Protesters from the Orthodox Jews Against Zionism movement attend a 'March For Palestine', part of a pro-Palestinian national demonstration, in London on October 14, 2023, organised by Palestine Solidarity Campaign, Friends of Al-Aqsa, Stop the War Coalition, Muslim Association of Britain, Palestinian Forum in Britain and CND. - British Prime Minister Rishi Sunak called on Israel Friday to take "every possible precaution to protect civilians" in its response to last weekend's deadly attack by Hamas. (Photo by Adrian DENNIS / AFP)AFP

5 choses à savoir sur le sionisme et la guerre contre Gaza

Le génocide perpétré aujourd'hui par l'armée israélienne à Gaza n'est pas un accident de parcours mais l'aboutissement logique d'un projet impérialiste et colonial né à la fin du XIXe siècle : le sionisme. Pour bien comprendre ce qui se passe aujourd'hui, il faut regarder en face les origines et les enjeux de cette idéologie et de ce mouvement juif.

Si vous adoptez une position “neutre” face aux situations d’oppression, vous vous rangez du côté de l’oppresseur”, a déclaré l’évêque sud-africain Desmond Tutu, qui a reçu le prix Nobel de la paix en 1984.

M. DeWereldMorgen condamne les récentes attaques du Hamas contre des civils israéliens, mais ne les considère pas comme distinctes des 75 années de terreur d’État exercée par Israël contre le peuple palestinien. Le droit internationalement reconnu de résistance armée contre un colonisateur n’autorise pas les attaques contre les civils. Une paix négociée ne peut être obtenue que si 75 ans d’expulsion, 56 ans d’occupation, de colonisation et d’apartheid et 16 ans de blocus de Gaza sont reconnus comme les causes de cette violence. DeWereldMorgen examine ces causes qui sont étouffées, sous-exposées ou niées par les politiciens et les médias grand public, afin de stimuler un débat qui peut conduire à des négociations et à la paix.

1 – La question juive

Depuis des temps immémoriaux, les Juifs vivent dispersés dans le monde. Plusieurs siècles avant la chute de Jérusalem (70 après J.-C.), 3,5 millions de Juifs vivaient déjà en diaspora, tandis qu’un demi-million seulement résidaient en Palestine.(1)

La situation des diverses communautés juives de la diaspora était très variée. Certaines étaient prospères et libres. Dans ces régions, des notables juifs occupaient même des postes d’autorité. Dans d’autres, les Juifs vivaient au bas de l’échelle sociale, étaient opprimés et étaient facilement la cible de l’antisémitisme.

À la fin du XIXe siècle, le capitalisme traverse une grave crise. De larges pans de la population s’appauvrissent. Pour promouvoir l’unité nationale et détourner l’attention de la crise, l’establishment a besoin d’un bouc émissaire, et à l’époque, ce sont les Juifs. L’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest connaissent des flambées d’antisémitisme. La Russie tsariste a été secouée par des pogroms brutaux en 1881, et en France, il y a eu l’affaire Dreyfus à la fin du 19e siècle.

Deux réponses ont été formulées à cette époque face à cette vague antisémite. Pour les juifs progressistes comme Karl Marx et Moses Mendelsohn, le combat doit être mené sur le terrain contre tout ce qui est réactionnaire. D’autres, comme Theodor Herzl, le fondateur du sionisme, choisissent la fuite. Selon eux, les problèmes des Juifs ne pouvaient être résolus que dans un État juif qui leur serait propre.(3) C’était d’emblée le cœur du sionisme.

2 – Un soutien insuffisant au sein du judaïsme

Plusieurs lieux ont d’abord été envisagés pour la création d’un tel État juif, notamment l’Ouganda, le Kenya, l’Argentine et la Palestine. Le choix s’est finalement porté sur la Palestine. Ce pays présentait l’avantage de pouvoir utiliser les mythes de la Torah pour mobiliser les Juifs du monde entier. De plus, comme nous le verrons plus loin, ce projet bénéficiait du soutien total de l’impérialisme britannique.

