Je vais vous faire une confidence : je suis un rescapé de l’Holocauste…
Oui, je suis un rescapé. En effet, j’ai réussi à survivre à toutes ces histoires effrayantes autour de l’Holocauste : l’histoire des savonnettes (1), l’histoire des abat-jours (2), celle des camps, celle des fusillades en masse, celle des gaz (2) et celle autour des marches de la mort (3).
Je ne sais pas comment j’ai fait, mais j’ai réussi à survivre à tout ça…
En dépit de toutes ces histoires suscitant la peur, installées à dessein dans mon psychisme depuis que j’ai ouvert les yeux pour la première fois, je suis devenu un homme valide. Je suis même devenu quelqu’un qui connaît un certain succès. D’une certaine façon, contre toute attente, j’ai survécu à l’horreur ; j’ai même réussi à aimer mon voisin. Malgré tout cet endoctrinement horrifiant et traumatisant, j’ai miraculeusement réussi à maîtriser mon saxophone alto corroboratif, plutôt que les sanglots longs des violons.
De fait, j’ai d’ores et déjà décidé qu’au cas où la Reine (ou un quelconque membre de la Famille royale) envisagerait de m’anoblir, faisant de moi un « Sir » en raison de mes réalisations en matière de be-bop voire pour avoir affronté la barbarie sioniste armé de mon seul stylo, je changerais immédiatement de nom, laissant tomber Atzmon pour adopter celui de Vive, devenant ainsi le premier et unique Sir Vive [ici, jeu de mots sur : Sir Vive, se prononçant, en anglais, comme ‘survive’, c’est-à-dire : ‘survivre’…, ndt].
Par ailleurs, je suis totalement opposé au négationnisme de l’Holocauste : je dénonce très clairement ceux qui dénient les génocides en cours, au nom de l’Holocauste. La Palestine est un exemple, l’Irak en est un autre, et celui que l’on est en train de préparer en Iran est probablement trop horrifiant pour qu’on puisse y penser sans fermer les yeux.
L’holocaustisme est une religion relativement nouvelle (4). Elle est dépourvue de pitié ou de compassion ; en lieu et place, elle promet la revanche, au travers de la rétribution. Pour ses adeptes, c’est là quelque chose, quelque part, de libérateur, car cela leur permet de punir qui il leur chante, dès lors qu’ils en retirent du plaisir. Cela peut expliquer pourquoi les Israéliens ont fini par punir les Palestiniens pour des crimes perpétrés par des… Européens. Il est manifeste que cette nouvelle religion émergente n’est pas basée sur le principe : « un œil pour un œil ». De fait, ce serait plutôt : « pour un œil, des milliers et des milliers d’yeux » !
Il y a, de cela, un mois, le ministre israélien de la Défense, visitant Auschwitz, a laissé un commentaire sur le livre d’or officiel : « Un Israël puissant est à la fois la consolation et la revanche » (5). Nul ne saurait mieux résumer l’aspiration fondamentale de cette religion. La religion holocaustique ne propose aucune rédemption. C’est une manifestation brutale et sanglante de brutalité collective à l’état pur. Elle ne saurait rien résoudre, l’agression ne pouvant conduire qu’à toujours plus d’agression. Dans l’holocaustisme, il n’y a de place ni pour la paix, ni pour la grâce. C’est bien comme l’a écrit Barak : c’est effectivement dans la revanche qu’ils trouvent le réconfort.
Nier le danger que représentent la religion holocaustique et ses adeptes, c’est être complice d’un crime croissant contre l’humanité et contre toute valeur humaine possible.
Je soutiens aussi totalement le Projet National Juif.
D’aucuns pensent qu’après deux mille ans de « diaspora phantasmatique » les juifs de la diaspora seraient fondés à revendiquer un quelconque « foyer national qui leur appartînt en propre ». Les sionistes, apparemment, le pensaient sincèrement. L’Etat juif est désormais suffisamment réaliste pour avoir fait de la totalité du Moyen-Orient une bombe à retardement. Une revue du casier judiciaire israélien, avec sa litanie de crimes contre l’humanité, au cours des six décennies écoulées, ne laisse guère d’espace à la spéculation. Nous avons affaire, ici, à une société sinistrement pathologique. Partant, autant certains d’entre nous peuvent opiner que les juifs devraient jouir d’un droit hypothétique à un territoire qui leur appartienne en propre, autant la planète Terre n’est certainement pas l’endroit idéal où installer ce machin-là.
Partant, j’exhorte la Nasa à nous rejoindre et à déployer un effort spécial afin de trouver une planète alternative convenable pour le foyer national sioniste, dans l’espace intersidéral, voire dans une autre galaxie que la nôtre. Le Projet Sioniste Galactique aurait pour conséquence immédiate le passage de la « terre promise » vers la « planète promise ». Permettez-moi de souligner avec enthousiasme qu’au lieu de rechercher « une terre sans peuple pour un peuple sans terre », ce dont nous avons besoin, en réalité, c’est d’une « lonely planet ». Il peut même s’agir d’une planète « déserte », puisqu’ils prétendent savoir comment faire fleurir les déserts… Sur une planète bien à eux, les sionistes galactiques n’auraient besoin d’opprimer personne ; ils ne nettoieraient personne ethniquement, ils n’auraient pas à enfermer la population indigène dans des camps de concentration, car il n’y aurait aucun peuple indigène dans les parages à maltraiter, à affamer, à massacrer, ni à éradiquer.
Ils n’auraient nul besoin de déverser du phosphore blanc sur leurs voisins, puisqu’il n’y aurait PAS de voisins. Je recommande hautement à la Nasa de rechercher une planète avec une attraction très peu importante, afin de que les gens puissent errer plus légèrement. Après tout, nous voulons que les nouveaux sionistes galactiques jouissent de leur projet futuriste au moins autant que les Palestiniens et bien d’autres avec eux jouiraient de leur absence.
Aussi, me voici : je suis un juif prospère, malgré tout. Je suis un rescapé, je m’oppose au négationnisme de l’Holocauste et je soutiens l’aspiration nationale juive. Même le grand rabbin de Grande-Bretagne ne saurait en demander davantage.
Notes:
(1) Le bobard des savonnettes prétendument fabriquées à partir de la graisse des juifs gazés à Auschwitz a été officiellement reconnu comme un ‘mythe’ par le musée israélien de l’Holocauste, Yad Vashem.
(2) Les abat-jours prétendument réalisé avec de la peau de suppliciés des camps de la mort est un ‘fait historique’, protégé par la loi, en Europe.
(3) Les marches de la mort sont un élément de narration historique légèrement confus. Si les nazis avaient été intéressés à annihiler la totalité de la population juive européenne, comme le suggère la narration sioniste holocaustique orthodoxe, la question de savoir ce qui les a amenés à convoyer ce qui restait des juifs européens vers leur patrie nazie en ruines, au moment précis où il était évident qu’ils étaient en train de perdre la guerre, est embarrassante. Les deux narrations, à savoir celle de l’ « anéantissement » et celle des « marches de la mort » semblent se contredire entre elles. Cette question mériterait d’être développée plus au fond. Je suggérerai simplement que les réponses raisonnables que j’ai pu lire çà ou là sont de nature à nuire gravement à la narration sioniste de l’Holocauste.
(4) Le professeur de philosophie israélien Yeshayahu Leibowitz fut sans probablement le premier à définir l’Holocauste comme « la nouvelle religion juive ».
(5) http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3790707,00.html
Source: Palestine-solidarité.org