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Résister et vaincre le putsch anticonstitutionnel

Le plan d’éliminer la candidature d’Ousmane Sonko a échoué parce que la tactique des « candidatures à la candidature de Ousmane Sonko » a permis que le Conseil Constitutionnel valide la candidature de « Diomaye = Sonko » révélée par l’engouement populaire du parrainage citoyen.

Le processus vers l’indépendance progressive de la justice jalonné par les deux décisions des tribunaux de Ziguinchor et de Dakar que le pouvoir exécutif a refusé de respecter s’est ensuite manifesté par cette validation de ceux que le président Macky Sall veut éliminer et, surprise, par l’invalidation pour « double nationalité » du candidat du PDS (Wade), parti géniteur des libéraux dont le mentor a rêvé de « garder le pouvoir pour cinquante ans ».

Ce complot de Wade/PDS et Macky/APR (Alliance Pour la République, parti au pouvoir) révèle une dimension de l’État hors la loi qu’est l’État parjure. Le président jure de respecter la Constitution, l’actuel a même en 2012, déclaré que « toucher au calendrier électoral se règle dans la rue » et « la mise en place d’un gouvernement parallèle » contre le projet monarchiste de son ex-mentor.

Aujourd’hui, c’est ce même président, après avoir largement démontré que sa « parole n’engage que ceux et celles qui y croient », qui décide le jour même de l’ouverture de la campagne électorale de « reporter », en réalité d’annuler la présidentielle du 25 février 2024. Toutes les atteintes liberticides de l’autocratie ont été jusqu’ici perpétrées au nom de « force restera à la loi », « force restera aux institutions », voilà que le voleur qui crie au voleur est pris en flagrance sur le lieu de son larcin. Macky/APR/BBY/PDS révèlent au grand jour la face cachée de leurs désaccords apparents et de leur unité véritable contre l’État de droit. Les intérêts de classe, celle de la bourgeoisie bureaucratique néocoloniale, celle de la famille libérale est au dessus du respect des lois, des institutions, de la paix et de l’intérêt des des règles républicaines constitutionnelles nationales.

L’actuel candidat officiel de l’APR/BBY apparaît clairement comme celui des autres composantes de BBY mais pas de Macky et de la fraction APR qui participe avec le PDS à l’attaque planifiée contre le Conseil Constitutionnel sur le mode « comme tu fais ce que nous voulons alors on te fait la peau », prétexte à l’annonce du « report/annulation » de Macky.

L’objectif du PDS de réintégrer coûte que coûte son candidat, le fils de son fondateur, en demandant le report à 6 mois se voit concurrencer par le report à un an ou deux ans qui circulent au sein de l’APR.

Pour Macky/APR et PDS, le « report » sert à recontrôler le processus électoral qui leur a échappé. Bien entendu, pour Macky le PDS ne sert que pour son « report annulation » avec l’objectif de chercher l’occasion de renoncer à sa renonciation à sa troisième candidature ou/et de re-choisir son « dauphin » et empêcher toute candidature du camp patriotique.

Macky et l’impérialisme français veulent une élection présidentielle sans le camp patriotique.

Pour la françafrique, le « report-annulation » est aussi une manœuvre pour que le changement du président demeure une continuité néocoloniale. Pour Macky, il s’agit manifestement de se pérenniser au pouvoir d’une manière ou d’une autre et pour l’impérialisme françafricain de pérenniser sa mainmise néocoloniale sur le « pré-carré » en voie de réduction à une peau de chagrin depuis les actes souverains de sortie de la CEDEAO du Mali, du Burkina et du Niger avec la mise en place de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Les candidats retenus sauf deux de l’APR, la majorité écrasante des candidats recalés, des partis, les associations de la société civile, pour la première fois les centrales syndicales majoritaires, le F24 ont condamné ce nième coup de force qui est la marque de l’autoritarisme illégal et arbitraire d’une autocratie présidentialiste.

Même les couvreurs de coups d’états électoraux que sont les mandataires observateurs des USA, l’UE, CEDEAO, etc ont tous fait des déclarations pour « regretter le report » et demander « une date ».

En fait, Macky/APR perd ses alliés, sa mainmise sur le pouvoir judiciaire, la majorité de l’administration et en lançant dans la récidive de la répression sauvage policière et de la gendarmerie, voir militaire aveugle va perdre son dernier rempart.

Voilà pourquoi, face à ce « report annulation » illégal, il faut :

– poursuivre la campagne des candidats validés par le Conseil Constitutionnel avec le soutien des recalés ;

– continuer la sonkorisation mobilisation au plan national, dans les régions, départements et communes ainsi que dans la diaspora contre ce coup d’état présidentiel anticonstitutionnel; 

– les centrales syndicales du pays doivent appeler à la grève générale des travailleurs de tous les secteurs contre la vie chère, pour le respect du calendrier électoral et la tenue le 25 février de l’élection présidentielle transparente, démocratique avec un fichier électoral sérieux ;

– proclamer le 3 avril un gouvernement d’union nationale de tous les candidats retenus et non retenus dont l’objectif immédiat est la libération de tous les prisonniers politiques et l’organisation d’une élection démocratique, transparente et inclusive dans le respect de la Constitution et du code électoral.

MACKY N’EST PLUS PRÉSIDENT LE 3 AVRIL 2024, MACKY/APR/PDS SONT FINIS, LE PEUPLE SOUVERAIN DOIT METTRE FIN AUX FORFAITURES DE L’ETAT HORS LA LOI.

Macky n’est plus président le 3 avril 2024, Macky/APR/PDS sont finis, le peuple souverain doit mettre fin aux forfaitures de l’Etat hors-la-loi

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