US President Joe Biden delivers his third State of the Union address in the House Chamber of the US Capitol in Washington, DC, on March 7, 2024. (Photo by SHAWN THEW / POOL / AFP)AFP

Un Biden en plein déni fait son show à l’état de l’Union

Il ne faut pas s’arrêter à l’esbroufe théâtrale d’un président qui se voulait fougueux et braillard. Ni au chahut des réactionnaires. En réalité, le discours de Joe Biden sur l’état de l’Union n’a pas offert aux classes populaires une alternative économique claire. Ni marqué une réelle opposition à la guerre brutale d’Israël contre Gaza.

Le discours sur l’état de l’Union prononcé mercredi dernier a officialisé ce que d’innombrables éléments d’information nous ont déjà appris : malgré tous les signaux d’alarme concernant sa gestion de l’économie et du génocide israélien à Gaza, le président Joe Biden s’entêtera à poursuivre sur la même voie. Et ce, malgré que la majorité du gouvernement et de l’opinion publique rejette sa gestion de ces deux dossiers.

En guise d’introduction, le discours du président a eu droit à une effusion de notes en faveur des ouvriers et économiquement populistes auxquelles Biden a toujours été allergique. Il avait en effet invité le syndicaliste Shawn Fain, président de l’United Auto Workers, à participer à l’événement. Ce dernier a reproché aux milliardaires de payer trop peu d’impôts. Et il a, une fois de plus, attaqué le Parti républicain pour ses projets de coupes dans la sécurité sociale et l’assurance-maladie.

Toutefois, une lecture plus attentive du discours suggère que, rhétorique mise à part, le président continue de résister à la pression tant de la rue que de sa propre coalition gouvernementale pour changer de cap dans sa gestion de la guerre israélienne, mais aussi pour se présenter avec un programme progressiste ambitieux, semblable à celui qui lui a permis de remporter l’élection de 2020. Cette résistance pourrait impliquer des difficultés persistantes pour le président dont les perspectives, à ce stade précoce de la campagne, apparaissent bien sombres.

Un retour économique inhabituel

Apparemment mystifié par le mécontentement économique des Américains et convaincu que le problème est simplement dû à une couverture médiatique pessimiste, Joe Biden semble miser sur des plans de réélection assez simples : continuer à insister sur la bonne santé de l’économie tout en consacrant la majeure partie de son énergie à fustiger Donal Trump sur la journée du 6 janvier [assaut contre le Capitole, NDLR]. C’est ce qu’indiquent les derniers reportages. C’est plus ou moins ce que nous avons obtenu mercredi soir.

Les États-Unis sont aujourd’hui plongés dans une crise économique à évolution lente : la pauvreté infantile a atteint un niveau record ; le nombre de sans-abri a grimpé à des niveaux jamais vus auparavant ; le nombre de locataires à charge de l’État n’a jamais été aussi élevé; les expulsions ont retrouvé leur niveau d’avant la pandémie ; et l’insécurité alimentaire a augmenté pour la première fois depuis dix ans. Le président de la banque alimentaire de l’Oregon a déclaré récemment que “nous vivons les pires taux de famine depuis la Grande Dépression ». Comme beaucoup d’autres à travers le pays, la banque alimentaire de l’Oregon a vu la demande d’aide exploser.

Vous n’auriez pas idée de tout cela en écoutant le discours du président mercredi soir. Biden s’est vanté que “notre économie fait littéralement l’envie du monde entier“.

Cela ne fait pas la une des journaux, mais dans un millier de villes et de villages, le peuple américain est en train d’écrire la plus grande histoire de relance jamais racontée“, a déclaré Biden mercredi soir, alors que le stress financier lié à la hausse des prix atteint des sommets dans tout le pays. “Plus de gens ont une assurance-maladie aujourd’hui que jamais auparavant“, a-t-il renchéri, alors même que sous son mandat, près de 18 millions d’Américains ont perdu la couverture Medicaid. La grande majorité d’entre eux (70%) était pourtant éligible au programme, mais en a été rejetée pour des raisons de procédures rendues impossibles par son administration.

Biden a présenté quelques projets pour résoudre ces problèmes : plafonner le prix de l’insuline pour tous les Américains, et non plus seulement pour ceux qui bénéficient de Medicare (ce que les démocrates auraient pu faire il y a deux ans, mais qu’ils n’ont pas fait) ; porter à cinq cents le nombre de médicaments dont Medicare peut négocier le prix (mais sur une décennie) ; accorder un crédit d’impôt de 400 dollars par mois pour aider les propriétaires, mais pas les locataires, à payer leur hypothèque, dont le coût médian a grimpé à près de 1 800 dollars par mois.

