Appel pour Julian Assange, de nombreuses personnalités se mobilisent

Evo Morales, Rafael Correa, Noam Chomsky, Daniel Ellsberg, Jean Ziegler, Nurit Peled, Emir Kusturica, Philippe Geluck, Aminata Traoré, Calixthe Beyala, Carine et Gino Russo, Yanis Varoufakis, Éric Toussaint, Denis Robert, Riccardo Petrella, Richard Falk, Gunther Wallraff et 200 personnalités ont signé cet Appel pour Julian Assange. Ce texte a été préparé par Michel Collon pour introduire le nouveau livre Julian Assange parle des éditions Investig’Action.

Aidez ce combat pour le droit d’être informé, aidez à sauver Julian Assange. Lisez et diffusez massivement ce petit livre. Il révèle une pensée riche et profonde qui invite à nous interroger : comment fonctionnent réellement gouvernements, multinationales, appareils militaires et presse ?


 

De Julian Assange vous avez beaucoup entendu parler. Souvent en mal. Mais lui-même, l’avez-vous entendu ? Savez-vous ce qu’il a vraiment dit et fait, pourquoi il a fondé Wikileaks, ce qu’il pense de la guerre, d’Internet, du journalisme et de bien d’autres sujets importants ? Avez-vous pu vous faire votre opinion en écoutant les deux parties ?

Nous n’acceptons pas qu’on l’ait diabolisé, harcelé, privé de liberté pendant plus de neuf années sans jugement et soumis à une intense torture psychologique. Encore moins que les États-Unis puissent l’emprisonner à vie dans une sorte de Guantanamo où ils le pousseraient au suicide. Alors que le témoin clé de l’affaire a finalement avoué avoir menti et qu’Assange n’a jamais été sous juridiction US. Ce ne serait pas une extradition mais un kidnapping.

Et tout cela pourquoi ? Pour avoir révélé au monde des crimes de guerre que plus personne ne conteste aujourd’hui. Pour avoir publié une vidéo qui montrait des pilotes d’hélicoptères US abattant, avec la nonchalance d’un jeu vidéo, des civils irakiens, des enfants et deux journalistes de Reuters. Pour avoir publié un demi-million de documents internes du Pentagone et du Département d’État US, prouvant que les dirigeants des États-Unis ont organisé la torture à Guantanamo Bay et Abou Graib, des enlèvements illégaux un peu partout dans le monde, des assassinats sans jugement, la corruption d’élites locales pour favoriser leurs propres multinationales et de nombreux coups d’État pour renverser des gouvernements démocratiquement élus.

Tous ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité, les plus hauts dirigeants des États-Unis – toutes administrations confondues – les ont systématiquement couverts à coups de mensonges. Et c’est bien pour continuer à dissimuler ces vérités inavouables qu’ils ont persécuté Julian Assange, mais aussi Chelsea Manning, Daniel Hale, Edward Snowden et d’autres.

Leur but ? Intimider et réduire au silence tous les lanceurs d’alerte. Pourtant ceux-ci sont indispensables pour la sauvegarde d’une démocratie déjà mise à mal. Premier paradoxe : les gouvernants espionnent et contrôlent chaque fait et geste de leurs propres citoyens mais ne supportent pas qu’on puisse les surveiller eux. Second paradoxe : ceux qui ont révélé ces crimes vont en prison tandis que ceux qui les ont commis restent impunis.

C’est tout l’enjeu de l’affaire Assange : nos dirigeants peuvent-ils se permettre de violer impunément les lois qui s’imposent aux citoyens ? Oui, répondait Henry Kissinger qui dirigea la politique internationale US dans les années 70. À des diplomates US, turcs et chypriotes, il déclara : « L’illégal, nous le faisons immédiatement ; l’anticonstitutionnel prend un peu plus de temps. Mais depuis la loi sur la liberté d’information, j’ai peur de dire ce genre de choses. » *

Oui, a répondu aussi le ministère US de la Justice en 1989 : « Le FBI peut utiliser son autorité statutaire pour enquêter et arrêter des individus pour avoir violé la loi des États-Unis, même si les actions du FBI contreviennent au droit international coutumier. » Le droit ne vaut rien.

