People protest outside federal court in Manhattan as the drug trafficking trial begins for former President of Honduras Juan Orlando Hernandez on February 20, 2024, in New York City. - Hernandez was extradited to the US on drug charges in 2022, accused of facilitating the smuggling of 500 tons of cocaine in exchange for millions of dollars in bribes. (Photo by KENA BETANCUR / AFP)AFP

Amérique Latine en bref : Violence et tensions

Honduras : ancien président condamné pour trafic de drogue

L’ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, a été reconnu coupable de plusieurs accusations de trafic de drogue par un tribunal de New York, le 8 mars. Hernandez risque une peine de prison à vie, mais ses avocats ont promis de faire appel de cette condamnation.

Selon les chefs d’accusation, Hernández et ses complices ont introduit plus de 400 tonnes de cocaïne aux États-Unis, via le Honduras, au cours de son mandat (2014-2022).

Hernandez a rejeté ces accusations, mais il a laissé entendre qu’il avait bénéficié du soutien de groupes impliqués dans le trafic de drogue : “Les narco-trafiquants n’ont pas de parti ; ils nous accordaient leur soutien à tous ou, du moins, ils essayent. »

Equateur : Noboa cherche à obtenir de nouveaux fonds du FMI

Le président de l’Equateur, Daniel Noboa, espère recevoir 3 milliards de dollars du Fonds Monétaire International (FMI) dans les deux ou trois prochains mois.

Cependant, plusieurs analystes estiment qu’il ne pourrait pas obtenir plus de 1,3 milliard car l’Équateur a atteint la limite de son quota auprès de cet organisme international.

Le montant obtenu viendrait s’ajouter à la dette de 8,1 milliards contractée depuis le gouvernement de Lenin Moreno.

Actuellement, le gouvernement de l’Équateur doit payer 1 milliard de dollars au seul FMI, et dans les années à venir, plus de 1 milliard de dollars, jusqu’à ce que la totalité de sa dette envers le FMI soit effacée.

AFP / Presidencia Ecuador

Mexique : de nouvelles tensions à Ayotzinapa

Le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, a confirmé qu’un étudiant de l’Ecole Normale rurale d’Ayotzinapa avait été tué par la police et qu’un autre jeune homme avait été blessé.

Selon la version officielle, ces étudiants circulaient à bord d’un véhicule volé et lorsqu’il leur a été ordonné de s’arrêter, ils ont répliqué en faisant feu sur les forces de l’ordre. Cependant, cette mort a aggravé le différend qui demeure entre AMLO et les familles des 43 étudiants disparus à Ayotzinapa en 2014, familles qui ont déclaré que désormais elles ne font plus confiance au président.

Leur principale revendication est que l’Armée rende publiques les archives concernant ce dossier(1), mais le président insiste sur le fait que les Forces armées ont déjà fourni toutes les informations.

Haïti : des gangs mettent en garde contre un « génocide imminent »

Richard PIERRIN / AFP

Différents groupes armés ont pris le contrôle de plusieurs territoires en Haïti et prévenu que le pays connaîtra un « génocide imminent », en raison du maintien de facto du gouvernement d’Ariel Henry, et de la forte probabilité d’une intervention militaire étrangère.

Pour le chef de ces gangs, Jimmy Chérizier, alias “Barbecue”, Ariel Henry est “illégitime” et “aux ordres des Etats-Unis”.”Henry et son gouvernement utilisent la police et des mercenaires pour tuer la population. C’est pourquoi nous disons qu’il y aura un génocide imminent”, a-t-il ajouté.

Entre temps, le gouvernement a prolongé d’un mois l’état d’urgence dans la capitale, Port-au-Prince.

Argentine : Milei ferme l’agence de presse

Le président argentin, Javier Milei, a annoncé la fermeture de Télam, car il considère que c’est un « média de propagande » de l’opposition.

Le président nouvellement élu, qui se définit lui-même comme « libertaire », n’a pas perdu de temps pour appliquer son programme qui prévoit des coupes massives dans le secteur public. Différentes associations et syndicats ont appelé à des manifestations et à des actions de rue pour protester contre ces mesures politiques néolibérales.

S’agissant de Télam, Milei a déclaré que sera rendu public prochainement le plan du gouvernement relatif à la fermeture de cette entreprise, la plus grande agence de presse nationale de toute l’Amérique latine, et au sort de ses salariés.

Veines ouvertes : Révolution de la Grenade

Le Gouvernement Révolutionnaire Populaire (PRG) dirigé par Maurice Bishop prit le pouvoir sur l’île de Grenade, dans les Caraïbes, à la suite d’une révolution en mars 1979. 

Bishop et le PRG se lancèrent dans un ambitieux programme socialiste. En peu de temps, ils favorisèrent des avancées majeures dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’égalité entre les sexes, ainsi que la création d’organisations de masse depuis la base. 

Sur le plan international, le gouvernement de Bishop affirma fermement sa ligne anti-impérialiste et chercha à conclure des alliances avec des pays tels que Cuba. Cependant, la révolution devait être renversée par un coup d’État qui donna rapidement lieu à une invasion militaire américaine en 1983.


Note
(1) Référence à « l’affaire des 43 » étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa victimes de disparition forcée la nuit du 26 septembre 2014, aux abords de la ville d’Iguala, dans l’État du Guerrero. Connaître toute la vérité à son sujet était une des promesses de l’actuel président, Andrés Manuel López Obrador (Amlo), au pouvoir depuis décembre 2018. N T


Traduit par Manuel Colinas. Relecture par Sylvie Carrasco.

Source: Investig’Action

Les opinions exprimées dans les articles publiés sur le site d’Investig’Action n’engagent que le ou les auteurs. Les articles publiés par Investig’Action et dont la source indiquée est « Investig’Action » peuvent être reproduits en mentionnant la source avec un lien hypertexte renvoyant vers le site original. Attention toutefois, les photos ne portant pas la mention CC (creative commons) ne sont pas libres de droit.


Vous avez aimé cet article ?

L’info indépendante a un prix.
Aidez-nous à poursuivre le combat !

Pourquoi faire un don ?

Laisser un commentaire

Qui sommes-nous ?

Ceux qui exploitent les travailleurs et profitent des guerres financent également les grands médias. C’est pourquoi depuis 2004, Investig’Action est engagé dans la bataille de l’info pour un monde de paix et une répartition équitable des richesses.