Pire, les promesses ambitieuses de la campagne de Biden en 2020 semblent aujourd’hui oubliées. On pense notamment à l’option d’assurance-maladie publique qu’il avait occasionnellement mise en piste et qu’il avait immédiatement abandonnée après sa victoire. Il en va de même pour les dispositions populaires du projet de loi Build Back Better (BBB), projet qui n’a jamais été adopté. Il incluait notamment l’abaissement de l’âge d’éligibilité à l’assurance-maladie et l’accès universel à l’éducation préscolaire. Dans le discours de Biden, ces propositions n’ont pas été mentionnées ou ont été édulcorées à travers des formulations vagues du style « fournir un accès à l’éducation préscolaire ».  Bernie Sanders aurait demandé à Joe Biden d’inclure dans son programme pour 2024 l’abaissement de l’âge d’éligibilité à l’assurance-maladie et la couverture des soins dentaires, de la vue et de l’ouïe. Ni l’un ni l’autre n’ont été retenus dans le discours de mercredi soir.

Quelques exceptions tout de même à l’évaporation du projet BBB qui était censé être la pièce maitresse de la présidence Biden : le rétablissement du crédit d’impôt pour les enfants à charge ; l’augmentation du salaire minimum (évoqué en une seule ligne, sans mentionner la valeur de 15 dollars). Mentionnons également l’augmentation du taux d’impôt sur les sociétés. C’est la proposition qui a occupé de loin le plus long temps de parole. Biden a réitéré son projet de 2021 visant à reporter ce taux d’impôt à 28%. En réalité, il entérinerait une réduction d’impôt permanente, puisque le taux serait fixé à un niveau inférieur de sept points à ce qu’il était avant que Trump ne le réduise.

Le président s’est tout de même rapproché des préoccupations des électeurs sur un point. Tout en minimisant les difficultés économiques, il a soulevé la question de la frontière. Il a de nouveau vanté son projet de loi digne de l’extrême droite et, pour la deuxième fois, il a exhorté Trump à collaborer avec lui pour le faire adopter. À un moment, Biden a même brandi un pin’s que lui avait offert la représentante d’extrême droite Marjorie Taylor Greene et qui portait le nom de Laken Riley, l’étudiante infirmière géorgienne tuée par un immigrant sans papiers. Sa mort est devenue un point d’ignition pour les conservateurs qui cherchent à l’instrumentaliser afin de promouvoir le démantèlement des systèmes d’immigration et d’asile aux États-Unis.

En réponse au chahut de Marjorie Taylor Greene durant son discours – un personnage que la campagne de Biden qualifie de « théoricien du complot » – le président a donc brandi le pin’s et prononcé le nom de Laken Riley, ajoutant qu’elle avait été « tuée par un clandestin ». Cela démontre un peu plus que, ses chances de réélection étant en péril, Biden et son équipe ont décidé d’adopter en bloc la façon dont l’extrême droite présente le problème et la solution. Pendant des années, les démocrates et une grande partie de la presse ont décrié cette façon de présenter les choses comme étant raciste, voire même fasciste.

Éviter leur haine

Biden a commencé son discours sur l’état de l’Union en faisant référence celui du président Franklin Delano Roosevelt (FDR). Mais même dans sa version la plus populiste et la plus favorable aux travailleurs, le discours de Biden est très éloigné de celui que FDR – le président auquel lui et ses conseillers se réfèrent consciemment et très publiquement – avait prononcé, comme Biden, l’année de sa réélection, en 1936. Ce discours avait lui aussi été prononcé à une époque de souffrance économique généralisée. Et il s’inquiétait principalement d’une menace interne pour la démocratie – ou, pour reprendre les termes de Roosevelt, du fait que “l’opinion populaire est en guerre contre une minorité qui cherche à s’emparer du pouvoir“.

Toutefois, alors que Biden a qualifié Trump et les républicains qui le soutiennent de “plus grande menace pour notre démocratie”, Roosevelt avait explicitement identifié cette minorité non pas comme la minorité d’un parti, mais comme “la domination du gouvernement par des groupes financiers et industriels“. Ainsi, Roosevelt situait fermement cette bataille pour la démocratie dans le cadre de son programme économique plus large.

Ces forces “numériquement faibles, mais politiquement dominantes“, les “nombreux intérêts privés et égoïstes” et les “spéculateurs sans scrupules“, “cherchent à restaurer leur pouvoir égoïste“, avait déclaré Roosevelt dans une bataille interne dont il avait averti qu’elle se déroulait partout dans le monde où le fascisme était en train de monter.

