A Bruxelles : en soutien à Georges Ibrahim Abdallah

« Libérez Georges Abdallah ! Free, free Palestine ! » « Vive la solidarité internationaliste. Honte à la France ! » A Bruxelles, à l’appel du Secours rouge de Belgique, une centaine de manifestants* ont scandé, ce vendredi 20 octobre 2017, devant les portes du consulat de France, l’exigence de sa libération.


 

Un « rassemblement de haute tenue où la responsabilité de l’Etat français a été largement pointée du doigt », estime le Collectif « Bassin minier » pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. A la charnière des années 1970-80, Georges Ibrahim Abdallah luttait au sein des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL) soucieuses de porter le combat pour la libération du Liban et de la Palestine au cœur même de l’Occident impérialiste.

Détenu depuis octobre 1984, et condamné, à la suite d’un procès truqué, à la réclusion à perpétuité pour complicité dans l’assassinat sur le sol français d’agents des Etats-Unis et d’Israël, Georges Ibrahim Abdallah est libérable depuis 1999. Par deux fois, la Justice a prononcé son élargissement. Par deux fois, le gouvernement français y a opposé son veto. En partie sur pression des Etats-Unis !

Un manque d’indépendance « révoltant et déshonorant pour la France », selon Laurence Louchaert, la secrétaire de la section du Parti communiste français (PCF) de Grenay. Une ville du Pas-de-Calais dont Georges Ibrahim Abdallah est « citoyen d’honneur » depuis 2012.

Pourtant son pays le Liban ne se montre pas hostile à son retour parmi les siens. Un retour pour lequel se mobilisent sur place sa famille, ses nombreux camarades et amis. A Beyrouth, le 14 juillet dernier, ils organisaient une manifestation devant le Palais des Pins, la résidence de l’ambassadeur de France.

 

Symbole de la Résistance

 

En dépit de ces longues années d’emprisonnement, Georges Ibrahim Abdallah n’a jamais renié ses convictions anti-impérialistes et antisionistes. Il « est devenu le symbole exemplaire de la résistance dans les prisons », a souligné le Collectif des progressistes marocains. « Abdallah est un soutien inconditionnel de la résistance palestinienne… sous toutes ses formes », a aussi rappelé un membre de Solidarité Georges Lille.

« Tous les militants internationalistes qui défendent les droits du peuple palestinien doivent soutenir l’exigence de la libération de Georges Ibrahim Abdallah car la paix ne se construit pas sur le ressentiment mais sur la volonté de faire vivre ensemble les ennemis d’hier », souligne ainsi Christian Champiré, le maire PCF de Grenay.

 

Une délégation est partie de Grenay

 

400 manifestants à Lannemezan

 

Le lendemain, à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), 400 manifestants défilaient devant la prison où il est actuellement incarcéré. L’occasion pour Georges Ibrahim Abdallah ses hôtes par-delà les murs du pénitencier.

 « Force est de constater camarades, que la politique d’anéantissement dont font l’objet les protagonistes révolutionnaires incarcérés, est vouée immanquablement à l’échec dans la mesure où l’on assume la solidarité sur le terrain de la lutte anticapitaliste/anti-impérialiste. On n’y insiste jamais assez camarades, ce n’est qu’en assumant la solidarité sur le terrain de la lutte de classe en cours et dans toutes ses dimensions que l’on apporte le soutien le plus efficace à nos camarades prisonniers », devait-il déclarer dans un communiqué.

Ce mardi 24 octobre 2017, Georges Ibrahim Abdallah entrait dans sa 34e année de détention. Il est le plus ancien prisonnier politique de l’Hexagone…

 

* Secours rouge de Belgique, Secours rouge Lille, Alternative Libertaire Bruxelles, PCF Grenay , Collectif « Bassin minier » pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, Comité Solidarité Georges Lille, Comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59-62), Comité contre l’état d’urgence en Turquie, Iranian Youth Committee, Collectif des progressistes marocains, Samidoun (réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens), Plate-forme “Voix des prisonniers” (Turquie/Kurdistan), Union des Femmes socialistes (Turquie/Kurdistan), Initiative Free Ocalan. Et aussi des camarades de Genève, des anarchistes de Leuven, des étudiants syriens, etc.

 

Source: Investig’Action

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