In this photograph taken on April 13, 2023, women work at a garment factory in Savar, on the outskirts of Dhaka. The tenth anniversary of the Rana Plaza garment building collapse will be marked on April 24, a catastrophe that spotlighted the global fashion industry's reliance on developing world labour, working in dangerous and sometimes deadly conditions. (Photo by Munir uz ZAMAN / AFP) / TO GO WITH 'BANGLADESH-ACCIDENT-LABOUR-TEXTILE,FOCUS' BY SHAFIQUL ALAM - To go with 'BANGLADESH-ACCIDENT-LABOUR-TEXTILE,FOCUS' by Shafiqul ALAMAFP

À l’origine de l’oppression des femmes – Entretien avec Mary Davis

D’où viennent l’oppression et l’exploitation des femmes ? Quel est le lien avec la lutte des classes et le capitalisme ? Nous sommes revenus sur les fondements du féminisme marxiste à travers un entretien avec Mary Davis.

FRANÇOISE DE SMEDT Comment expliquez-vous l’origine de l’oppression des femmes ? A-t-elle toujours existé ?

MARY DAVIS : Les femmes n’ont pas toujours été opprimées. Il y a plus de 10.000 ans, les êtres humains étaient des chasseurs-cueilleurs. Les hommes et les femmes étaient contraints de coopérer pour garantir leur survie. Il s’agissait d’une économie de subsistance, sans propriété privée, sans classes sociales, sans famille nucléaire et sans État. Friedrich Engels, grand ami et compagnon de lutte de Karl Marx, est, lui aussi, l’auteur d’un ouvrage important, L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État ( 1884 ). Il y parle de communisme primitif pour définir cette période des premières sociétés humaines.

Engels et Marx affirment que l’oppression des femmes n’a commencé que lorsque la propriété privée est apparue.

Je pense que la plupart des gens seraient d’accord avec l’analyse des marxistes : l’oppression des femmes est un problème historique, pas biologique. Engels a reconnu le rôle de la biologie dans l’influence de la division sexuelle du travail. Les tâches des femmes et des hommes étaient peut-être différentes, mais aucune n’était plus importante que l’autre et toutes étaient effectuées collectivement, tout était mis en commun pour être consommé tout de suite, car les humains vivaient dans un état de subsistance. Il n’y avait pas de possibilité d’accumulation ou d’appropriation privée de biens ou de travail. Les femmes et les hommes vivaient dans des relations d’égalité et n’étaient opprimés que par la « nature ».

Les gens ont besoin de produire pour vivre. La production est un processus social. Ce qui détermine la nature de ce processus, c’est la propriété des moyens de production. Celle-ci est au cœur des relations qui se développent entre les personnes dans le processus de production – les relations de production.

Engels et Marx affirment que l’oppression des femmes n’a commencé que lorsque la propriété privée est devenue la norme. Cette oppression coïncide en fait avec le développement des sociétés de classes dès que les humains ont commencé à se sédentariser, domestiquer leur environnement et produire plus que le strict nécessaire… Bref, ils dépassaient le stade des chasseurs-cueilleurs.

On a alors observé un changement qualitatif des forces productives. Avec la possibilité de produire et d’accumuler un surplus, les relations sociales entre les humains, mais aussi entre les hommes et les femmes sont devenues des relations de domination et de subordination. On entre ainsi dans les sociétés de classes caractérisées par l’exploitation d’une classe sur une autre : le propriétaire d’esclaves sur l’esclave ; le seigneur féodal sur le serf ; le capitaliste sur le prolétaire.

La fin de l’économie de subsistance va également engendrer des transformations au niveau du modèle familial, pouvez-vous nous en dire plus ?

Les formes familiales se sont développées en fonction du mode de production de la société. Ainsi, le mariage par groupes ( plusieurs partenaires potentiels ), le mariage apparié ( mariage entre un homme et une femme, facilement dissoluble de part et d’autre )1 ou les diverses formes de familles ont progressivement évolué vers la forme de société que nous connaissons aujourd’hui : la famille nucléaire, c’est-à-dire un homme, une femme et leurs enfants.

