Insupportable inversion des rôles. Les massacres israéliens contre le territoire de Gaza –ce bantoustan de la pire espèce, ce vaste et pathétique camp de concentration de nouveau type- de la fin 2008 et 2012 notamment comme ceux d’aujourd’hui, en 2014, montrent encore une fois qu’en moins de six ans les agresseurs sionistes agressent méthodiquement et jouissent d’une impunité permanente comme avant. Un permis de massacrer comme un crédit revolving cycliquement renouvelé. Cynique, macabre et criminel
Un holocauste permanent se déroule en direct sous nos yeux, devant le monde entier, touts les jours, toutes les nuits, jours et nuits, nuits et jours. Une fois de plus, une fois de trop. La Nakba permanente des Palestiniens, éternisée, la grande catastrophe perpétuelle, insupportable. La propagande sioniste et pro-sioniste pour désinformer, intoxiquer, justifier, légitimer ou disculper Israël de ses massacres et carnages commis nous distrait, nous confond, nous perturbe, nous étouffe. On essaye encore et toujours d’inverser les rôles, faisant passer l’agresseur et victimaire, l’Etat d’Israël, et ses soutiens pour la victime qui subit ou se défend.
Insupportable inversion des rôles. Les massacres israéliens contre le territoire de Gaza –ce bantoustan de la pire espèce, ce vaste et pathétique camp de concentration de nouveau type- de la fin 2008 et 2012 notamment comme ceux d’aujourd’hui, en 2014, montrent encore une fois qu’en moins de six ans les agresseurs sionistes agressent méthodiquement et jouissent d’une impunité permanente comme avant. Un permis de massacrer comme un crédit revolving cycliquement renouvelé. Cynique, macabre et criminel.
L’impuissance organisée des Etats, des organisations internationales, de l’ONU –qui est et était alors toute-puissante contre Haïti, la Côte d’Ivoire ou la Libye par exemple ces dernières années-, accompagne les perpétuels crimes de l’Etat sioniste. L’impuissance oui, bien édifiée, mais aussi la complaisance, la connivence, les complicités passives et actives, les silences et les lâchetés des Etats parrains et complices, tels les USA, et la France. Et les Etats du monde qui si prompts à discréditer, diaboliser et sanctionner les cibles et les victimes de l’axe dominant du monde -l’axe USA-Israël-OTAN-UE- tels la Russie, la Chine, les pays arabes et du Tiers Monde insoumis, Cuba, Venezuela, l’Iran … etc. s’agitent pour parler du droit d’Israël à la sécurité, pour couvrir sa fureur meurtrière, pour avancer des invraisemblables déclarations d’ « émotion » et des « appel à la retenue » de l’Etat agresseur ou des propos lénifiants archiconnus d’hypocrisie, vomitifs, présentant des faux regrets face aux massacres et aux crimes de guerre israéliens commis contre les Palestiniens.
Les sionistes et le sionisme –cette forme perverse de judaïsme politique qui prétend incorporer et enfermer à jamais l’ensemble des Juifs de la planète- ou ce djihad juif éternel décrétant de fatwas systématiques pour paralyser et éliminer les critiques anti-israéliennes et les résistances palestiniens ou de n’importe où dans le monde. Ah les sionistes ! Les plus suprématistes, les plus barbares, les plus cruels, les plus infâmes, les plus inhumains, les plus sauvages, les plus féroces, les plus acharnés, les plus sadiques et systématiques dans leurs desseins et leurs actes d’extermination permanente, lente mais sûre, de tout un peuple, dans l’organisation et la pratique d’apartheid et la pratique génocidaire contre les Palestiniens. Alors qu’ainsi les exemples et expériences tragiques des régimes et Etats ségrégationnistes et génocidaires dans l’histoire humaine des deux derniers siècles restent donc relativement dépassés. Jusqu’où ? Jusqu’à quand ?
La Palestine, un pays conquis et colonisé, un Etat colonial fondé -il s’agit d’Israël- à visées expansionnistes et hégémoniques, les territoires et le peuple vaincu à genoux, expulsé, déporté ou enseveli dans des tombes depuis 1948, et encore martyrisé et spolié dans les lambeaux qui leur restait de moins en moins depuis 1967. Ça a été presque tout bénéfice donc, un pays nommé Palestine conquis et colonisé avec les vaincus piétinés, humilies jusqu’à la lie, asservis ou éliminés. Et depuis, ce nouveau désastre de 1967, des hommes en condition de sous-hommes, conquis, occupés, avec leurs bras taillables et corvéables, « normalisés » dans le projet colonial concrétisé. Un projet de capitalisme colonial émergent, rampant et triomphant fondé sur la tragédie d’autrui, sur l’exploitation économique des victimes qui restent. Cet Etat se nomme Israël et la tragédie des Palestiniens continue.
{{L’insupportable « solution » à la question palestinienne}}
La solution finale anti-palestinienne d’Israël prend trop de temps et ses auteurs s’impatientent. La politique des faits accomplis de l’Etat d’Israël et du temps qui passe et rend service à la consolidation de faits accomplis ne suffit pas, ne suffit plus, aux sionistes.
