Amérique Latine en bref

Un aperçu des développements récents en Amérique latine et une éphéméride.

Venezuela / Le conflit territorial s’intensifie. 

Le 3 décembre prochain, le Venezuela organisera un référendum consultatif au sujet du territoire contesté de l’Essequibo.

L’Essequibo, territoire de 160 000 km2, riche en minéraux divers et en biodiversité, est administré par la Guyane mais revendiqué par le Venezuela depuis plus d’un siècle.

Le Venezuela revendique l’application de l’Accord de Genève, signé en 1966 avec le Royaume-Uni, avant que la Guyane n’accède à l’indépendance, accord qui établit les bases d’une solution négociée, et ne reconnaît pas les limites fixées par un précédent jugement de 1899 signé à Paris, qui a statué en faveur de la Guyane.

Cette querelle s’est exacerbée en 2015 après la découverte de gisements pétroliers par la multinationale étatsuniènne ExxonMobil.

Panama / La Cour suprême ordonne la fermeture d’une mine de cuivre

Après quatre semaines de manifestations populaires, les autorités panaméennes ont ordonné la fermeture de la mine de Cobre Panama, propriété de la société canadienne First Quantum Minerals.

Le président Laurentino Cortizo a ordonné la fermeture de la mine à la suite d’un arrêt de la Cour suprême déclarant le contrat inconstitutionnel.

Les manifestants ont dénoncé le fait que la mine causerait de graves dommages à l’environnement et affecterait la santé des personnes vivant à proximité de la zone minière. Ils affirment également que les négociations ont été entachées de corruption et de manque de transparence.

Les manifestations ont été lourdement réprimées, avec quatre morts et plus d’un millier d’arrestations.

Pérou / Ministre de l’Intérieur accusé de violences.

Dina Boluarte, présidente de facto du Pérou, a nommé Víctor Manuel Torres Falcon nouveau Ministre de l’Intérieur en remplacement de Vicente Romero, suite à la motion de censure à l’encontre de ce dernier votée par l’Assemblée Nationale pour être accusé d’avoir organisé l’insécurité des citoyens.

Déjà en 2015 la sœur de Torres avait déposé plainte contre lui. Elle l’accusait de l’avoir agressée physiquement, mais deux ans plus tard, l’affaire avait été classée sans suite par le Parquet.

Relevons en outre le fait que le nouveau ministre de l’Intérieur est domicilié aux États-Unis et qu’il fait partie de la même promotion, au sein de la Police nationale péruvienne, (la PNP,) que son prédécesseur. Falcón est le quatrième Ministre de l’Intérieur en moins d’un an.

Brésil / Mobilisation contre les privatisations.

Brasil de Fato

Le plébiscite organisé par les syndicats et les mouvements populaires de l’État de São Paulo donne le résultat suivant :  97 % des votants sont contre la  privatisation annoncée de plusieurs services. Les organisateurs affichent une participation de près de 900 000 personnes pour une consultation qui s’est étalée sur presque deux mois.

Le gouvernement de Tarcisio de Freitas, du parti de droite Les Républicains, entend privatiser le transport ferroviaire, le métro et la société en charge de la distribution de l’eau et de l’assainissement, la SABESP.

Le mouvement populaire a proclamé les résultats du plébiscite devant l’Assemblée Législative de l’État et a organisé plusieurs journées de manifestations y compris une grève unitaire pour le 28 novembre. L’opposition affirme que le secteur privé n’apporte pas de réponses satisfaisantes et qu’il finira par dégrader l’accès aux services et leur qualité.

Colombie / De nouvelles décisions dans le cadre des pourparlers de paix.

Le président de Colombie, Gustavo Petro, a nommé Otty Patiño à la tête du Haut-Commissariat pour la Paix, en remplacement de Danilo Rueda.

Ce changement survient après la prise en otage par l’ELN de Luis Manuel « Mané »  Diaz, père du footballeur Luis Diaz.

Bien que Diaz ait été libéré totalement indemne physiquement, l’évènement a suscité de vives critiques à l’encontre de la politique de « paix totale » promue par le gouvernement.

Patiño prend le relais au moment où les deux « tables de pourparlers » qui avaient le plus progressé font face à des difficultés : entre l’ELN et l’État-Major Central, composé de dissidents des ex-Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC).

Illustration de l’insurrection aux îles Vierges (Utopix)

Veines ouvertes : Insurrection des esclaves aux îles Vierges

Le 23 novembre 1733, 150 esclaves de Saint John, alors sous contrôle danois, se soulevèrent contre les propriétaires des plantations. Les hommes et les femmes originaires d’Akwamu, aujourd’hui Ghana, prirent le contrôle de l’île.

Sur une île qui produisait principalement du sucre, du coton et de l’indigo, les esclaves révoltés voulaient continuer à travailler la terre, mais en étant libres. 

Ce fut l’une des premières et des plus longues révoltes d’esclaves dans les Caraïbes. Pour la réprimer, les colons danois durent faire appel aux troupes françaises de Martinique. De nombreux rebelles se suicidèrent pour éviter d’être capturés.

Les opinions exprimées sont celles des auteurs et ne correspondent pas forcément à celle des membres de l’équipe de rédaction d’Investig’Action.

Traduit par Manuel Colinas Balbona et Sylvie Carrasco Relecture par Sylvie Carrasco.

Source : Investig’Action

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