Des membres de la délégation américaine de plus haut niveau à avoir visité Gaza ont été choqués de découvrir que le blocus israélien contre le territoire dirigé par le Hamas concernait des produits alimentaires comme les lentilles, les macaronis ou le concentré de tomate.
“Est-ce que des bombes aux lentilles ont été lancées récemment ? Quelqu’un va-t-il vous tuer avec un macaroni ? demande Brian laird, élu au Congrès. C’est seulement après que le sénateur John Kerry ait soulevé la question auprès du ministre de la défense Ehud Barak suite à leur séjour dans la bande de Gaza le mois dernier qu’Israël a convenu, leur a-t-on dit, que le concentré de tomate et les macaronis étaient considérés comme des produits de luxe et non des biens de première nécessité. Le nombre total de produits sur la liste noire d’Israël reste un mystère pour les responsables de l’ONU et les organisations humanitaires qui sont confrontés à d’importants délais pour acheminer les fournitures. Pour des raisons de sécurité, des produits comme le ciment où le rond à béton sont interdits car ils pourraient être utilisés par le Hamas pour construire des bunkers ou des roquettes pour tirer sur des civils Israéliens. Les prothèses auditives ont été interdites car le mercure de leurs piles pourrait servir à produire des armes chimiques.
Cependant, selon des organisations non gouvernementales, depuis la fin de la guerre en janvier cinq camions chargés de manuels scolaires ont été refoulés au point de passage de Kerem Shalom où les marchandises sont assujetties à une taxe de 1000 dollars pour « frais de manutention. »
Du papier pour imprimer de nouveaux manuels pour les écoles palestiniennes a été bloqué, comme l’ont étés des équipements frigorifiques, des générateurs, des pompes à eau, des cuisinières et des pois chiches. Et le gouvernement français a été très mécontent quand tout un système de purification d’eau a été interdit d’entrée. Christopher Gunness, porte parole de l’UNRWA, l’agence onusienne chargée des réfugiés Palestiniens, déclare : « Un des gros problèmes est que la ’liste des interdictions’ est une cible mouvante et nous découvrons que des choses sont interdites au ’cas par cas,’ au ’jour le jour.’ »
Le directeur exécutif d’Human Rights Watch, Kenneth Roth explique : “La politique du blocus israélien peut être résumée par un seul mot qui est punition et non sécurité. »
Source : http://mounadil.blogspot.com/2009/03/le-sionisme-sera-t-il-aneanti-par-un.html
Source originale: The Independent le 02 mars 2009, traduit par Djazaïri