Dans les mariages collectifs, c’est-à- dire un groupe de sœurs ayant leur mari en commun et un groupe de frères ayant leur femme en commun, le fait vérifiable de la maternité était d’une importance primordiale dans le développement des systèmes de descendance matrilinéaire ( héritage via la mère ).

La capacité des femmes à procréer a influencé le développement d’une division du travail dans laquelle les femmes étaient principalement responsables des soins aux enfants et des tâches associées au foyer communautaire. Les hommes, plus mobiles, avaient tendance à se charger des tâches liées à la chasse au gros gibier et à la collecte de nourriture dans les régions éloignées. Les femmes contrôlaient les instruments de production domestique, tandis que les hommes contrôlaient les instruments de chasse et de guerre.

Ce que dit Engels, c’est que la forme nucléaire de la famille s’est développée à la suite de la société de classes et qu’elle coïncide avec l’oppression des femmes. Pourquoi cela s’est-il produit ? Parce que, dans la famille nucléaire, l’homme devient le « gagne-pain » et accapare – non pas à cause d’un déterminisme biologique – le surplus ou la propriété privée produite.

La famille nucléaire est basée sur la notion selon laquelle la propriété ne peut être héritée ou transmise que par la lignée masculine. Et cela s’appliquait à de très anciennes formes de sociétés de classes. Les choses ont un peu changé, mais tout au long du 19e et du 20e siècle, ce n’est que lorsqu’un mouvement de femmes s’est développé pour contester cette idée et pour avoir des droits dans le mariage qu’on a vu une évolution. Lorsque les modèles familiaux se sont développés, les femmes ont été opprimées dans la mesure où elles étaient chargées de porter les enfants dont l’héritage était incontesté et où l’enfant de sexe masculin était toujours le plus important.

Dans ce nouveau modèle familial, la famille mononucléaire, l’homme était complètement libre de faire ce qu’il avait envie de faire. C’est alors que se développe la prostitution, l’apparition des « harems », où les hommes pouvaient avoir des relations sexuelles avec qui ils le souhaitaient. A contrario, les femmes devaient, elles, prouver qu’elles n’avaient pas d’autres partenaires masculins, parce qu’une épouse se doit d’être « pure » et n’est utile que pour porter les enfants d’un père incontesté. Les relations de propriété sont en fait l’équivalent de l’oppression des femmes. Car si tel est le rôle de la femme, ou si tel est le rôle supposé des femmes par la société dominante, alors les femmes ne sont pas vraiment censées aller travailler, la femme est une décoration.

Les formes familiales se sont développées en fonction du mode de production de la société.

Dans nos sociétés contemporaines, le produit de ces siècles de ce que l’on pourrait appeler l’idéologie sexiste, qui maintient les femmes dans une position subordonnée, est toujours présent, y compris parmi la classe travailleuse. Cela perdure parce qu’il existe toujours cette incroyable contradiction – qui n’a jamais été résolue – et ce conflit entre d’un côté, la production sociale, et de l’autre, la sphère privée de la reproduction domestique.

En résumé, l’origine de l’oppression des femmes est liée au développement des sociétés de classes. Les sociétés de classes se sont développées lorsque le mode de production a permis d’émettre un surplus. Et ce surplus a été accaparé par les hommes. On pourrait dire qu’il s’agit d’un argument économique, mais cet argument économique est renforcé par l’idéologie, présente dans toutes les formes de société de classes et que l’on appelle le sexisme, mais c’est une idéologie qui perpétue et renforce l’oppression des femmes et légitime leur statut inférieur. Nous pouvons parler d’un monde dominé par les hommes.

Vous expliquez que l’oppression des femmes n’a pas toujours existé, mais qu’elle existe depuis des milliers d’années. Le capitalisme n’est donc pas à l’origine de cette oppression. Cependant, dans votre livre Women and class2, vous expliquez que le capitalisme a besoin de l’oppression des femmes pour se maintenir. Comment cela se fait-il ?