Bien que Roosevelt avait souligné les “progrès matériels substantiels” réalisés par le pays sous sa direction, il avait également pris soin de reconnaître les souffrances très réelles que les Américains ressentaient encore quatre ans après la mise en œuvre du New Deal. Il les avaient présentées comme un avertissement sur la manière dont ces “groupes déterminés” prévoyaient de revenir en arrière : les “plusieurs millions de citoyens sans emploi qui sont confrontés au problème même de l’existence, de manger à leur faim“, les “enfants qui ont travaillé toute la journée dans les usines” ou encore les “hommes et les femmes qui vivent dans des conditions sordides à la campagne et à la ville“. C’est pour toutes ces raisons, avait déclaré Roosevelt, qu’en dépit des progrès accomplis par le pays, il “recommanderait au Congrès d’aller de l’avant“.

À cette aune, le discours populiste de Biden mercredi soir apparaît remarquablement conservateur et peu ambitieux : « Si vous voulez gagner un million de dollars, tant mieux ! Il suffit de payer sa juste part d’impôts. »

Maintenir le cap sur Gaza

La guerre de Gaza suscite actuellement une rébellion interne du genre 1968 contre le président. Des centaines de milliers d’électeurs démocrates menacent de torpiller sa réélection en novembre à cause de son soutien inconditionnel à cette guerre. Mais sur ce sujet, le discours de Biden a également fait défaut.

Le niveau d’indignation à l’égard du président est pourtant apparu clairement lorsque des manifestants anti-guerre ont bloqué le cortège présidentiel en route pour le discours. Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire : « L’héritage de Biden, c’est le génocide ». À l’intérieur du Congrès, les membres du Squad[1], vêtues de keffiehs, sont restées de marbre. Elles brandissaient elles aussi des pancartes en appelant à un « cessez-le-feu durable » et en exigeant de « cesser d’envoyer des bombes ». Elles ont refusé d’applaudir le chef de leur parti à son arrivée ou de se joindre aux chants démocrates pour « quatre ans de plus ».

AFP

Biden a finalement pu afficher publiquement de l’empathie à l’égard du peuple palestinien – empathie qu’il avait depuis longtemps intégrée à son image de marque politique, mais qu’il avait peiné ou tout simplement refusé d’afficher jusqu’à présent. Sur le plan politique toutefois, le discours n’a pas permis d’atténuer la fracture croissante au sein du parti démocrate, alors que ses propres collègues, législateurs centristes, lui demandent d’agir.

Biden aurait pu annoncer qu’il ferait comme les présidents précédents : conditionner l’aide US à Israël pour forcer la fin de la guerre. C’est ce que demandent les associations humanitaires, les militants anti-guerre et les législateurs démocrates centristes. C’est ce que souhaite aussi désormais la majorité de tous les groupes démographiques américains. Mais au lieu de cela, Biden a opté pour une demi-mesure alambiquée qui lui permettra de faire encore traîner les choses en longueur. L’armée américaine va financer et déployer « une mission d’urgence » pour ériger un port flottant sur la mer Méditerranée, au large des côtes de Gaza. L’installation devrait permettre d’ « accueillir de grands navires transportant de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des abris temporaires » pour les Palestiniens qui y sont piégés.

Manifestement, le président a simplement décidé de réaffirmer une politique existante qui depuis quelques semaines, n’est plus seulement critiquée par les voix anti-guerre, mais aussi par celles de l’establishment : des présentateurs de CNN Fareed Zakaria et Christiane Amanpour à un ancien directeur de communication pour le Commandement central des États-Unis en passant par un ancien ambassadeur US dans la région. Récemment, alors que les camions d’aide sont bloqués par Israël, le gouvernement Biden a envoyé par avion une maigre quantité de matériel humanitaire dans ce qui est désormais un camp de concentration frappé par la famine – et cette aide envoyée par les airs peut s’avérer mortelle comme jeudi matin, lorsque les parachutes d’une palette ne se sont pas déployés, tuant cinq Palestiniens. Le gouvernement Biden part ainsi du principe que les bombardements et le siège continus d’Israël sur le territoire de Gaza peuvent se poursuivre aussi longtemps que souhaité.

Comme beaucoup l’ont souligné, parmi les nombreuses absurdités de cette situation, il y a le fait que les États-Unis dépensent de l’argent et des efforts pour contourner un blocus dont ils sont eux-mêmes responsables et qui est appliqué par un État censé être leur ami le plus proche dans la région.

Au regard des relations américano-israéliennes et puisque les États-Unis financent et approvisionnent massivement l’effort de guerre israélien, la Maison-Blanche peut simplement exiger d’Israël qu’il laisse entrer toute l’aide voulue. Au lieu de cela, le gouvernement Biden s’est contenté de demander gentiment l’autorisation aux responsables israéliens. Il s’est vu ignoré et se retrouve à transporter des fournitures par avion comme s’il était une puissance de second rang traitant avec un adversaire.