Jeter les Palestiniens à la mer, les pousser à l’exode définitif … ou les faire disparaître in situ ! Les exterminer déchiquetés ou brûlés par les bombes et les balles, après avoir presque tout essayé. Les spolier, les humilier, les affamer, les encercler, les cantonner, les enfermer, les paralyser, les emprisonner, les ghettoïser, les massacrer quand ils se révoltent … etcetera, etcetera. Voyez-vous, les pratiques sionistes de solution finale anti-palestinienne sont diverses mais toutes visent le même but.
La doctrine et la praxis, la guerre permanente de l’Etat sioniste, qui fondent son émergence « légale » et son blanchiment postérieur ne peuvent pas effacer les crimes d’origine, sa caractérisation indéniable comme entité coloniale, avec un colonialisme permanent et expansif. Cette doctrine appelée sionisme et les praxis que nous leurs connaissons, correspondent à une forme particulière de fondamentalisme, d’intégrisme, et de djihadisme qui s’impose par la « raison », la propagande intense et permanente, avec ses bourrages des crânes et anathèmes tueurs, ou par la force, les faits accomplis dans le cynisme assumé sans vergogne par l’Etat d’Israël et ses alliés.
Et l’alliance et le support inconditionnel des USA pour garantir la continuité, l’épanouissement et l’impunité de l’entité sioniste incorporent les montages les plus machiavéliques. Comment cela se fait par exemple que d’autres alliés arabo-musulmans de Washington, à savoir le Qatar et l’Arabie saoudite pour bien les nommer, se trouvent en plein milieu de la scène des crimes en Palestine avec l’un soutenant le mouvement du Hamas à Gaza et l’autre soutenant l’Egypte actuel du maréchal al-Sissi qui déteste le Hamas ? Qui tire profit de tout cela en fin de comptes ? Les ambitions et rivalités de ces deux pétromonarchies tyranniques se règlent entre autres sur le dos des Palestiniens, pions manipulés à loisir et chair à canon, qui ne sont pas exclusivement victimes que des crimes perpétrés par Israël mais aussi de la lâcheté, de la perfidie et de l’absence totale des scrupules de ces deux faux « frères » de la cause palestinienne. Il y a quelque chose de bien diabolique dans ce sens, qui sent très, trop, mauvais. Ou peut-être nous n’avons rien compris.
Racisme, colonialisme et crimes aggravés, ces trois piliers du sionisme –la colonne vertébrale de l’Etat d’Israël- fondés sur des prétentions de race supérieure, de suprématisme, telle leur auto proclamation d’être un « peuple élu », de leur prétention d’un droit éternel de « peuple élu » sur la Palestine car « terre promise » conquise dès le début par le fil de l’épée pour assurer l’espace vital des « élus » -la tentative de déification d’un peuple et de son mythe fondateur- et la guerre et l’expulsion où l’extermination, à petit feu ou par poussées paroxystiques, contre l’actuel peuple victime qui fait obstacle et résiste encore et encore, les Palestiniens.
Le martyre de ce peuple s’éternise et les fausses ou naïves bonnes volontés qui avancent des alternatives commencent toujours par réciter le préambule du « droit d’Israël à la sécurité ». Et nous savons comment les Israéliens se chargent d’assurer leur sécurité et comment ils la définissent. Avec des crimes monstrueux et férocité constante. Par contre, l’alternative de reconnaître touts les droits palestiniens imprescriptibles et de libérer la Palestine en mettant fin d’emblée à l’occupation israélienne des territoires qui restent, par la contrainte, n’est pas envisagée du tout par l’axe USA-UE/OTAN.
Libérer la Palestine de l’occupation coloniale et de la guerre perpétuelle qu’elle subie ainsi que libérer au même temps les Juifs du sionisme. Est-ce cela une si naïve et utopique perspective et finalité ? Il y a-t-il une autre alternative acceptable ?
{{L’indignation ne suffit pas}}
Les malédictions éternelles contre les crimes et les criminels sionistes, contre l’Etat d’Israël, encore une fois renouvelés ? La consternation et l’indignation extrêmes des peuples du reste du monde mais aussi la douleur et le deuil perpétuels du peuple victime restent incontournables mais depuis longtemps, depuis toujours, terriblement insuffisants, totalement inutiles dans le sens que cela ne change pas, n’arrête pas et à plus jamais, le drame. Consternation, indignation, douleur et deuils extrêmes suivis d’amertumes extrêmes. L’Etat d’Israël et les sionistes, maîtres de la Palestine, maîtres de leur monde. Mais aussi maîtres du monde entier tout court, qu’ils dominent, paralysent ou bloquent à toute fin pratique avec la concurrence de ses parrains et alliés, les USA et l’Union Européenne, dont la France en première ligne.1 Jusqu’où ? Jusqu’à quand ? Pour quoi et comment supporter toujours l’insupportable ? 2
Luis Basurto
Paris, 27/07/2014
1) Le président français proclama le soutien du gouvernement de la France à Israël dès le début des massacres à Gaza et s’illustra pour faire interdire à Paris de manifestations de soutien aux Palestiniens. http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/07/22/israel-palestine-le-renoncement-diplomatique-francais_4460923_3232.html
Source: Investig’Action