Il y a deux raisons. Le capitalisme consiste essentiellement en la possession des moyens de production par une minorité qui exploite une majorité : la classe travailleuse. Le moteur du capitalisme est l’exploitation et il doit l’être. Les travailleurs n’ont d’autres choix que de vendre leur force de travail. Ce que nous devons nous demander, c’est : comment est-il possible qu’une minorité domine la majorité ? Comment ce modèle survit-il ? Comment pouvons-nous presque consentir à être exploités ? Comment nous contentons-nous d’un système où nous sommes nombreux et ils sont peu ? Il n’y a qu’un seul moyen d’y parvenir : c’est diviser les gens.

Nous devons comprendre comment les relations de production sont maintenues. La relation entre le travailleur et le capitaliste est un élément essentiel. C’est ce que Marx essaie de comprendre. Et là où l’oppression des femmes entre en jeu, c’est dans une double nature de l’oppression. Elle ne peut être maintenue que par la division. Le moyen le plus facile de diviser la classe travailleuse est de se baser sur les caractéristiques les plus observables : le sexe et l’origine ethnique, c’est- à-dire la couleur de peau. Il est vital pour le capitalisme de s’assurer que ces divisions existent toujours. Il est capable de produire d’autres sources de division, mais les plus durables sont maintenues par les idéologies du sexisme et du racisme. Le racisme est fondamental pour le développement du capitalisme, absolument essentiel. La première industrie à être reconnue en Grande-Bretagne était l’industrie textile, en particulier le coton. Sauf que le coton ne pousse pas en Grande-Bretagne, il provient du travail des esclaves et du commerce triangulaire. Le commerce triangulaire relie l’Afrique, l’Amérique et l’Europe et consiste à la déportation d’esclaves noirs et de matières premières issues des colonies africaines et américaines au profit du capitalisme européen. En d’autres termes, le capitalisme n’aurait pas pu se développer si l’esclavage n’avait pas existé et, bien sûr, cela nécessite le racisme. L’impérialisme ne pouvait exister sans racisme.

La deuxième raison pour laquelle le capitalisme a pu être maintenu, c’est grâce au vol de la plus-value. Le profit est réalisé grâce à la plus-value produite par le travail. La clé du capitalisme est alors le maintien de la plus-value, le maintien des relations du profit, et plus ce dernier est grand, plus il implique une forte exploitation. Et surprise, les femmes produisent plus de plus-value que les hommes, parce qu’elles sont moins payées.

Il y a donc une double raison pour laquelle le capitalisme est absolument dépendant du maintien du système : A ) pour diviser la classe travailleuse et, B ) pour augmenter les profits.

Quelle est, selon vous , la différence entre oppression et discrimination ? Quelle est la manière la plus appropriée de définir la situation des femmes ?

Je pense qu’il y a une grande différence entre oppression et discrimination. Je pense que la discrimination est quelque chose que tout le monde subit à un moment donné de sa vie, que l’on soit considéré comme gros, mince, moche… il y a tellement de formes de discriminations. Mais elles ne font pas partie intégrante du maintien de la société de classes. Elles n’ont pas la fonction du racisme et du sexisme, qui aident à maintenir le profit capitaliste, en raison de la super-exploitation. Ils ont pour fonction de diviser les exploités.

Célébrer la diversité est une bonne chose mais, si les questions centrales soulevées par les groupes opprimés et discriminés ne sont pas abordées, une reconnaissance de la diversité par l’État ou les entreprises privées ne sera pas suffisante. Il faut dépasser le stade de l’appel à la tolérance. La demande d’égalité implique la reconnaissance des barrières qui empêchent sa réalisation. La lutte pour l’égalité exige une réponse à la question « égal à qui ? ». Il s’agit de questions sociales qui exigent des changements dans les relations de pouvoir. Ce sont précisément les questions que la politique de la diversité cherche à éluder.

Les femmes produisent davantage de plus-value que les hommes, parce qu’elles sont moins payées.

