Des amoureux du septième art au Pentagone ?

De toute évidence, le Pentagone et la CIA regorgent de cinéphiles. En tout cas, certains de ses membres n’hésitent pas à s’impliquer directement dans les grosses productions hollywoodiennes comme l’ont démontré Matthew Alford & Tom Secker dans « L’Empire vous divertit » dont nous vous proposons un extrait. Quand le Pentagone et la CIA mettent la main au script, c’est par amour du septième art ? Ou pour utiliser la machine hollywoodienne comme un formidable outil de propagande ? (IGA)               


    

Depuis plus d’un siècle, les cinéastes américains reçoivent de l’armée étasunienne une assistance sous forme de personnel, de conseils, de sites de tournage et d’équipements, pour réduire les coûts et donner une impression d’authenticité aux films. Le Pentagone est, depuis sa création, la principale force gouvernementale qui façonne les films hollywoodiens.

L’un des tout premiers exemples de coopération entre Hollywood et l’armée remonte à 1915, quand la Garde nationale des États-Unis avait mis des tanks à disposition pour le tournage de l’infâme film « Naissance d’une nation »  (1915), dans lequel des esclaves noirs se révoltent contre leurs maîtres avant que des membres du Ku Klux Klan arrivent à cheval pour leur sauver la mise. Il s’agissait de pure propagande raciste et haineuse soutenue par le gouvernement.

Ce n’est qu’après la Deuxième Guerre mondiale, avec la fondation du Pentagone en 1947, que l’armée étasunienne a officialisé ses opérations à Hollywood. En 1948, elle a créé les Bureaux de liaison en matière de divertissement (ELO) sous l’autorité de Donald Baruch. Phil Strub a pris la relève en 1989[1].

Si le département de la Défense (DOD) estime qu’un scénario doit être modifié pour qu’il puisse recevoir de l’aide de sa part, les producteurs doivent se soumettre à ces exigences et signer un accord d’assistance à la production (voir annexe D). Un conseiller technique veille à ce que le scénario effectivement utilisé lors du tournage soit bien celui qui a été convenu. Le département de la Défense exige un visionnage post-production pour s’assurer que rien dans le film ne contrevient à l’accord passé et il peut encore faire des suggestions à ce stade[2].  Lorsque la coopération est plus limitée, l’accord écrit peut ne pas être nécessaire. 

La documentation officielle portant sur les modifications imposées aux scénarios par le département de la Défense se tarit autour de l’année 2004. De grandes quantités de scénarios annotés et de correspondances entre le département de la Défense et Hollywood ont été soit récupérées, soit lui ont été données, par un seul historien, Lawrence Suid, de 1976 à 2005, et peut-être même plus tard[3]. Suid continue à conserver ces documents dans les archives privées d’une bibliothèque publique de Georgetown, à Washington, et son refus apparent de les partager représente une perte importante et inutile pour la communauté des chercheurs.

Au début des années 2000, un journaliste basé à Los Angeles, David Robb, a pu brièvement avoir accès à la collection de Suid et a publié en 2004 un ouvrage explosif intitulé Operation Hollywood : How the Pentagon Shapes and Censors the Movies (Opération Hollywood. Comment le Pentagone façonne et censure les films). Depuis le raid de Robb sur ces archives, nous n’avons pas connaissance d’autres chercheurs ayant pu accéder à la collection de Suid, à l’exception du professeur Tricia Jenkins, de l’université du Texas, qui a demandé à y avoir accès, mais n’a reçu qu’une misérable poignée de documents datant de l’époque de la guerre du Vietnam. Dans de telles conditions, Jenkins n’a pas été en mesure de compléter l’article qu’elle était en train d’écrire et s’est résolue à collaborer plutôt avec Matthew Alford à un premier projet de document de 2016 établissant que Suid, tout en ayant rassemblé une foule impressionnante de données, avait d’une certaine manière étouffé ce domaine de recherche[4]

Les documents du département de la Défense postérieurs à 2004 concernant la coopération avec Hollywood,  que les auteurs se sont principalement procurés en vertu de la loi sur la liberté de l’information, ne contiennent aucun scénario annoté et très peu de correspondance ou de notes concernant des scénarios. Presque tous les documents officiellement disponibles sont de simples notes de routine qui se contentent d’enregistrer les activités du Bureau de liaison en matière de divertissement (ELO). Nous avons analysé le peu de documentation pertinente disponible en parallèle avec des projets de scénarios, des révélations, des interviews et d’autres sources afin de retracer l’influence du Pentagone sur le contenu des films au XXIe siècle[5].

