désaccord sur la reprise des argumentaires médiatiques et politiques ayant servi à produire le consentement à la guerre. Reprendre ces argumentaires tout en condamnant leurs conséquences n’aide pas à mobiliser l’opinion publique au moment où se déroule cette offensive idéologique de préparation de l’opinion. Adopter au contraire une posture de méfiance à l’égard des informations dominantes dans ces moments de préparation de l’opinion à la guerre nous paraît une nécessité absolue. Ce n’est pas un hasard si les « gauches du Sud » (c’est-à-dire les gauches des pays où se déroulent les guerres) dans toute leur diversité ont adopté une telle position en dépit de leurs divergences sur la nature du régime de Kadhafi.
Toujours à propos de nos sources vous nous reprochez de « piocher au hasard sur Internet des textes anonymes, ou émanant de groupes éphémères ou inconnus ». Vous faites référence à notre citation d’un article publié par le site « Jura Libre » par le groupe « les amis français de Nestor Makhno ». Cette citation attribuant les attentats de Charlie Hebdo à Poutine et Assad ne prétendait pas être représentative de toute la mouvance libertaire. Nous avons suffisamment de camarades se revendiquant de cette école de pensée politique pour ne pas faire de tels amalgames. Et d’ailleurs nous écrivions (page 237) : « Bien entendu, la majorité des analyses n’atteignent pas ce niveau d’absurdité et de caricature. » La citation avait pour seul but de souligner qu’aucun courant de pensée n’était épargné par les questions soulevées dans le livre. Vous nous faites la même critique pour le courant « anti Deutsch » en Allemagne. Or pour ce dernier, nous ne sommes pas en présence d’un « groupe éphémère » mais d’une réalité dangereuse qui est bien présente sur la scène politique allemande.
A propos du ninisme
Nous avons dénommé « ninisme » la position consistant à s’abstenir de se mobiliser contre la guerre au prétexte qu’elle oppose un impérialisme et un dictateur. Vous citez d’ailleurs un passage de notre livre qui l’explique clairement : « On peut critiquer ces régimes tout en se mobilisant effectivement contre l’agression impérialiste. Ce qui est problématique, c’est lorsque cette critique conduit à une position abstentionniste sur la question de l’engagement contre cette agression. »
Si votre définition du « ninisme » est différente, il faut d’abord nous entendre sur le vocabulaire. Si pour vous le « ninisme » exclut le soutien à la guerre ou l’abstention face à la guerre impérialiste, alors nous pouvons avoir un débat d’idées sur le choix de ce terme, certes important, mais secondaire. Le principal étant d’être d’accord là où « notre » impérialisme est engagé : il faut s’engager contre toute intervention militaire de notre impérialisme. Où que ce soit.
La critique que vous nous faites peut d’ailleurs vous être adressée à propos de votre critique sur ceux que vous nommez les « campistes ». Ceux-ci ne sont pas une entité homogène. Certains estiment par exemple qu’au moment où se déroule une guerre impérialiste la question posée n’est pas celle du régime en place mais celle de l’arrêt de la guerre. Une telle position ne signifie pas une quelconque sympathie avec les régimes en place. On peut certes être en désaccord mais réduire une telle position à un soutien au régime en place et à un « anti-impérialisme sélectif » est une « conclusion hâtive » pour reprendre votre expression.
La question est, bien entendu, différente lorsque nous sommes en présence d’un « soulèvement populaire ». La question posée dans chaque situation est celle du diagnostic. Durant le dernier cycle de guerres impérialistes, nous avons été en présence d’au moins trois cas de figure :
- D’authentiques mouvements populaires.
- Des mouvements populaires instrumentalisés après leur déclenchement par des puissances impérialistes.
- Des mouvements suscités dès leur naissance ou même « fabriqués » par ces puissances.
Êtes-vous d’accord avec cette distinction ? Ne trouvez-vous pas que, pour être pleinement responsable, le mouvement anti-guerre devrait dresser un bilan réaliste de ces mouvements ? Bien sûr nous sommes conscients que si une puissance étrangère parvient à instrumentaliser un tel mouvement c’est que les contradictions politiques et sociales sont graves. Mais cela ne justifie pas qu’on s’aveugle sur cette intervention étrangère ou qu’on la considère comme secondaire. Certains peuples concernés ont d’ailleurs tiré leur propre bilan du dernier cycle de guerres comme en témoigne le Hirak algérien caractérisé à la fois par une opposition exemplaire au régime et une vigilance refusant toute tentative d’ingérence et d’instrumentalisation.
La question posée par notre livre n’est pas celle du soutien ou non aux révoltes des peuples. Cette question importante renvoie à une base d’unité beaucoup trop large pour constituer le programme d’un mouvement anti-guerre. La question posée est celle de l’opposition aux guerres impérialistes et plus spécifiquement de celles où « notre » impérialisme » est engagé. La question posée n’est pas celle de réunir un accord sur toutes les situations nationales mais de dénoncer les argumentaires idéologiques visant à produire le consentement des peuples européens aux guerres.
Vous pouvez peut-être considérer cela comme du « ninisme inavouable ». Mais alors il convient de préciser : Ni ninisme, ni campisme mais opposition systématique aux guerres impérialistes.
En espérant nous retrouver ensemble dans la mobilisation contre les guerres à commencer par celles de l’impérialisme français en Afrique. Dans cet esprit, nous tenons à saluer le fait que vous êtes, à ce jour, la seule organisation politique française à avoir répondu à notre appel au débat. Et que vous avez exprimé vos critiques et divergences de façon argumentée et respectueuse. Pour favoriser ce débat et préparer des actions unitaires, nous vous proposons d’organiser un débat public via Zoom qui permettrait d’essayer de mieux se comprendre et si possible de se rapprocher.
[i] Falce Pretenses, https://publicintegrity.org/politics/false-pretenses/, consulté le 5 mars 2020 à 18 h 00.
[ii] House of Commons, Foreign Affairs Commitee, Lybia. Examination of intervention and collaps and the UK’s future policy option, Third Report of session 2016-17, 6 september 2016, p. 14.