Dans le contexte révolutionnaire des printemps arabes, le Bahreïn a connu, entre février et mars 2011, une vague de contestations sociales et politiques qui sera sévèrement réprimée, provisoirement, par l’intervention de l’armée et des troupes saoudiennes et émiraties appelées en renfort par le roi. Ces images, tournées par le journaliste Chris Den Hond, 48 h avant l’invasion militaire émirato-saoudienne et commentées par Marc Pellas, spécialiste des questions de la sécurité dans de la région du Golfe, témoignent de la violence exercée à l’encontre cette révolte populaire. Pour avoir simplement revendiqué leur droit à une démocratisation du pouvoir, dans une région où « l’absolutisme reste la norme », les manifestants de février 2011 ont été également été victimes d’interdiction professionnelles, de licenciements, et nombre de militants et dirigeants de l’opposition restent aujourd’hui enfermés dans les prisons du régime.
Source : OrientXXI