Même si nous avons le sentiment que le monde occidental a progressé, nous devons reconnaître que le racisme et le sexisme sont des phénomène internationaux et qu’ils sont devenus beaucoup plus répandus au fur et à mesure que l’industrie manufacturière des premiers pays capitalistes déclinait. Nous avons alors vu un énorme déplacement de la production, un déplacement vers ce que j’appellerais le monde néocolonial où, bien sûr, les hommes sont exploités – mais où les femmes sont super-exploitées -, notamment dans l’industrie de l’habillement et autres. Ainsi, nous pourrions penser que nous avons fait des progrès dans les pays capitalistes, mais le racisme et le sexisme restent dominants et utilisés à des fins de profits. Ils existent toujours dans les pays capitalistes et, dans le monde néocolonial, ils ont massivement augmenté. Les puissances impériales y exercent une forte domination économique et se servent de l’oppression pour renforcer leur domination. La discrimination, quant à elle, existe et elle s’exerce de manière horrible, mais elle ne fait pas partie intégrante du maintien du système capitaliste.

On entend souvent parler aujourd’hui du travail reproductif des femmes. Quelle est la définition marxiste de ce travail ? Quelle est la différence entre le travail productif et le travail reproductif d’un point de vue marxiste ?

La production, c’est la vente par les travailleurs et les travailleuses de leur force de travail contre un salaire afin de produire des marchandises. Les marchandises ont une valeur d’usage et une valeur d’échange. « La valeur d’usage n’a de valeur que pour l’usage »3 dit Marx, c’est- à-dire qu’une marchandise doit répondre à un besoin, c’est son utilité dans le but de satisfaire un besoin, peu importe que ce besoin soit considéré comme essentiel ou superflu. La valeur d’échange, quant à elle, sert à comparer les marchandises entre elles en vue de les échanger.

Toutes les choses ce que nous produisons sont donc de marchandises. « La richesse des sociétés dans lesquelles règne le mode de production capitaliste s’annonce comme une “immense accumulation de marchandises” », comme dit Marx en ouverture du premier livre du Capital4. Et ces marchandises ne peuvent être utilisées que par des personnes qui vendent leur force de travail contre un salaire, ce qui signifie une production sociale en dehors du foyer.

La reproduction est le processus du renouvellement de la classe travailleuse afin qu’elle continue à produire des marchandises. Elle vise non seulement à reproduire la force de travail, mais aussi à l’entretenir. Cela consiste, à travers la nourriture, l’hébergement, le soin psychique, à la rendre prête pour sa prochaine journée de travail. Maintenant, quelle est la relation entre les deux ? Il y a un débat sur la question. On pourrait croire que, si les femmes étaient payées pour le travail qu’elles font à la maison, cela résoudrait le problème. Mais je ne pense pas que ce soit vrai. Les domaines du travail productif et du travail reproductif sont liés l’un à l’autre. Et c’est encore plus vrai lorsque la reproduction domestique augmente et qu’il y a de moins en moins d’intervention de l’État pour subvenir au fardeau de la reproduction domestique. Soit on développe une socialisation de la reproduction sociale avec des crèches, des gardes d’enfants, des laveries, des restaurants collectifs, etc. Soit la reproduction sociale est confinée dans la sphère domestique, c’est- à-dire qu’elle est assurée par la famille et, en règle générale, cela veut dire qu’elle est réalisée par les femmes, les mères ou les grands-mères. Cela aide vraiment à maintenir le capitalisme à pouvoir faire ces économies de main d’œuvre.

L’émergence des sociétés de classes a entraîné un approfondissement de la division sexuelle du travail et l’attribution d’un statut inférieur au travail de la femme, à l’appropriation de son travail et au contrôle de sa capacité de reproduction. Les femmes sont celles qui portent les enfants, c’est un fait matériel de notre sexe. Sauf à vouloir expliquer la subordination féminine en termes de génétique, d’hormones ou d’action d’une force surnaturelle, il faut examiner l’interaction entre le fait biologique féminin et la construction sociale de ce fait dans le contexte de la société de classes. C’est l’autre aspect de la reproduction domestique : nous produisons la prochaine génération de travailleurs ! Sans cela, le capitalisme n’existerait pas.

