Le héros des Jeux olympiques de Paris 2024 n'est ni Tom Cruise, ni Armand Duplantis, ni Novak Djokovic. Le héros est cubain et il s'appelle Mijaín Lopez.
Le fils de Leonor et Bartolo a dépassé toutes les limites possibles. Si une œuvre humaine s’approche de la perfection, c’est bien celle qu’il vient de clore ici, avec sa cinquième médaille d’or consécutive en lutte gréco-romaine [aucun sportif n’a réussi un tel exploit, toutes disciplines confondues]. Cuba est restée, avec Mijaín, dans le paradis doré des cinq anneaux depuis 1992, lorsque Héctor Milián a remporté la médaille d’or à Barcelone. Depuis lors, Cuba n’a jamais manqué de monter sur la plus haute marche du podium de la lutte gréco-romaine, quelle que soit l’édition des Jeux olympiques.
Normalement, toutes les chaînes d’information, les télévisions, les journaux et les sites devraient lui consacrer leurs une. Ce serait probablement le cas si Mijaín n’était pas cubain, mais un athlète d’un pays occidental, d’Europe ou des États-Unis. Les grands médias parleraient peut-être davantage de lui s’il était un « dissident », s’il avait quitté Cuba pour Miami en dénonçant son gouvernement socialiste. Dans ce cas, il aurait fait le buzz.
Mais au contraire, Mijaín est un fier représentant de la Cuba socialiste. De plus, il admire Fidel Castro, à qui il avait dédié ses première et troisième médailles d’or. Dans sa maison, Lopez a accroché ses médailles à côté d’un portrait du leader historique de la révolution cubaine.
Parce que, comme l’a écrit Granma, Mijaín est Cuba. Parce que l’enfant, le jeune homme, le travailleur, le scientifique, le médecin, le professeur ou encore l’intellectuel se reflètent dans sa détermination à la victoire. Vive Mijaín, vive la Cuba socialiste.
Source originale: Monthly Review
Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action