Le sionisme a été créé par une poignée d’intellectuels juifs. Il n’a bénéficié que de très peu de soutien à ses débuts. Cette nouvelle idéologie se heurte à une opposition farouche de la part de divers cercles juifs. Le mouvement réformiste, les juifs orthodoxes et le mouvement socialiste s’opposent à l’idée d’un État juif.(6)

Au XIXe siècle, la bourgeoisie juive était pour l’essentiel bien intégrée à la société bourgeoise et à l’économie capitaliste. Elle privilégie donc l’assimilation plutôt que la ségrégation. L’idée d’un État juif propre leur paraît absurde, car elle ne correspond pas du tout à leurs intérêts. Sous l’influence de l’Internationale communiste, le sionisme ne suscite guère d’enthousiasme parmi les travailleurs juifs.(7)

C’est surtout dans la petite bourgeoisie et plus particulièrement chez les intellectuels que le sionisme est apparu et a trouvé des adeptes. La crise du capitalisme frappe durement la classe moyenne et, au sein de ce système, il n’y a guère de perspectives.

En résumé, dans les premières années, le sionisme était principalement soutenu par des intellectuels petits-bourgeois et ne représentait qu’un mouvement minoritaire au sein du judaïsme. Avant la Première Guerre mondiale, le mouvement sioniste n’a pas réussi à devenir un acteur majeur au sein du judaïsme.

La migration vers la Palestine prônée par les sionistes était correspondante. Entre 1881 et 1925, près de quatre millions de Juifs ont émigré d’Europe. Mais seul un pour cent d’entre eux a cherché refuge en Palestine à cette époque.

3 – Soutien impérialiste et nazi

Si les sionistes ne reçoivent que peu de soutien de la part des milieux juifs, ils peuvent compter sur la Grande-Bretagne. À la fin du XIXe siècle, l’impérialisme bat son plein et un État juif en Palestine fait l’affaire des impérialistes britanniques. Il y a plusieurs raisons à cela.

Les Britanniques veulent contrôler le Proche-Orient. Un État juif dans cette région, sous influence britannique, peut être très utile à cet égard. La Palestine est stratégiquement très importante en raison de sa proximité avec le canal de Suez (ouvert à partir de 1869), qui donne accès à la route la plus courte vers l’Asie. À partir de 1935, le pétrole joue un rôle tout aussi important : l’approvisionnement en pétrole de l’Irak vers la mer Méditerranée passe également par le canal de Suez.

À la fin du XIXe siècle, l’Empire ottoman était à bout de souffle et, dans ce vide, il existait une réelle possibilité de former un État arabe grand et fort. Au début du XIXe siècle, Muhammad Ali avait déjà tenté de construire un empire arabe fort qui, outre l’Égypte, comprenait également la Syrie et des parties du Soudan. Avec la création d’un État juif, les Britanniques veulent empêcher cela. Enfin, avec la création d’un État juif, les Britanniques veulent empêcher la France, grand rival impérialiste, de s’emparer de cette région stratégique. Sous Napoléon, la France avait déjà tenté d’annexer l’Égypte et la Syrie.

En 1838, les Britanniques ouvrent leur premier consulat à Jérusalem. La mission consistait notamment à encourager officieusement les Juifs à venir en Palestine, en leur promettant de les protéger. Près de soixante ans avant que les sionistes juifs ne tiennent leurs congrès, les Britanniques appréciaient l’idée d’installer des Juifs en Palestine, mais avaient déjà commencé à la mettre en œuvre.

En 1917, le ministre britannique des affaires étrangères, Arthur James Balfour, écrit à Lionel Walter Rothschild, membre d’une importante famille de banquiers juifs Rothschild de Grande-Bretagne, une lettre au mouvement sioniste, qui entrera dans l’histoire sous le nom de “déclaration Balfour”. Il y affirme que le gouvernement britannique est favorable à la création d’un “foyer national pour le peuple juif en Palestine” et qu’il fera tout ce qui est en son pouvoir pour faciliter ce projet.

Les aspirations des petits-bourgeois sionistes coïncidaient avec les intérêts géopolitiques de l’impérialisme britannique. Dans une large mesure, le sionisme est un produit des grandes entreprises britanniques. En tout état de cause, sans la Grande-Bretagne, le projet sioniste n’aurait jamais pu se développer ni atteindre ses objectifs en Palestine.

Mais ce n’est pas seulement auprès de l’impérialisme britannique que les sionistes cherchaient un soutien. Les sionistes allemands, par exemple, ont conclu divers accords de coopération avec les nazis. Les Juifs allemands fortunés pouvaient émigrer en Palestine avec leurs capitaux. Grâce à ces capitaux juifs-allemands, les sionistes de Palestine ont pu développer l’infrastructure économique nécessaire à l’accueil des Juifs d’Allemagne. En retour, les sionistes allemands ont mis fin au boycott que la plupart des organisations juives d’Europe et des États-Unis avaient décrété contre le commerce des produits allemands.