Pensez-vous que l’égalité entre les femmes et les hommes soit possible dans un système capitaliste ?

Certainement pas. L’oppression des femmes ne peut pas cesser sous le capitalisme, car elle est essentielle au maintien du capitalisme. Ce n’est que lorsque les moyens de production seront mis en commun que cela pourra potentiellement prendre fin.

La voie à suivre pour les femmes réside dans la lutte pour le socialisme et sa réalisation. Cette lutte passe notamment par un gouvernement qui s’engage à créer des emplois bien rémunérés et sûrs, des possibilités d’éducation et des services domestiques socialisés ( en particulier la prise en charge des personnes dépendantes ). Angela Davis explique bien cette nécessité de socialiser les tâches domestiques, de les mettre en commun pour qu’elles ne reposent pas sur les femmes au sein des familles. Elle affirme que l’un des secrets les mieux gardés du capitalisme est la « possibilité réelle de transformer radicalement la nature des tâches ménagères » en les intégrant à l’économie industrielle. Selon la marxiste américaine, « la garde des enfants devrait être socialisée, la préparation des repas devrait être socialisée, les travaux ménagers devraient être industrialisés – et tous ces services devraient être facilement accessibles aux membres de la classe travailleuse »5.

Mais les idéologies d’oppression peuvent toujours se maintenir. Le racisme et le sexisme sont tellement universalisés et ont duré si longtemps, qu’ils ont imprégné l’esprit de chacun d’entre nous. Et même les gens qui se disent de gauche, même les gens qui sont dans les syndicats et qui devraient savoir mieux que quiconque la capacité du racisme et du sexisme à désunir la classe travailleuse… même chez ces personnes, c’est toujours là ! Nous devons combattre ces idées ensemble dans nos propres mouvements, à chaque moment.

La reproduction a une double fonction : non seulement reproduire la force de travail, mais aussi l’entretenir.

Engels a dit qu’il y avait trois domaines de lutte : l’économique, le politique et l’idéologique. Pour moi, la lutte idéologique est absolument vitale. Tout marxiste devrait être féministe. Je ne dis pas que toutes les féministes seront marxistes. Mais, si tous les marxistes ne voient pas que l’oppression des femmes
existe et qu’elle doit être combattue, et que l’idéologie qui la sous-tend – le sexisme et le racisme – doit être combattue, nous n’irons nulle part. C’est important. Les partis communistes et socialistes doivent encore mener cette bataille. Longtemps, les organisations qui luttent pour le socialisme ont pensé que la lutte contre le sexisme et le racisme était une diversion par rapport à la lutte des classes. Nous devons au contraire affirmer qu’elle fait partie intégrante de la lutte des classes. Il ne pourra y avoir de révolution socialiste sans les femmes. Nous sommes la moitié de la main d’œuvre, la moitié du mouvement syndical. Il ne peut y avoir de progrès sans les femmes, les hommes doivent le comprendre. En tant que féministes marxistes, c’est la clé : nous devons avoir des mouvements de femmes régénérés qui ne peuvent pas être ignorés.


Source: Lava


Notes

  1. Engels note, pour parler de la famille apparié que « à ce stade, un homme vit avec une femme, mais cependant la polygamie et l’infidélité occasionnelle restent le droit des hommes, bien que la première se présente rarement, pour des raisons d’ordre économique ; cependant, la plupart du temps, la plus stricte fidélité est exigée des femmes pour la durée de la vie commune, et leur adultère est cruellement puni. Mais le lien conjugal peut être facilement dénoué de part et d’autre et, comme par le passé, les enfants appartiennent à la mère seule.»
  2. Mary Davis, Women and Class, Manifesto Press Cooperative Limited, 2020. www.communistparty.org.uk/pdfs/wac/women_and_class.pdf
  3. Karl Marx, Le Capital, Livre I, Chapitre 1 ( 1859 ).
  4. Idem.
  5. Angela Davis, Women, Race & Class, Penguin Classics ( 1983 )

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