L’idée du port flottant de Biden va dans le même sens, mais dans un emballage plus élaboré et plus absurde, qui permet surtout de souligner la servilité du président à l’égard du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Outre le problème évident d’essayer de soulager une crise humanitaire urgente avec un projet qui prendra des semaines, “le risque de dérive de la mission est une préoccupation très sérieuse“, commente Michael DiMino, ancien analyste de la CIA et responsable de la politique publique de Defense Priorities. Il prévient que les navires et le personnel américains seront exposés à des attaques et à des actes de sabotage pendant ce laps de temps. Des questions se posent également sur la suite des événements. “Qui va acheminer l’aide à terre ? À quoi ressemblera le cordon de sécurité sur la plage ? Les troupes américaines ou les Israéliens seront-ils chargés de sécuriser le port lui-même ? Je pourrais voir les troupes américaines s’impliquer dans ces missions au fil du temps si nous ne sommes pas prudents. »

L’administration se vante d’avoir travaillé “en étroite collaboration avec les Israéliens pour développer cette initiative“, mais à ce stade, cela ne veut rien dire. Dès le mois d’octobre, le gouvernement a affirmé avoir obtenu un “engagement” de la part de Netanyahou pour fournir davantage d’aide à Gaza. Cet engagement sera réitéré fièrement et périodiquement dans les mois suivants pour que les forces israéliennes bloquent finalement l’aide et ouvrent même le feu sur les camions dont passage avait pourtant été coordonné avec elles. Bien sûr, les responsables israéliens affirment déjà qu’ils ne laisseront passer l’aide qu'”après des contrôles de sécurité appropriés”. Ce qui laisse penser que le gouvernement Netanyahou bloquera une fois de plus cet ultime effort de Biden.

Entre-temps, des responsables américains eux-mêmes ont admis, tout au long de cette guerre, que ces efforts humanitaires relativement modestes n’étaient que des opérations de relations publiques visant à calmer l’indignation croissante suscitée par les actions d’Israël. L’objectif étant que la guerre puisse se poursuivre.

Cette semaine encore, lors d’un entretien à huis clos avec un ministre israélien en visite, Kamala Harris a déclaré que la Maison-Blanche souhaitait continuer à soutenir Israël alors que le gouvernement Netanyahou a clairement fait part de son intention d’envahir Rafah, cessez-le-feu ou pas. Kamala Harris a ajouté que la coopération israélienne avec les efforts US pour l’aide humanitaire était un moyen pour Israël de « nous aider à vous aider » à atteindre cet objectif.

En résumé, cette stratégie politique ne devrait plaire à personne. Si vous êtes un électeur de gauche préoccupé par les droits de l’homme et les souffrances des Palestiniens, cette stratégie politique ne fera rien ou presque pour résoudre la crise humanitaire urgente et rapidement aggravée qu’Israël provoque délibérément à Gaza. Si vous êtes un conservateur soucieux de la responsabilité budgétaire et du prestige des États-Unis, cette stratégie politique fera peser de nouveaux coûts sur le contribuable américain à la demande d’Israël, tout en continuant à donner aux États-Unis l’image d’un pays faible, bousculé et humilié par son propre État client.

Un avenir inquiétant

Le président et son équipe sont sans aucun doute ravis de ce discours. Mis à part le fait qu’il s’est adressé à l’extrême droite, Biden n’a pas commis de faux pas embarrassants, il a fait preuve de beaucoup plus d’énergie que lors de ses apparitions publiques habituelles et il a inclus juste assez de notes populistes pour toucher la corde sensible du public. Les sondages de CNN montrent qu’une majorité de téléspectateurs (65 %) a réagi positivement au discours.

Mais ce résultat semble moins encourageant à mesure que l’on s’enfonce dans les chiffres. Ce même sondage montre également que cette proportion est la plus faible de tous les discours sur l’état de l’Union prononcés par Biden jusqu’à présent, et qu’il s’agit en fait de la réaction positive la plus faible de tous les discours sur l’état de l’Union prononcés par un président – y compris Trump et ce canard boiteux de George W. Bush – depuis au moins 1998.

Ce qui est plus inquiétant pour quiconque souhaite empêcher une victoire de Trump en novembre, c’est ce que le contenu du discours signale : le président s’en tient à la voie qu’il a tracée jusqu’à présent et qui a fait de lui le président le plus impopulaire de l’histoire moderne. Il rejette les préoccupations économiques des électeurs et il repousse un segment bruyant (et crucial) de sa base qui s’oppose de plus en plus fermement au soutien apporté au génocide israélien.

Le président a peut-être passé une bonne soirée. Mais elle pourrait bien déboucher sur une très mauvaise nuit dans huit mois.


[1] Nom informel des quatre femmes de couleur de moins de 50 ans élus dans les rangs démocrates aux élections de 2018 : Alexandria Ocasio-Cortez de New York, Ilhan Omar du Minnesota, Ayanna Pressley du Massachusetts et Rashida Tlaib du Michigan


Source: Jacobin
Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

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