En Palestine, l’Agence juive crée une commission chargée d’enquêter sur les problèmes des Juifs d’Allemagne. David Ben-Gourion, le premier Premier ministre israélien, a écrit à ce sujet à l’époque : “La commission n’a pas pour mission de défendre les droits des Juifs en Allemagne. Le comité ne devrait s’intéresser au problème des Juifs allemands que dans la mesure où ils peuvent émigrer en Palestine”.

C’est grâce à ces accords que les Juifs allemands “constituaient la classe supérieure en Israël” à l’époque. Après la Seconde Guerre mondiale, le rôle de mécène et de facilitateur sera principalement assumé par les États-Unis, l’Europe n’étant qu’un partenaire subalterne.

4 – Projet colonial

Les Juifs étaient peut-être un peuple sans pays, mais la Palestine n’était certainement pas un pays sans peuple. À la fin du XIXe siècle, près d’un demi-million de Palestiniens vivaient entre le Jourdain et la mer Méditerranée. Pour transformer la région en un État “juif”, il fallait éliminer la population autochtone. En d’autres termes, le projet prône un colonialisme de peuplement, similaire à ce que les Européens ont fait précédemment en Amérique du Sud et du Nord, en Afrique du Sud, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Tous les projets de colonisation de peuplement sont guidés par ce que l’on appelle la “logique d’élimination”, c’est-à-dire la logique qui consiste à faire disparaître la population autochtone autant que possible. L’histoire des pays susmentionnés montre que cette logique conduit inévitablement à la déshumanisation, à la privation des droits, au nettoyage ethnique et au génocide. Dès le début, les objectifs des sionistes étaient clairs, bien qu’ils ne les aient pas énoncés ouvertement au départ. En 1895, Theodor Herzl écrit dans son journal : “Nous essaierons de faire passer la frontière à la population sans le sou en lui procurant un emploi dans les pays de transit, tout en lui refusant un emploi dans notre pays. (…) Le processus d’expropriation et l’expulsion des pauvres doivent être menés avec discrétion et circonspection”.

Et ce ne sont pas que des mots. Les sionistes ont acheté autant de terres que possible, ont construit leur propre structure étatique parallèle et ont mis en place des milices. Peu à peu, les dirigeants sionistes se montrent moins timorés et se prononcent ouvertement en faveur d’un État juif exclusif. En 1940, Josef Weitz, chef du département Colonisation de l’Organisation sioniste mondiale, ne tourne plus autour du pot : “Il doit être clair qu’il n’y a pas de place dans le pays pour les deux peuples [arabe et juif] :

“Il doit être clair qu’il n’y a pas de place dans le pays pour les deux peuples [arabe et juif]. (…) Si les Arabes [palestiniens] le quittent, le pays deviendra large et spacieux pour nous. (…) Il n’y a pas de place ici pour les compromis. Il n’y a pas d’autre moyen que de transférer les Arabes [palestiniens] d’ici vers les pays voisins, de les transférer tous, sauf peut-être [les Arabes palestiniens de] Bethléem, Nazareth et l’ancienne Jérusalem. Pas un seul village ne doit rester, pas une seule tribu [bédouine]”.

La charte du Likoud, le parti de Netanyahou, ne laisse pas non plus beaucoup de place à l’imagination. Elle stipule “Le droit du peuple juif sur la terre d’Israël est éternel et indiscutable” et “entre la mer et le Jourdain, il n’y aura que la souveraineté israélienne”.

Il s’agit ici d’un colonialisme de peuplement pur et dur, qui s’inscrit d’ailleurs parfaitement dans l’esprit du temps [zeitgeist], caractérisé par la volonté de colonisation des pays européens. À la fin du XIXe siècle, presque toutes les régions non colonisées d’Asie et d’Afrique ont été envahies et colonisées.

Par exemple, en 1870, les puissances européennes ne possédaient que 10 % de l’Afrique, contre 90 % avant la Première Guerre mondiale. Lors de la conférence de Berlin (1885), l’Afrique était simplement divisée entre colonisateurs européens.

Le sionisme s’inscrit dans ce contexte et peut, en d’autres termes, être considéré comme le dernier projet colonial européen.

5 – Une solution à deux États ?

Le caractère colonial agressif est apparu clairement lors de la proclamation et de la formation de l’État juif en 1948. Cette création s’est accompagnée de la Nakba (catastrophe en arabe) : un massacre de la population palestinienne, la destruction de 500 villages et la déportation d’environ la moitié de la population palestinienne. Une résolution de l’ONU prévoyait le retour de tous les Palestiniens expulsés, mais elle n’a jamais été respectée.