Non, répondons-nous. Le droit doit aussi s’appliquer aux puissants. S’ils ont commis des crimes, nous avons le droit de le savoir et ils devront rendre des comptes. Et c’est l’honneur du journalisme de défendre les faibles contre les puissants en exposant leurs crimes. Les attaques contre Assange sont donc une guerre contre le véritable journalisme.

Ce n’est pas nouveau. En 1971, le lanceur d’alerte US Daniel Ellsberg révéla dans les 7 000 pages des Pentagon Papers comment toutes les administrations (Eisenhower, Kennedy, Johnson…) avaient trompé leur propre peuple sur la guerre d’agression lancée contre le Vietnam. Ellsberg fut calomnié et poursuivi. Mais son courage contribua à ouvrir les yeux à la population et à mettre un terme à la guerre. Aujourd’hui, il dit : « Toutes les attaques faites maintenant contre Wikileaks et Julian Assange ont été perpétrées à l’époque contre moi et la publication des Pentagon Papers. »

Nous sommes d’accord avec Lula Da Silva quand il déclare : « Assange devrait être traité comme un héros.  Tous les pays démocratiques devraient crier pour sa liberté. »

Nous sommes d’accord avec Kristinn Hrafnsson, directeur de Wikileaks, quand il déclare : « La persécution politique dont est victime l’homme qui a dénoncé la corruption et les crimes de guerre ne prendra fin que si les gens comprennent que la liberté de la presse dans le monde est en jeu. » 

Nous sommes d’accord avec Edward Snowden quand il déclare : « Vous ne pouvez pas soutenir la poursuite d’un éditeur pour avoir publié, sans restreindre les droits fondamentaux sur lesquels chaque journaliste se fonde. »

Nous sommes d’accord avec Nils Melzer, rapporteur de l’ONU, quand il déclare : « En vingt ans de travail avec les victimes de guerre, de violence et de persécution politique, je n’ai jamais vu un groupe d’États démocratiques s’unir pour isoler, diaboliser et maltraiter délibérément un seul individu et avec si peu de respect pour la dignité humaine et l’État de droit. »

Si vous contrôlez la manière d’écrire l’Histoire, vous contrôlez le monde. Mais c’est de notre Histoire qu’il s’agit, c’est l’Histoire des peuples qui ont tant souffert de ces agressions injustes et c’est l’Histoire qui sera enseignée à nos enfants.

Nous réclamons donc la libération immédiate de Julian Assange, poursuivi de façon immorale et illégale. Et son indemnisation. Nous réclamons une protection efficace pour tous les lanceurs d’alerte et les journalistes d’investigation face aux puissances économiques et politiques. Et nous appelons chacun à lire Julian Assange parle afin de pouvoir le défendre avec force et en connaissance de cause.

Se battre pour Julian, c’est se battre pour notre droit à l’information à tous. C’est se battre pour un monde sans guerres.

 

* Cet Appel a été rédigé par les éditions Investig’Action afin de mobiliser très largement pour la défense d’Assange et de recommander la lecture du livre Julian Assange parle. Tous nos remerciements à Marie-France, Vincent, Corinne et à toutes les autres personnes qui nous ont aidé à rassembler ces signatures.

