3 lettres (la première en bas) sur la censure, ou non, du Non, à la télévision française.
Paris, le 29 avril 2005,
Madame,
Je suis tout à fait au courant de "la règle" fixée par le CSA.
Mais permettez moi d'exprimer mon étonnement quant à votre dévouement
pour l'appuyer.
Car, en votre double qualité de Journaliste "indépendant" de
l'information doublée et de Médiatrice de la rédaction,
il était de votre devoir, Madame, de protester avec tous vos collègues
contre "ces consignes" contraires à l'esprit même d'un référendum.
En effet un référendum n'est pas une élection présidentielle avec sa
myriade de candidats.
Un référendum est fait pour qu'il y ait débat contradictoire;
Alors quand on décide de donner la parole plus à un camp qu'à un autre,
c'est que l'on a choisi son camp et que l'on tente de l'imposer par le
matraquage médiatique.
Quand en plus on justifie cette "équité" sur le fait que les partis ont
pour la plupart fait ce choix,
on se moque alors des électeurs.
CE N'EST PLUS UN REFERENDUM !
Cela s'apparente à une tentative de lavage de cerveau; et avec quelle eau !
Je vois là un glissement dangereux vers des pratiques indignes d'une
démocratie qu'un journaliste ne saurait tolérer.
En espérant avoir retenu toute votre attention,
Cordialement,
L'avis d'un téléspectateur et citoyen
MédiateurInfo France3 a écrit:
France 3
médiatrice des rédactions
7, esplanade Henri de France
75907 PARIS CEDEX 15
Paris, le 29 avril 2005
Monsieur,
Vous m'avez contacté pour me faire part de votre mécontentement concernant
la façon dont nous abordons le référendum. Vous avez le sentiment que l'on
privilégie le OUI à travers nos invités et nos reportages.
Vous pouvez, ponctuellement, en regardant un journal avoir cette impression.
Nous ne pouvons pas dans chaque édition établir un équilibre même si nous
nous y efforçons. Cet équilibre s'effectue par des décomptes précis
calculés, chaque semaine, sous couvert du Conseil Supérieur de
l'Audiovisuel.
Par ailleurs, tenter d'expliquer les grandes lignes de la Constitution est
parfois perçu, à tort, comme une approbation.
Concernant la répartition du OUI et du NON à l'intérieur des partis
politiques, nous appliquons là aussi les consignes du C.S.A. Ces règles que
nous sommes tenus de respecter à la seconde près, sont garantes d'un
traitement objectif, auquel nous ne pouvons en aucun cas nous soustraite.
Pour jouer sur une plus grande clarté, j'ai pensé que le mieux était de vous
communiquer ces consignes.
v Avant le 4 avril 2005, le contrôle du C.S.A sur les temps de parole
politique, liée ou non au référendum, a relevé du principe de l'équilibre
en matière de pluralisme entre les interventions des membres du
gouvernement, de la majorité parlementaire et de l'opposition.
v A partir du 4 avril 2005 et concernant uniquement l'actualité liée
au référendum, le principe qui a été retenu par le CSA est celui de
l'équité. Ce principe d'équité est différent du principe de l'égalité qui
n'est applicable que pour les présidentielles.
Au regard du calcul des temps de parole, l'équité doit tenir compte :
– de la représentation des partis ou groupement politiques lors des
derniers résultats électoraux (régionales et européennes),
– de la pluralité des positions au sein des partis ou groupements
politiques,
– des prises de position des personnalités autres que politiques
(appartenant à la société civile, étrangères, etc.) s'exprimant sur le
référendum, ces position sont affectées au OUI, au NON ou autre,
– des commentaires, des lancements de sujets ou des citations des
journalistes. A noter que ne sont pas inclus : les éditoriaux politiques
généraux sur la campagne, les éditoriaux critiques sur une ou plusieurs
organisations politiques, ainsi que les analyses politiques.
Selon le type d'émission, deux décomptes différents sont faits, reposant sur
le même principe
d'équité : le premier pour les journaux télévisés, le second pour les
magazines d'information et émissions spéciales. Cette distinction est faite
à cause de la différence de périodicité de ces programmes.
Enfin, il est rappelé que les propos du Président de la République ne
peuvent être rattaché a aucune organisation.
Pour conclure, je comprends tout à fait que vous soyez sensible à la manière
dont nous rendons compte de cette consultation dont l'enjeu est important.
Merci d'avoir pris le temps de nous écrire. Les avis des téléspectateurs
sont importants pour nous.
Cordialement.
Marie-Laure AUGRY
Médiatrice des
rédactions de France 3
—–Message d'origine—–
De : Gilbert Leonard [mailto:gleonard@laposte.net]
Envoyé : mercredi 27 avril 2005 01:16
Objet : Pourquoi il faut voter NON ? au moins pour sauver la démocratie
26 avril 2007,
Les Partisans du OUI font toujours dans la peur et n'ont aucun argument
de fond.
Les sondages montrent que dans les pays européens, les peuples d'Europe
sont contre cette constitution-là.
Pourtant les gouvernements sont favorables à cette même constitution.
Les gouvernements européens sont donc contre les peuples d'Europe.
Pour preuve, ils expliquent TOUS que les traités actuels sont mauvais et
que la constitution arrangerait les choses..
Ils se dépêchent TOUS de préciser que voter NON laisserait les choses en
l'état et que l'on ne pourrait plus rien faire.
Mais c'est quoi ces dirigeants qui reconnaissent qu'ils ont TOUS été et
sont TOUS incompétents pour gérer les affaires européennes dans
l'intérêt des peuples européens.
Non, ils ne sont pas tout à fait incompétents.
Ils sont plutôt TOUS omnibulés par le libéralisme liberticide.
C'est quand même bizarre cette alliance PSP [Patrons, Socialistes,
Populistes] qui tient le Social en otage.
C'est quand même bizarre que les amis de Bush soit très favorables au OUI.
Cela devrait effrayer tous les démocrates.
Si ces gouvernements considèrent qu'ils sont TOUS démocratiques,
Alors ils doivent comprendre que les Peuples demandent que la
constitution soit modifiée AVANT son vote.
S'ils sont incapables de prendre en compte activement cette demand ou le
NON,
alors ils doivent être changés, tout simplement; car ils trahissent la
"confiance" qui leur a été accordée.
C'est cela la "démocratie".