Qu’est-ce que le département de la Défense ne veut pas voir révélé au public ? Nous allons le voir.

La clef de la production

Pour une importante proportion des films et des productions télévisuelles, le soutien du département de la Défense n’est pas décisif en ce qui concerne le contenu ou le ton. La plupart de ces productions pourraient d’ailleurs être réalisées sans qu’il s’en mêle.

De nombreux films célèbres, tels que Top Gun (1986) et Battleship (2012), étaient en revanche tellement dépendants du Pentagone qu’ils n’auraient tout simplement pas pu voir le jour sans son assistance. Le film Act of Valor (2012) est même allé jusqu’à confier des rôles principaux à de vrais marines.

Alors que les cinéastes doivent habituellement soumettre leurs projets de scénarios aux militaires en même temps que leurs demandes de soutien, le département de la Défense a fait une exception pour le film Transformers, de Michael Bay. En échange d’une influence exercée très en amont par les militaires sur le scénario, les producteurs de Transformers ont obtenu plus de soutien que n’importe quelle autre série dans l’histoire du cinéma. Nous nous sommes procuré les accords d’assistance à la production concernant le deuxième et le troisième film de la série Transformers, d’où il ressort que les scénarios n’étaient même pas terminés au moment où ces contrats ont été signés.

Les rapports des Bureaux de liaison en matière de divertissement, tant de l’armée étasunienne que du corps des Marines, témoignent de l’enthousiasme avec lequel ils ont soutenu la série Transformers. Dans le cas du film Transformers 2 : La Revanche, ils ont participé à une réunion de planification commune avec les producteurs « pour discuter du rôle ultérieur de l’armée » alors que le scénario était encore en cours d’élaboration[6].  Ils ont prodigué la même assistance au scénario tout au long du processus d’élaboration du film Transformers 3 : La Face cachée de la lune , relevant que Bay était « très réceptif à nos notes et exprimait son désir que nous l’aidions ‘à mieux faire’[7] ». Quelques semaines après le début de la production, l’armée a suscité une réunion entre les partenaires de la commercialisation mondiale de la Paramount Pictures et McCann Worldwide, l’agence de publicité de l’US Army Accessions Command (chargé des questions de recrutement). Il s’agissait de « discuter des possibilités offertes à l’armée étasunienne de tirer profit de la série Transformers[8] ». Ayant noté que le deuxième de ces films avait rencontré le plus grand succès commercial, le département de la Défense a estimé que le troisième constituerait une « bonne occasion de faire connaître à un public mondial la bravoure et les valeurs de nos soldats ainsi que l’excellence technologique de l’armée d’aujourd’hui, dans le cadre d’une superproduction apolitique.[9] »

Le premier film de la série Transformers a bénéficié d’une aide record de la part de l’armée, en mettant en scène douze types d’avions militaires et les troupes de quatre bases différentes. La liste des demandes adressée par Bay pour le deuxième film comportait plus de cinquante points (correspondant chacun à la location ou à l’utilisation de véhicules ou de matériels militaires) pour un coût total estimé supérieur à 600 000 dollars. Pour reprendre une expression du Pentagone, cet investissement a été encore « surmultiplié » par l’inclusion d’une technologie telle que celle des chasseurs F-22, à 150 millions de dollars la pièce, qui n’étaient encore jamais apparus à l’écran avant le premier film de la série Transformers. Qui d’autre que le haut commandement du Pentagone serait en mesure de fournir pour un milliard de dollars de véhicules et de lieux de tournage uniques, en plus de figurants entraînés et en uniforme, le tout pour quelques centaines de milliers de dollars tout au plus ? Comme l’a avoué le producteur Ian Bryce : « Nous n’aurions jamais été capables de réaliser ce film sans la volonté du département de la Défense de s’impliquer dans le projet[10]. »