 

Découvrez le livre Julian Assange parle sur notre site

 

Liste des signataires de l’appel pour Julian Assange:

 

Evo Morales, ancien président de Bolivie

Rafael Correa, ancien président d’Équateur

Noam Chomsky, écrivain, linguiste, USA

Daniel Ellsberg, analyste retraité, lanceur d’alerte (Pentagon Papers), USA

John Shipton, père de Julian Assange

Jean Ziegler, écrivain, ancien député, ancien rapporteur de l’ONU sur la faim, Suisse

Nurit Peled Elhanan, prix Sakharov pour la liberté de pensée, Jérusalem

Emir Kusturica, cinéaste, Serbie

Philippe Geluck, dessinateur, Belgique

Aminata Traoré, écrivaine, ancienne ministre de la Culture, Mali

Calixthe Beyala, romancière, Cameroun

Carine Russo, Belgique

Gino Russo, Belgique

Milo Rau, directeur de théâtre et essayiste, Suisse

Yanis Varoufakis, professeur et député, Grèce

Éric Toussaint, fondateur du CADTM, Belgique

John Pilger, journaliste et réalisateur, Australie

Denis Robert, écrivain et journaliste, France

John Kiriakou, ancien officier du contre-terrorisme à la CIA et chef d’enquête à la commission sénatoriale des Affaires étrangères, USA

Stéphanie Gibaud, lanceuse d’alerte sur la fraude fiscale, France

Riccardo Petrella, économiste, Belgique            

Alfred de Zayas, professeur de droit international, haut-fonctionnaire de l’ONU de 1981 à 2003, Suisse

Denis Halliday, coordinateur humanitaire de l’ONU en Irak (1997-1998), Irlande

Richard Falk, professeur de droit international à Princeton, écrivain, rapporteur spécial de l’ONU sur les territoires palestiniens, USA

Hans-Christof  von Sponeck, ancien secrétaire général adjoint , coordinateur humanitaire de l’ONU en Irak de 1998 à 2000, Allemagne

Mascha Morel, Association We for Humanity, survivants de l’Holocauste et de leurs descendants, Autriche

Paul Verhaeghe, psychologue, Belgique

Gunther Wallraff, journaliste et écrivain, Allemagne

 

ARTISTES ET ÉCRIVAINS :

Christophe Alévêque, humoriste, France

Isabelle Alonso, écrivaine et chroniqueuse, France

Nicolas Ancion, écrivain, Belgique

Bruno Belvaux, auteur, metteur en scène, directeur du Domaine de Chevetogne, Belgique

Véronique Bergen, écrivaine et  philosophe, Belgique

Jackie Berroyer, chroniqueur, France

Said Bouamama, sociologue et écrivain, France

Sylvie Broodthaers, correctrice, Belgique

Boris Buden, écrivain, Autriche

Michel Bühler, chanteur, écrivain, Suisse

Hernando Calvo Ospina, écrivain, Colombie / France

Michel Collon, écrivain et journaliste, Belgique

Benoît Delépine, cinéaste, créateur des Guignols de l’info et de Groland, France

Michèle-Anne De Mey, chorégraphe, Belgique

Davide Dormino, sculpteur et artiste visuel, Italie

Vincent Engel, écrivain et professeur, Belgique

Noël Godin, entarteur, écrivain, cinéaste, Belgique

Srećko Horvat, philosophe et écrivain, Croatie

Jean-Pierre Hugot, dessinateur, France

Franz W. Kaiser, directeur de la Karel Appel Foundation, Pays-Bas

Marc Kgreting, poète et essayiste, Pays-Bas

Rachida Lamrabet, auteur, Belgique

Bouli Lanners, acteur et cinéaste, Belgique

Yvan Le Bolloch, acteur, France

Gilles Luneau, écrivain, France

Corinne Maier, essayiste, économiste, psychanalyste, Suisse

Stéphane Mercurio, cinéaste, France

Yolande Moreau, actrice, Belgique

Delphine Noels, réalisatrice, Belgium4Assange, Belgique

Philippe Pascot, écrivain, France

Jacques Pauwels, écrivain, Belgique – Canada

Marie-Noël Rio, écrivain, France

Karen Sharpe, écrivaine et éditrice, Grande-Bretagne/France

Marc Vandepitte, écrivain, Belgique

Jaco Van Dormael, cinéaste, Belgique

David Van Reybroek, écrivain, Belgique

 

AVOCATS ET JURISTES :

Jean-Marie Dermagne, ancien bâtonnier et porte-parole du Syndicat des avocats pour la démocratie, Belgique

Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération Internationale pour les Droits Humains, Belgique

Fredrik S. Heffermehl, juriste, écrivain, premier secrétaire de l’Association humaniste, Norvège

David Koubbi, avocat (cabinet 28 octobre), France

Christophe Marchand, Belgique

Mauro Poggia, ancien conseiller d’État, responsable des départements Sécurité, Population et Santé à Genève, Suisse

Jeffrey Alexander Sterling, avocat, ancien employé de la CIA, condamné  pour « espionnage » pour ses révélations sur l’opération Merlin, USA

 

JOURNALISTES :

Anthony Bellanger, Secrétaire Général de la Fédération Internationale des Journalistes

Olivier Berruyer, animateur du site lescrises.fr, France

Colette Braeckman, Belgique

Vladimir Caller, Belgique

John Catalinotto, USA

David Cronin, Irlande

Nicolas Crousse, Belgique

Viktor Dedaj, animateur du site Le Grand Soir, France

Josy Dubié, ancien correspondant de guerre, sénateur honoraire, Belgique

Paul Goossens, Belgique

Stelios Kouloglou, membre du parlement européen, Grèce

Guy Mettan, Suisse

Marc Molitor, Belgique

Arne Ruth, ancien rédacteur en chef du Dagens Nyheter, Suède

Claude Sérillon, ancien présentateur du journal télévisé et écrivain, France

Catherine Sinet, France

Norman Solomon, directeur de RootsAction.org, USA

Margareta Stroot-Donos, présidente du Club de la presse de 2008 à 2016, Suisse

Philippe Stroot, ancien porte-parole de l’OMS, Suisse

Lode Vanoost, Belgique

Walter Zinzen, Belgique

 

PROFESSEURS :

Joseph A. Camilleri, La Trobe University, Melbourne, Australie

Claude Calame, directeur d’études, École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, France

Christophe Clivaz, professeur à l’université de Lausanne, député vert, Suisse

Daniel de Beer, professeur honoraire, Université Saint Louis, Belgique

Lieven De Cauter, philosophe, Belgique

Bruno Drweski, professeur à l’INALCO Paris, France

Jacques Dubochet, Prix Nobel de chimie en 2017, Université de Lausanne, Suisse

Florence Gauthier, historienne, France

Michel Gevers, professeur émérite, Université catholique de Louvain, Belgique

Serge Gutwirth, professeur des droits de l’homme, Vrije Universiteit Brussel, Belgique

Abdellah Hammoudi, Princeton University, USA

Jasna Koteska, professeur de littérature et études de genre, Macédoine

Annie Lacroix-Riz, professeure émérite d’histoire contemporaine, Université de Paris, France

Pierre Marage, professeur émérite Université libre de Bruxelles, ancien doyen de la Faculté des Sciences, ancien vice-recteur, Belgique

Pierre Michel, Université d’Angers, France

Aleksandar Mitic, Institut de Politique internationale, Belgrade, Serbie

James H. Mittelman, économiste et écrivain, School of International Service, American University, USA

Manoranjan  Mohanty, vice-président du Conseil de Développement social, Inde

Yves Moreau, professeur à la KU Leuven, Belgique

Anne Morelli, historienne, Belgique

Janine Mossuz Lavau, directrice de recherche émérite CNRS, France

Radmila Nakarada, professeure d’études sur la Paix, Université de Belgrade, Serbie 

Ana Nikodinovska Krstevska, chercheuse en droit européen, Macédoine 

Peter Peverelli, professeur d’économie à l’université d’Amsterdam, Pays-Bas

 

Stéphane Rials, professeur émérite à l’université Paris 2, France

Aleksandar Shulevski, chercheur à l’université de Leiden, Pays-Bas

Dan Van Raemdonck, professeur de linguistique, Université libre de Bruxelles, Belgique

 

LUTTES SOCIALES :

