Depuis le 31 décembre dernier, l’église catholique congolaise a décidé de descendre dans l’arène…politique par le truchement d’un regroupement dénommé Comité laïc de coordination (CLC). Ce Comité a organisé une marche après le culte du dernier jour de l’année 2017 et une autre le 21 janvier 2018 pour exiger le départ du président Kabila.
A écouter les organisateurs de ces marches et leurs partisans, Joseph Kabila est l’unique responsable des malheurs du Congo : ses morts inutiles, sa pauvreté galopante, ses infrastructures inexistantes… Le cardinal Laurent Monsengwo ne s’encombre plus de circonspection pour parler de Kabila et son équipe d’ « incapables ». Troquant visiblement sa soutane de religieux contre un costume de politicien, l’archevêque de Kinshasa mobilise ses troupes en leur rappelant qu’«il est temps […] que les médiocres dégagent et que règnent la paix, la justice en RD Congo ». Depuis un mois donc, le cardinal Monsengwo est perçu comme le nouveau Messie venu aider les Congolais à se débarrasser du dictateur Kabila. (…)