Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU vient juste de se prononcer officiellement et d’affirmer que Lula a le droit d’être candidat à l’élection présidentielle. L’ONU a déterminé que l’Etat brésilien « doit prendre toutes les mesures nécessaires permettant à l’auteur [Lula] de jouir et d’exercer ses droits politiques, pendant qu’il est en prison, comme candidat aux élections de 2018, y compris l’accès approprié à la presse et aux membres de son parti politique ; et aussi pour ne pas empêcher l’auteur [Lula] de se présenter à l’élection présidentielle de 2018 jusqu’à ce que tous les recours en attente de révision contre sa condamnation soient terminés dans une procédure juste et que le jugement soit sans appel ».
Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies a reconnu la violation des droits de Lula et la possibilité qu’il ait souffert des « dommages irréparables ». Selon les avocats de l’ex-Président, « aucun organisme de l’Etat brésilien ne pourra présenter un quelconque obstacle qui puisse l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle ».
Lisez l’intégralité du communiqué officiel des avocats de Lula :
Communiqué de presse
Aujourd’hui (17/08/2018) le Haut-Commissariat des droits de l’Homme de l’ONU – HCDH – a accueilli notre demande liminaire que nous avons formulé avec l’éminent Geoffrey Robertson, en tant qu’avocats de l’ex-Président Luiz Inácio Lula da Silva, le 25/07/2018. Le HCDH a déterminé que l’Etat brésilien « doit prendre toutes les mesures nécessaires permettant à l’auteur [Lula] de jouir et d’exercer ses droits politiques, pendant qu’il est en prison, comme candidat aux élections de 2018, y compris l’accès approprié à la presse et aux membres de son parti politique ; et aussi pour ne pas empêcher l’auteur [Lula] de se présenter à l’élection présidentielle de 2018 jusqu’à ce que tous les recours en attente de révision contre sa condamnation soient terminés dans une procédure juste et que le jugement soit sans appel ».
La décision reconnait la violation de l’article 25 du pacte international relatif aux droits civils et politiques de l’ONU et l’occurrence de dommages irréparables à Lula, pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle ou de lui refuser l’accès illimité à la presse ou à des membres de sa coalition politique pendant la campagne électorale.
Par le décret législatif n° 311/2009 le Brésil a incorporé dans son aménagement juridique national, le protocole facultatif qui reconnait la juridiction du HCDH de l’ONU et le devoir de respecter ses décisions.
Face à cette nouvelle décision, aucun organisme de l’Etat brésilien ne pourra présenter un quelconque obstacle qui puisse empêcher l’ex-Président Lula de se présenter à l’élection présidentielle de 2018, jusqu’à ce qu’il y ait un jugement définitif dans une procédure juste. Il sera aussi nécessaire de conférer à Lula l’accès illimité à la presse ou à des membres de sa coalition politique pendant la campagne électorale.
Source originale: Brasil 247
Traduit du portugais par Paulo Correia pour Investig’Action
Source: Investig’Action