L’influence du Pentagone sur les films Transformers s’est étendue bien au-delà de la phase de production. Au cours du tournage d’une scène du premier film dans laquelle les troupes américaines sont attaquées par les Decepticons, Jon Voight, jouant le rôle du secrétaire d’État à la Défense, a approché Bay pour lui dire que la scène devait être complétée par une ligne. Voight estimait qu’il se devait « d’exprimer son inquiétude concernant la sécurité des soldats », ce qui a fait que lui-même, Bay, Strub et d’autres se sont réunis immédiatement pour en parler.  Strub a proposé « Ramenez-les à la maison », ce qui a suscité « un murmure d’approbation ». Cet ajout est apparu dans la version finale du film, suivie de l’image « d’un hélicoptère en train de s’approcher de silhouettes de soldats dans un nuage de poussière rouge[11]. » 

Bien évidemment, malgré les affirmations du contraire, la série Transformers n’est pas apolitique. Alors que dans le premier film de la série l’action se déroule presque exclusivement aux États-Unis, dans le deuxième et le troisième les combats ont lieu partout dans le monde. Malgré cela, seuls les militaires étasuniens (et dans une moindre mesure britanniques) sont représentés, unissant leurs forces à celle des Autobots pour vaincre les méchants Decepticons, y compris au cours d’une mission à Shanghai. Ils le font avec des armes incroyables, dans une débauche de ce qui est souvent qualifié de pornographie guerrière. Le message implicite est que nous devrions nous réjouir de ce que seul le Pentagone soit capable de mener une guerre globale contre une menace extérieure. Et en plus, naturellement, nous sommes sommés de faire confiance à l’administration pour les « ramener à la maison ».

La meilleure prévention

Que le département de la Défense joue un rôle vital dans la production de certains films est une chose, mais qu’il puisse en réalité empêcher qu’un film soit produit en est une autre. Nous apportons ici la preuve de cas où le refus de l’armée de coopérer semble avoir empêché la création d’un film qui sinon aurait vu le jour.

Fields of Fire aurait pu être un film réalisé par James Webb en 1993. Webb était un vétéran qui s’était distingué pendant la guerre du Vietnam, était devenu par la suite secrétaire à la Marine et sénateur de l’État de Virginie. Le scénario était basé sur une nouvelle semi-autobiographique éponyme de Webb lui-même, qui portait sur la guerre du Vietnam et qui était tellement louée pour son réalisme qu’elle est restée parmi les textes fondamentaux utilisés pour la formation des recrues de la Marine. Fields of Fire paraissait donc tout indiqué pour bénéficier d’un soutien de l’armée. N’était-il pas précis et exact ? Il l’était, certes, mais le département de la Défense refusa à Webb l’aide qu’il sollicitait.

Le Pentagone trouvait contestables certaines représentations des marines dans Fields of Fire. Il s’agissait notamment : d’un cas de « fragmentation » (assassinat d’un officier par ses propres soldats) ; d’un soldat en train de se faire photographier le bras posé sur un prisonnier de guerre ennemi qui venait d’être brûlé au napalm ; d’un des personnages principaux mettant le feu à la hutte d’un villageois ; d’un marine tirant au hasard avec son M16 sur des cadavres de soldats vietnamiens pour s’assurer qu’ils étaient bien morts ; ainsi que de marines torturant et exécutant un homme et une femme qu’ils soupçonnaient d’avoir fait la même chose à deux autres Marines.

Dans une lettre à Webb, Strub écrivit qu’il était un fait que de telles activités criminelles s’étaient réellement produites, mais qu’en apportant leur soutien au film les marines et le DOD admettraient « tacitement qu’il s’agissait d’actes quotidiens de combat même s’ils étaient regrettables ». Le film n’a jamais été réalisé.