François Boulo, avocat, un des porte-parole des Gilets Jaunes, France

Estelle Ceulemans, secrétaire générale du syndicat FGTB Bruxelles

Cédric Liechti, syndicat CGT-Énergie, Paris, France

Joël Gauvin, syndicaliste Air France, France

Charles Hoareau, syndicaliste CGT, France

Muriel Di Martinelli, secrétaire fédérale CGSP ACOD ALR-LRB BRU, France

Jean-Pierre Page, ancien responsable relations internationales de la CGT, France

Carlo Sommaruga, ancien secrétaire syndical, député au Conseil des États, Suisse

Martin Willems, syndicaliste CSC-UF, Belgique

 

LUTTE POUR LA PAIX ET LA DÉCOLONISATION :

Daniele Archibugi, économiste, analyste de la justice internationale, Italie

Franco Cavalli, ancien député, oncologue, membre du Forum Alternatif, Suisse.

Javier Couso Permuy, ancien eurodéputé, Espagne

Clare Daly, députée européenne GUE/NGL, Irlande

Marie-France Deprez, comité Free.Assange Belgium, Belgique

Vikash Dhorasoo, activiste pour l’inclusion dans le football, France

Sihame Fattah, formatrice à ITECO, Belgique

Augusta Epanya, activiste pour l’indépendance, Cameroun

Gabriel Galice, économiste, vice-président de l’Institut International de Recherches sur la Paix (GIPRI), Suisse

Biljana Ivanovska, professeur de relations internationales et études sur la paix, directrice de la commission anti-corruption, Macédoine

Zivadin Jovanovic, ancien ministre des Affaires étrangères de Yougoslavie, fondateur du Forum de Belgrade, Serbie

Gustave Massiah, économiste, membre du Conseil du Forum social mondial, France

Boniface Mudenge, militant pour la paix, Rwanda

Michel Mujica, ex-ambassadeur du Venezuela en France

Chandra Muzaffar, ancien directeur du Centre de Dialogue des Civilisations, Malaisie

Pierre Stambul, membre de l’Union Juive Française pour la Paix, France

Mick Wallace, député européen, Irlande

Jan Oberg, directeur de la Transnational Foundation, Suède

Pierre-Olivier Poyard, membre du Conseil National du Mouvement de la Paix, France

Olivia Zemor, présidente de CAPJPO-EuroPalestine, France

 

LANCEURS D’ALERTE :

Noam Anouar, sur la Police nationale, France

Alexandre Boisson, sur la mise en danger systémique des populations, France

Susan Britton, sur les soins de santé, Suisse

Enrico Ceci, sur les banques, Italie

Eileen Chubb, cofondatrice The Whistler and founder of Compassion in Care, Grande-Bretagne

Christine Deviers Joncour, sur la corruption dans la politique, France

Dr Suelette Dreyfus, directrice de Blueprint for Free Speech, Australie

Rudolf Elmer, sur le secret bancaire, Suisse

Marc Fiévet, sur le trafic de stupéfiants, France

Ana Garrido Ramos, sur la corruption dans l’Affaire “Gürtel”, Espagne

Alain Gautier, sur Vortex, France

Delphine Halgand-Mishra, directrice du réseau Signals Network, France / USA

Caroline Hunt Matthes, sur les Nations unies, Suisse

Daniel Ibanez, organisateur du salon des lanceurs d’alerte, Paris

Trevor Kitchen, sur la manipulation bancaire des taux de change USA / Grande-Bretagne

Alexandre Langlois, sur la Police nationale, France

Nathalie Le Roy, sur le dossier Société Générale contre Jérôme Kerviel, France 

Annie Machon, sur le service secret MI5, Grande-Bretagne

Jérôme Margulis, commissaire aux Comptes, sur la corruption judiciaire, France

Corinne Morel, association En Quête de Justice, France

Yasmine Motarjemi, Santé publique internationale, Suisse

Rui Pinto, Football Leaks, Portugal

Roelie Post, sur le trafic des enfants dans l’UE, Belgique

Alain Robert, sur la fertilisation in vitro, France

 

 

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