Smoke rises from a building destroyed by an Israeli airstrike as journalists and local residents visit during a press tour in Beirut, Lebanon, on October 2, 2024. Israel continues airstrikes on Beirut and its southern suburbs as its military announces a ground offensive in Lebanon, part of what it says is a ''limited'' incursion to target Hezbollah forces. (Photo by Fadel Itani/NurPhoto) (Photo by Fadel Itani / NurPhoto / NurPhoto via AFP)AFP

Les attaques d’Israël contre la presse continuent

Silence, on assassine. L’élimination des journalistes serait-elle devenue une marque de fabrique de l’armée israélienne ? Comme de vulgaires criminels mafieux, Netanyahou et ses sbires ne veulent manifestement laisser aucun témoin de leurs méfaits. Ainsi, après Gaza, le Liban et la Syrie semblent être devenus le nouveau terrain de chasse de ses pourfendeurs de la liberté d’informer. (I’A)

Il y avait déjà eu à Gaza l’élimination systématique des journalistes et correspondants arabes qui couvraient la guerre israélienne d’extermination : 160 professionnels de la presse assassinés entre octobre 2023 et août 2024. L’armée d’Israël poursuit au Liban et en Syrie sa campagne visant à liquider la presse et la communication politique.

À Damas, la populaire journaliste de télévision, Safaa Ahmad, a été tuée par l’aviation israélienne le 1er octobre.

Safaa Ahmad

 Le 3 octobre à Beyrouth, cette même aviation a bombardé et détruit ce qui était le centre de relation avec la presse du Hezbollah selon Israël. La veille, le parti avait invité la presse internationale à constater l’ampleur des destructions dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette attaque ciblée rappelle le bombardement par l’Otan de la TV serbe en 1999 présentée comme un « objectif légitime » par l’alliance atlantique.

L’aviation israélienne a également détruit la maison de la journaliste libanaise Wafi Ibrahim, responsable de l’Amérique latine pour l’agence Al Mayadeen. La journaliste s’en sort indemne. Mais son habitation a été complètement dévastée. Par ailleurs, l’agence Al Mayadeen avait déjà perdu deux journalistes assassinés par l’armée israélienne l’an dernier.

Nous sommes inquiets pour la vie de nos collègues journalistes libanais et internationaux qui essaient de remplir leur mission avec professionnalisme. Notamment pour celle du correspondant portugais Bruno Carvalho. Il avait déjà couvert vaillamment la guerre au Donbass sous les bombes ukrainiennes. À présent déplacé sur le théâtre libanais, Carvalho fait l’objet de menaces de certains secteurs de la droite portugaise qui souhaitent publiquement son assassinat par l’armée israélienne.

Notons également que deux journalistes belges de la télévision VTM ont été  violemment pris à partie par une « foule en colère » mercredi à Beyrouth alors qu’ils effectuaient un reportage sur un site visé par une frappe israélienne.

Notre soutien aux collègues belges blessés et à tous les journalistes sur place en Syrie, au Liban et en Palestine menacés par la guerre.


Source: Investig’Action

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