En 1994, Touchstone souhaitait sortir le film Countermeasures, dans lequel Sigourney Weaver devait incarner une psychiatre de la Marine qui découvre l’existence d’un réseau criminel ayant commis des meurtres à bord d’un porte-avions nucléaire pendant la guerre du golfe Persique. Selon ce scénario, Weaver découvrait que son patient faisait partie d’une opération de couverture par la Maison-Blanche de la livraison à l’Iran de composants d’avions à réaction, un complot qui faisait écho au scandale bien réel de l’affaire Iran-Contra des années 1980, dans lequel les États-Unis avaient créé une caisse noire grâce à la vente illégale à l’Iran d’armes dont certaines s’étaient retrouvées entre les mains des fascistes de la Contra au Nicaragua[12].

Le département de la Défense a refusé de coopérer à la production du film Countermeasures. Les cinéastes avaient besoin d’un avion, ce qui fait que la décision du Pentagone avait eu pour effet de faire avorter la production. Strub avait estimé que des « aspects fondamentaux » du scénario « l’empêchaient de répondre aux critères [du département de la Défense] ». Il a ainsi relevé que :

[L’image donnée de la Marine est] complètement irréaliste et négative. Les soldats manquent de professionnalisme, sont totalement centrés sur leur intérêt personnel et font preuve d’un sexisme sans complexe, à la limite du harcèlement ou de l’agression sexuelle pure et simple. […]. L’étonnante réaction des membres de l’équipage à la présence d’une femme à bord du bateau est tout à fait irréaliste… Attribuer le rôle du méchant à un agent du Service d’enquêtes de la Marine donne une mauvaise impression de ce service, implique tous ses agents par association et renforce les accusations de manque de professionnalisme largement colportées par les médias depuis quelques années.

Strub a également ajouté à propos de Countermeasures : « Nous n’avons nul besoin de dénigrer la Maison-Blanche ou de rappeler au public l’affaire Iran-Contra », ce qui revient à rejeter de manière explicite un scénario basé sur un scandale politique avéré.

 

Source: Investig’Action

 

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Notes:

[1] Le titre officiel de Donald Baruch était Assistant spécial du secrétaire adjoint à la Défense pour les Affaires publiques en charge des médias de divertissement. Phil Strub est connu actuellement comme Directeur des médias de divertissement ou simplement comme agent de liaison du département de la Défense avec Hollywood.

[2] Les rapports des agents de liaison du Pentagone en matière de divertissement référencent continuellement ces projections en avant-première et indiquent parfois que Strub ou quelqu’un d’autre fait des suggestions ou demande des « corrections » à ce stade, par exemple à propos du corps des Marines des États-Unis dans Lock’ n’Load, le 14 août 2009, dans Afghanistan : The Surge, le 9 juillet 2012, et dans 101 Weapons That Changed the World, le 28 mars 2012, ainsi qu’à propos de l’armée étasunienne dans Fox Sports Spring Training with the Troops, le 19 mars 2013, et dans A Hero’s Welcome, le 15 octobre 2014. Ces modifications de dernières minutes peuvent avoir un effet non négligeable sur la production terminée. S’agissant du film Afghanistan : The Surge, les rapports du corps des Marines assurent avoir « examiné le premier montage le 9 avril et avoir été très préoccupés tant par le message que faisait passer le film que par les nombreuses violations de la sécurité des opérations. L’intention générale du film semblait être de condamner la politique et la mission du corps des Marines en Afghanistan. La tonalité générale était celle de l’échec et du désespoir malgré les efforts des Marines. LA PA reprend les discussions avec la société de production en vue d’apporter des corrections au premier montage ».

[3] Lawrence H. Suid, Guts and Glory. The Making of the American Military Image in Film, Lexington, The University Press of Kentucky, 2002, p. 686. Voir aussi les courriels envoyés à Alford le 8 décembre 2011 par des collaborateurs de la bibliothèque de l’université.

[4] Matthew Alford, « The Political Impact of the Department of Defence on Hollywood Cinema », dans Quarterly Journal of Film and Video, 30 janvier 2016.

