Les médias décrivant le soutien de Joe à Israël évoquent simultanément son incapacité à stopper Netanyahu. Pathétique. Quel que soit le dégout que vous inspire la presse, on est encore loin du compte.
Politico a publié un article effrontément propagandiste et mensonger intitulé “Biden approche les limites de son influence sur Israël”, un article de plus dans la montagne d’articles de presse impériaux publiés au cours de l’année dernière pour tenter de dédouaner cette administration de sa criminalité en la dépeignant comme un témoin innocent et passif des atrocités soutenues par les États-Unis et de la politique de surenchère militaire à laquelle nous avons assisté au Moyen-Orient.
Jonathan Lemire et Robbie Gramer de Politico rapportent, de manière totalement erronée, que Biden pourrait s’avérer impuissant à arrêter “ce que son administration a passé un an à essayer d’empêcher : une guerre régionale”. Ils affirment à tort que l’administration Biden a désormais “beaucoup moins de poids dans l’orientation des événements”, parce que “Netanyahu et son gouvernement ont constamment ignoré les conseils américains sur la manière de poursuivre la guerre à Gaza.”
Ce ne sont que des mensonges. Ils mentent, tout simplement
Comme beaucoup l’ont souligné à juste titre au cours de l’année écoulée, les présidents américains ont incontestablement le pouvoir de stopper net le bellicisme israélien en menaçant de mettre fin au soutien militaire dont dépend Israël, et les présidents précédents ont exercé ce pouvoir. Un responsable de l’armée de l’air israélienne a admis le mois dernier que les atrocités auxquelles nous assistons à Gaza depuis une année entière ne pourraient être perpétrées que quelques mois sans le soutien des États-Unis.
Un embargo sur les armes ou la menace d’un tel embargo aurait mis fin à la situation depuis belle lurette. Le bellicisme israélien ne s’aggrave pas parce que l’administration Biden ne peut pas contrôler Israël, il s’aggrave parce que l’administration Biden refuse sciemment de faire usage du pouvoir dont elle dispose.
C’est ce qu’illustre un récent échange lors d’une conférence de presse du département d’État. Le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, a été interrogé par le journaliste Tom Bateman sur les accusations selon lesquelles “vous n’avez tout simplement pas exercé votre influence pour obtenir ce que vous prétendez souhaiter”, citant l’appel téléphonique bien documenté de Ronald Reagan au Premier ministre israélien lors de l’invasion du Liban en 1982 – qui a stoppé l’assaut instantanément.
“Au cours de ce conflit, l’intervention directe des États-Unis auprès du gouvernement israélien l’a amené à plusieurs reprises à prendre des mesures auparavant inédites, qu’il s’agisse de l’accès à l’aide humanitaire ou de la nature de ses opérations militaires”, a répondu M. Miller, avant d’ajouter : “Je ne vais pas énumérer toutes ces mesures publiquement. Certaines d’entre elles ont déjà été rapportées au fil du temps”.
Il s’agit en fait d’un aveu assez accablant de la part de M. Miller, car il témoigne de l’influence exercée par M. Biden sur Israël, à savoir que les agissements coupables d’Israël correspondent plus ou moins à ce que l’administration Biden attend de ce pays. Si ce n’était pas le cas, cela ne se produirait pas.
L’autre jour, M. Miller a laissé échapper la petite phrase “Nous n’avons jamais voulu de solutions diplomatiques avec le Hamas”, alors qu’il esquivait les questions pointues du journaliste Prem Thakker, attitude qui, bien entendu, vide de tout sens la totalité des propos de cette administration sur les négociations d’un cessez-le-feu.
En dépit des communiqués de la Maison Blanche, déguisés en articles de presse dans les médias grand public, qui évoquent la “colère” et la “frustration” de M. Biden vis-à-vis de M. Netanyahu, et sa prétendue incapacité à détourner Israël du sentier de la guerre, cette administration est tout aussi responsable de ces guerres que Netanyahu lui-même. Ce sont des guerres américaines. Ce sont les guerres de Biden.
Un autre article de Politico intitulé “Les responsables américains ont discrètement soutenu la poussée militaire d’Israël contre le Hezbollah” relate que les responsables de la Maison Blanche Amos Hochstein et Brett McGurk “ont dit à de hauts responsables israéliens ces dernières semaines que les États-Unis souscrivent à la vaste stratégie du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu consistant à déplacer la priorité militaire d’Israël vers le nord contre le Hezbollah”, soi-disant “pour convaincre le groupe de s’engager dans des pourparlers diplomatiques afin de mettre fin au conflit.”
Vous avez compris ? Ce même média qui nous a dit que l’administration Biden soutient le bellicisme d’Israël au Liban publie simultanément des articles sur l’incapacité de Biden à freiner le bellicisme d’Israël.
C’est absolument pathétique. Quel que soit le degré de dégoût que vous inspire la presse grand public, on est encore loin du compte.
Source : Caitlin’s newsletter
Traduction : spirit of free speech
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Michel Regnier
Tout ce que l’Occident entreprend est toujours légitime, bienfaisant et en parfait accord avec les commandements du Dieu Tout-Puissant, auquel E.M. CIORAN faisait allusion dans ce foudroyant syllogisme : “L’ODEUR DE LA CRÉATURE NOUS MET SUR LA PISTE D’UNE DIVINITÉ FÉTIDE”. Car selon la Genèse (entame de la Bible), le Créateur aurait façonné l’Être humain à son image, voyez-vous… ?