Le médecin-chef Abel Roberto Fuentes Santiesteban (à gauche) tient un drapeau cubain à son arrivée avec une délégation de médecins cubains à l’aéroport de Martinique-Aimé-Césaire au Lamentin, près de Fort-de-France, le 26 juin 2020 (AFP)

La solidarité comme drapeau : une réponse au cynisme de Marco Rubio

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio est en tournée en Amérique latine et aux Caraïbes. Le but de son voyage : Imposer la doctrine du "big stick" de l'impérialisme étasunien et attaquer Cuba.
Dans sa ligne de mire : Les missions médicales cubaines, symbole vivant de la réussite du socialisme et de la révolution.

L’histoire de l’humanité est marquée par un contraste irréconciliable : la lutte entre ceux qui construisent des ponts de solidarité et ceux qui érigent des murs d’égoïsme.

Dans ce contexte, les déclarations du secrétaire d’État américain Marco Rubio contre les missions médicales cubaines ne sont rien d’autre qu’un écho de ressentiment idéologique, incapable de reconnaître l’ampleur d’un projet humanitaire qui a sauvé des millions de vies.

Le 27 janvier 2010, un Haïtien est préparé pour une intervention chirurgicale par des médecins cubains dans une clinique médicale mise en place par un groupe de médecins cubains à Croix des Bouquets, en Haïti (AFP)

Leurs critiques, teintées d’envie et de haine, révèlent une myopie morale qui confond altruisme et propagande et ignore la valeur d’une éthique révolutionnaire fondée sur le service aux autres.

L’internationalisme cubain : un remède contre l’indifférence

Depuis 1963, année où Cuba a envoyé sa première brigade médicale en Algérie, l’île a déployé une armée de blouses blanches dans plus de 150 pays. Ces professionnels ne voyagent pas avec des fusils, mais avec des stéthoscopes ; Ils n’imposent pas de conditions économiques, mais offrent des soins dans les zones les plus reculées et les plus vulnérables.

Pendant la pandémie de COVID-19, alors que les nations puissantes accumulaient vaccins et ressources, plus de 3 700 médecins cubains sont arrivés dans 40 pays, de l’Italie à l’Afrique du Sud, démontrant que la solidarité n’est pas une abstraction, mais un acte concret.

Comment expliquer cet engagement ? La réponse réside dans les principes fondateurs de la Révolution cubaine : un socialisme qui considère la santé non pas comme un privilège, mais comme un droit universel. Cécité idéologique : Blocus contre brigades.

Alors que Cuba exporte des soins de santé, les États-Unis, dans le cadre de politiques soutenues par des personnalités comme Rubio, exportent des interventions militaires, des sanctions économiques et un soutien aux régimes oppressifs.

Le blocus contre l’île, en vigueur depuis six décennies, est un acte de cruauté qui vise à étouffer non pas un gouvernement, mais un peuple. Pourtant, paradoxalement, cette même hostilité a aiguisé l’ingéniosité cubaine : malgré des lacunes matérielles, l’île a développé ses propres vaccins contre la COVID-19 et maintient l’un des systèmes de santé les plus efficaces au monde, même sous une pression extrême.

L’obsession de Rubio pour la diabolisation de Cuba ne parvient pas à cacher une vérité dérangeante : son modèle ne parvient pas à générer de l’empathie, tandis que l’internationalisme médical cubain gagne en reconnaissance mondiale.

L’humanisme comme héritage révolutionnaire

Les critiques de Rubio ne visent pas seulement Cuba, mais l’idée même qu’un pays pauvre puisse exercer un leadership moral. Pour lui, il est incompréhensible que des médecins cubains dispensent des soins en Haïti, au Pakistan ou au Brésil sans exiger de richesses en échange.

Mais cette logique mercantiliste – où même la vie humaine a un prix – entre en conflit avec la philosophie de la Révolution, qui privilégie la dignité collective au profit individuel.

Les professionnels cubains ne sont pas des héros par hasard : ils sont le produit d’un système qui forme des médecins avec une conscience sociale et non dans un but lucratif. Leur « paiement » est la gratitude de ceux qui retrouvent la vue grâce à l’Opération Miracle, ou des mères qui voient leurs enfants survivre après des épidémies d’Ebola ou de choléra.

L’arrogance du pouvoir contre le pouvoir de l’éthique

Marco Rubio est une figure qui a fait de la haine de Cuba son modus vivendi.

Il représente une élite politique qui mesure la valeur des nations par leur puissance militaire ou leur richesse, jamais par leur capacité à servir. Leur haine et leur envie envers Cuba proviennent de leur incapacité à comprendre que la véritable grandeur ne se mesure pas en dollars, mais en vies sauvées.

Pendant que les États-Unis dépensent des milliards en bombardiers furtifs, Cuba construit des hôpitaux en Guinée-Bissau. Alors que Washington impose des sanctions qui affament la population, La Havane forme des médecins du Honduras et d’Angola.

Le paradoxe est clair : un petit pays, assiégé et calomnié, montre au monde qu’un autre modèle est possible. Et même si cela blesse Rubio, cette leçon d’humanisme – née du socialisme – perdurera comme un défi à l’arrogance de l’empire.


Source : Le Blog de Nicolas Maury

Article original : Cubadébat

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