[5] La page de la Base de données cinématographiques d’Internet (IMDb) concernant Phil Strub lui attribue environ cinquante films, mais son prédécesseur Donald Baruch n’est pas référencé du tout dans l’IMDb, en dépit de ses quarante ans de métier. Le Pentagone compte de nombreuses pages dans cette base de données, mais elles mentionnent quelques dizaines de films et environ 200 épisodes de séries télévisées. Les rubriques de l’IMDb passent sous silence de nombreux projets qui avaient bien été soutenus par l’armée et les pages se contredisent mutuellement, avec par exemple la version de 2014 de Godzilla sur la page de Strub, mais pas sur celle du département de la Défense, alors que la version de 1998 de Godzilla ne figure sur aucune des deux. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que l’IMDb soit complète et nous n’affirmons pas que le département de la Défense a une politique spéciale en la matière, mais comme l’IMDb constitue la source traditionnelle d’informations dans ce domaine les omissions peuvent gravement induire en erreur. L’annexe au livre de Lawrence Suid, Guts and Glory (2002), établit une liste de quelque 200 films avec lesquels le département de la Défense a coopéré. Son livre de 2005, intitulé Stars and Stripes on the Silver Screen, porte ce total à près de 575 – ce qui constitue un travail impressionnant, même si l’on peut estimer qu’il manque une centaine de films d’avant 2004. Voir Lawrence H. Suid, op. cit. ainsi que Lawrence H. Suid et Dolores A. Haverstick, Stars and Stripes on the Silver Screen. A Comprehensive Guide to Portrayals of American Military on Film, Oxford, Scarecrow Books, 2005.

[6] Rapport de l’agent de liaison du corps des Marines en matière de divertissements, 20 juin 2008. Ces rapports sous forme de compte-rendu quotidien ont été obtenus à la suite de demandes adressées à différentes branches du département de la Défense en vertu de la loi sur l’accès à l’information, même si le Bureau de liaison de la Marine a refusé jusqu’à présent de communiquer le moindre de ses documents. Cela aurait pourtant permis d’accroître considérablement le nombre des productions, surtout des émissions télévisées, dont nous sommes en mesure de confirmer qu’elles ont été soutenues par le département de la Défense. Pour des copies de ces rapports, voir spyculture.com.

[7] Rapport de l’agent de liaison de l’armée étasunienne en matière de divertissements (2010), du 26 août au 1er septembre.

[8] Rapport de l’agent de liaison de l’armée étasunienne en matière de divertissements (2010), 14 avril, sur une conférence téléphonique avec McCann Worldwide.

[9] Rapport de l’agent de liaison de l’armée étasunienne en matière de divertissements (2010), 6 février.

[10] Tanner Mirrlees, « Transforming Transformers into Militainment. Interrogating the DoD-Hollywood Complex », dans American Journal of Economics & Sociology, 2017/76, pp. 405–434.

[11] Laura Bennett, « The Pentagon’s Man in Hollywood : I’m a Eunuch » (L’Homme du Pentagone à Hollywood déclare : Je suis un eunuque), dans New Republic, 21 décembre 2012.

[12] L’affaire Iran-Contra est le nom d’un énorme scandale concernant la vente clandestine d’armes par les États-Unis à l’Iran, alors sous embargo, au cours de la guerre entre l’Iran et l’Irak. Une partie de l’argent issu de cette vente a été reversée aux contras – une organisation terroriste de droite qui combattait les sandinistes de gauche au Nicaragua avec l’assistance de la CIA. Cette vente clandestine visait aussi à adoucir le gouvernement iranien pour l’encourager à relâcher plusieurs otages étasuniens. Voir l’ouvrage de Lawrence E. Walsh, Firewall. The Iran-Contra Conspiracy and Cover-up, New York, W. W. Norton & Company, 1998 ainsi que le rapport du gouvernement Report of the Congressional Committees Investigating the Iran/Contra Affair (1987), https://assets.documentcloud.org/documents/2702436/Iran-Contra-report.pdf.

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