Dès lors, il s’agissait d’obtenir le plus petit nombre possible de Palestiniens dans la plus grande zone annexée possible. La guerre des six jours de 1967 a quadruplé le territoire d’Israël. Il occupe la bande de Gaza, la péninsule du Sinaï (restituée à l’Égypte en 1979), la Cisjordanie (y compris la partie orientale de Jérusalem) et le plateau du Golan (pris à la Syrie).

Les accords d’Oslo de 1993 et 1995 ont consolidé le projet colonial. Ces accords étaient censés résoudre le conflit israélo-palestinien. Ils prévoyaient une soi-disant autonomie palestinienne et ouvraient la voie à la création d’un État palestinien. Mais cette autonomie n’était qu’une farce. En fait, cette “solution à deux États” n’était rien d’autre qu’une tactique de diversion permettant à Israël de continuer à déposséder les Palestiniens. La paix n’était qu’un prétexte permettant à Israël de gagner du temps et de continuer à construire des colonies juives.

Et c’est ce qui s’est passé. Un demi-million de colons vivent aujourd’hui en Cisjordanie occupée et leur nombre ne cesse d’augmenter. La vie des Palestiniens est rendue aussi difficile que possible : ils sont humiliés, harcelés et volés. Des milliers d’entre eux, dont des enfants, ont été kidnappés et passent des années dans les prisons israéliennes.

Mais ce n’est rien comparé à la bande de Gaza. Les habitants y sont soumis à un blocus total depuis 2007 et la bande a été réduite à un camp de concentration. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une fraction de la Palestine originelle.

Achèvement ou fin du projet sioniste/impérialiste ?

L’attaque surprise de Gaza et le siège de la bande de Gaza qui s’en est suivi marquent un tournant dans le projet sioniste. Un retour à la situation antérieure n’est pas possible.

L’armée israélienne se livre à une violence primitive et barbare basée sur les technologies les plus modernes, y compris l’intelligence artificielle. Officiellement, l’objectif est d’éliminer le Hamas. Mais la sévérité et l’impitoyabilité de l’opération révèlent qu’il s’agit d’un prétexte pour rendre la zone inhabitable et déporter complètement la population.

Selon le philosophe juif Moshé Machover, ce plan existe depuis longtemps. En 2014, il a déclaré : “Nous attendons en fait le moment où ils pourront être expulsés définitivement vers les pays voisins. Cela ne sera possible que lors d’une guerre de grande ampleur et je crains qu’Israël ne soit prêt à la provoquer.”

Plusieurs plans ont déjà été divulgués pour déporter toute la population de Gaza à l’étranger. Le ministre de l’agriculture Avi Dichter parle ouvertement d’une “nouvelle Nakba”.

Il ne fait aucun doute que la guerre actuelle s’inscrit dans le droit fil du vieux rêve sioniste de dominer la région “de la mer au Jourdain”.

Le soutien impérialiste à ce rêve est apparu très clairement lorsque, peu après le 7 octobre, les dirigeants américains et européens se sont précipités à Tel-Aviv pour soutenir le gouvernement israélien. Les États-Unis ont également envoyé immédiatement deux navires de guerre, des cargaisons de munitions et ont fourni une aide de 14,5 milliards de dollars.

La raison pour laquelle Israël est si important pour les États-Unis est clairement énoncée par Robert F. Kennedy Jr, le cousin quelque peu détraqué du président John F. Kennedy : “Israël est essentiel pour les États-Unis. La raison pour laquelle il l’est est qu’il constitue pour nous un tremplin au Moyen-Orient. C’est un peu comme si nous avions un porte-avions au Moyen-Orient. C’est notre plus vieil allié, depuis 75 ans”.

Mais pour tant de sauvagerie, les sionistes paient un prix. Comme le dit l’anthropologue libanaise Leila Ghanem, Israël devient peu à peu “le pays le plus détesté du monde”.

Depuis le début de la guerre, des millions de personnes dans le monde entier sont descendues dans la rue pour dénoncer le génocide de Gaza, des syndicats ont interrompu les livraisons d’armes et des fonctionnaires et soldats israéliens ont été inculpés par des tribunaux internationaux et nationaux. Les relations améliorées que Tel-Aviv entretenait avec les pays de la région sont menacées.

Pour les populations du Sud, le projet sioniste est un anachronisme de notre époque et il a été rejeté par la communauté internationale.

