Tel-Aviv élabore des plans pour déplacer de force environ deux millions de Palestiniens de leur terre avec le soutien du gouvernement américain.
Le ministre des Affaires étrangères espagnol Jose Manuel Albares a rejeté le 6 février la suggestion du chef de guerre israélien Israël Katz selon laquelle Madrid devrait accepter les Palestiniens déplacés de force de Gaza.
“Tout d’abord, personne ne devrait débattre de l’endroit où les Palestiniens de Gaza devraient aller, car ce débat est clos. La terre des Palestiniens de Gaza est Gaza. Gaza devrait faire partie du futur État palestinien, comme le reconnaissent l’Espagne et la majorité des nations de la planète”, a déclaré M. Albares lors d’un entretien avec le radiodiffuseur RNE.
“Ce que nous faisons, c’est introduire notre aide humanitaire autant que possible pour aider la population après que plus de 45 000 innocents ont été victimes de bombardements aveugles”, a ajouté M. Albares, soulignant que le monde doit aider à reconstruire Gaza comme “premier pas” pour permettre à l’État de Palestine, qui comprend Gaza et la Cisjordanie occupée, “de se relever”.
“L’UE a clairement indiqué qu’elle se positionnait en faveur d’une solution à deux États”, a-t-il souligné.
Le ministère des Affaires étrangères de l’Irlande a également critiqué les commentaires de M. Katz, les qualifiant d’“inutiles et de provocateurs”.
“L’objectif doit viser une intensification massive de l’aide à Gaza, le retour des services fondamentaux et un cadre clair permettant aux personnes déplacées de rentrer chez elles”, a déclaré le ministère.
Plus tôt dans la journée de jeudi, M. Katz a en effet déclaré aux journalistes que “des pays comme l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et d’autres, qui ont lancé des accusations et des allégations mensongères contre Israël sur ses actions à Gaza, sont légalement obligés de permettre à tout résident de Gaza d’entrer sur leur territoire”.
Il a fait ces commentaires après avoir apparemment ordonné à l’armée israélienne de se préparer à planifier le transfert d’un grand nombre de Palestiniens pour sortir de Gaza par les voies terrestres, aériennes et maritimes – tout en faisant l’éloge des appels du président américain Donald Trump à expulser les résidents de la bande vers différents pays.

L’année dernière, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu le statut d’État palestinien pour faire pression sur le gouvernement israélien dans ce sens. Madrid a également arrêté les exportations d’armes vers Israël pour protester contre le génocide américano-israélien à Gaza.
La position des trois pays européens a suscité l’ire de Tel-Aviv, le ministère israélien des Affaires étrangères ayant rapidement rappelé ses ambassadeurs d’Oslo, de Dublin et de Madrid.
Source : the cradle
Traduction : spirit’s free speech
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