L'”exception israélienne” doit cesser. Le Palestinien opprimé et terrorisé et sa résistance à ce “dernier projet colonial” ont acquis une grande valeur symbolique. En raison de ce qui se passe à Gaza, Obama met en garde contre une nouvelle vague d’antisémitisme. C’est l’ironie de l’histoire : Le sionisme, qui voulait être une solution à l’antisémitisme, est maintenant lui-même la cause de l’antisémitisme.

L’impérialisme est également en mauvaise posture. Le soutien de facto à l’horreur à Gaza démasque la rhétorique sur les droits de l’homme et la démocratie. Le contraste entre la façon dont l’Occident a traité la Russie après l’invasion de l’Ukraine et le soutien qu’il apporte aujourd’hui à Israël ne pourrait être plus grand.

La guerre contre Gaza accélère le basculement des relations Nord-Sud. L’Occident est de plus en plus isolé et a définitivement perdu sa crédibilité auprès des pays du Sud.

Je voudrais terminer par les mots de Leila Ghanem : “La bataille pour Gaza est notre bataille à tous. (…) Les mots de Miguel Urbano résonnent encore à mes oreilles : “Là où l’impérialisme concentre ses forces militaires, politiques, économiques et médiatiques, ceux qui l’affrontent le font au nom de l’humanité tout entière”.

La chute de Gaza sera notre chute à tous face à la barbarie capitaliste. Le mérite de cette solidarité est d’avoir pointé du doigt notre ennemi de classe”.

Notes :

(1) Catherine L., ‘De Palestijnse kwestie: een koloniaal probleem?’, in Catherine L., Wim De Neuter en Chomsky N., De Palestijnen: een volk teveel?, Berchem 1988, 5-23, p. 7.

(2) L’officier juif français Alfred Dreyfus a été accusé à tort d’être un espion au service de l’Allemagne. Sa condamnation est fondée sur de fausses déclarations et sur des documents formulés par le véritable espion, Ferdinand Walsin-Esterhazy. Dreyfus est condamné à la prison à vie. Lorsque l’enquête a été rejugée, Dreyfus a été libéré et encore plus tard acquitté complètement.

(3) Catherine L., Palestijnen. Geschiedenis van een kolonisatie, Berchem 2017, p. 45-6.

(4) Le mythe de l’eschatologie est particulièrement important à cet égard.
Il fait référence à la fin des temps, également appelée jour du Jugement dernier.Selon la Torah et la pensée juive, cette fin des temps se caractérise par le retour de la diaspora juive exilée, la venue d’un Messie juif, une vie après la mort et la résurrection des morts.
Un autre mythe veut qu’Israël soit la terre promise par Dieu à Abraham

(5) [Le Tenach est la partie de la Bible que les juifs considèrent comme l’écriture sacrée. Elle est décrite par les chrétiens comme l'”Ancien Testament”. Le Nouveau Testament, l’autre partie de la Bible, se concentre sur la venue de Jésus

(6) Pappe I., Ten myths about Israel, Londen 2017,p. 15.

(7) Rodinson M., De joodse natie in droom en daad, Berchem 1988, p. 83.

(8) La première vague de colonisation a débuté avec Christophe Colomb en 1492.

Elle concernait alors principalement les Amériques et les régions côtières d’Afrique et d’Asie.À partir de la seconde moitié du 19e siècle, une nouvelle vague de colonisation est arrivée. À la recherche d’opportunités d’investissement favorables et de routes commerciales lucratives, d’une part, et de matières premières et de main-d’œuvre bon marché, d’autre part, presque toutes les régions qui n’avaient pas encore été colonisées ont été envahies et colonisées. Les superpuissances de l’époque, la Grande-Bretagne en tête, se sont littéralement partagé le monde et ont tenté d’étendre au maximum leur sphère d’influence.C’est cette course qui a conduit à la Première Guerre mondiale

(9) Catherine L., Palestijnen. Geschiedenis van een kolonisatie, p. 50.

(10) Pappe I., op. cit., p. 16.

(11) Catherine L., ‘Nazi’s en Palestijnen’, in Catherine L., Wim De Neuter en Chomsky N., op. cit. 133-155, p. 148-150.

(12) Compte tenu de leur extrême diversité, on peut se demander si les colons juifs peuvent être considérés comme un “peuple”. C’est Shlomo Sand qui a le mieux analysé cette question dans son ouvrage The Invention of the Jewish People.

(13) Pappe I., op. cit., p. 42.

(14) Catherine L., op. cit., p. 48-50.


Source : dewereldmorgen

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