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Résilience palestinienne

La campagne Yalla Na’merha (« Bâtissons-la ) est une initiative citoyenne palestinienne lancée à Gaza pour reconstruire les quartiers dévastés par les bombardements. ​Elle est organisée principalement par les équipes de Translating Falasteen et du Sameer Project.​

Des bénévoles nettoient les rues, réparent des habitations et installent des bâches pour les familles déplacées. Ces actions visent à redonner vie aux zones détruites et à offrir un espoir concret aux habitants malgré la destruction massive.​

Captures d’écran

Beaucoup de travail est fait en coulisses avant de pouvoir diffusées des vidéos des travaux engagés.

Les équipes du projet Translating Falasteen et du Sameer Project effectuent des évaluations approfondies des zones pour décider si cela vaut la peine de dégager les rues ou non. Cela inclut le nombre de camions nécessaires, le nombre de familles vivant dans la région, et la garantie de maximiser l’accès de l’eau et de l’aide à la région. Ce n’est pas une mince affaire.

Cette vidéo a été tournée dans le quartier de Sheikh Radwan, au nord de Gaza. Le projet Sameer y a déblayé deux rues secondaires pour un coût d’environ 7 000 $. L’équipe a évalué certaines rues qui, en raison de l’importante quantité de décombres, nécessiteront jusqu’à 40 000 $ de travaux de déblaiement.

Ces travaux devraient être réalisés par des organisations internationales, mais jusqu’à présent, l’occupation militaire a empêché l’acheminement des matériaux de construction et l’accès de ces grandes organisations. « Au sein du Sameer Project, nous avons choisi de ne pas rester les bras croisés et de faire tout notre possible pour apporter un peu de réconfort aux Palestiniens de Gaza.« 

Captures d’écran

Cette campagne ne vise pas seulement à dégager les rues, mais aussi à rassembler la communauté. Hommes, femmes et enfants sont sortis de chez eux et ont aidé notre équipe au nettoyage. Vos dons nous ont permis de ramener des familles du Sud chez elles.

Captures d’écran

Au-delà des travaux manuels, les participants organisent des danses traditionnelles de dabké et distribuent des falafels aux enfants, favorisant des moments de joie et de solidarité collective. Cette campagne illustre la résilience palestinienne face à la crise humanitaire à Gaza.

Capture d’écran

Pour soutenir ce projet c’est ici


Eurovision 2026 : après le maintien d’Israël, l’Espagne, l’Irlande, la Slovénie et les Pays-Bas se retirent du concours

Malgré un appel au boycott de plusieurs participants, Israël pourra bien participer à l’Eurovision 2026. Les membres de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER), qui organise le concours, l’a confirmé par un vote majoritaire lors de son assemblée générale à Genève le 4 décembre.

L’Espagne, l’Irlande, la Slovénie et les Pays-Bas ont annoncé en réaction qu’ils ne participeraient pas à la 70e édition du concours, organisée en mai 2026 à Vienne en Autriche. L’Islande devrait prendre sa décision finale dans les prochains jours après que Björk — la figure culturelle la plus aimée du pays — a exhorté la nation au boycott.

L’Espagne, membre des « Big Five », marque un départ historique depuis 1961. Aux côtés de l’Espagne, les autres membres de ce groupe sont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Ces nations jouent un rôle clé en tant que principaux soutiens financiers de l’UER.

Voici comment l’Espagne a annoncé qu’elle se retirait de l’Eurovision – le radiodiffuseur espagnol RTVE a diffusé un écran partagé montrant des scènes de famine et destructions à Gaza en même temps que la dernière performance de la chanteuse israélienne

Le groupe audiovisuel public irlandais RTE explique dans un communiqué avoir pris cette décision « compte tenu des pertes humaines effroyables à Gaza et de la crise humanitaire qui continue de mettre en danger la vie de tant de civils ».

Le groupe irlandais ajoute être « profondément préoccupé par les assassinats ciblés de journalistes à Gaza (…) et par le refus persistant (des autorités israéliennes, ndlr) de permettre l’accès du territoire aux journalistes internationaux ».

Le radiodiffuseur néerlandais AVROTROS a déclaré qu’il « conclut que, dans les circonstances actuelles, la participation ne peut être conciliée avec les valeurs publiques qui sont fondamentales pour notre organisation« .

Le directeur général, Taco Zimmerman, a ajouté : « La culture unit, mais pas à n’importe quel prix. Ce qui s’est passé au cours de l’année écoulée a mis à l’épreuve les limites de ce que nous pouvons défendre« .

Le radiodiffuseur slovène RTVSLO a déclaré que sa participation « serait contraire à ses valeurs de paix, d’égalité et de respect » et qu’il se retirait de la compétition « au nom des 20 000 enfants qui sont morts à Gaza ».

Dans son discours aux membres avant la décision, Natalija Gorscak, présidente du conseil d’administration de RTVSLO, a déclaré : « Pour la troisième année consécutive, le public nous a demandé de refuser la participation de tout pays qui attaque un autre pays. Nous devons suivre les normes européennes en matière de paix et de compréhension. »

Le radiodiffuseur espagnol RTVE a déclaré qu’il ne diffuserait pas le concours ni les demi-finales et a critiqué le processus de décision comme étant « insuffisant ». La décision de l’UER « accroît la méfiance de RTVE à l’égard de l’organisation du festival et confirme la pression politique qui l’entoure ».

Le boycott a été soutenu par le ministre de la culture du pays, Ernest Urtasun, qui s’est dit « fier d’une RTVE qui place les droits de l’homme avant tout intérêt économique« .

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot : « Jamais la France ne s’engagera dans la voie du boycott d’un peuple »

Le 2 poids 2 mesures de notre ministre français des Affaires étrangères et de l’Europe.

Jean-Noël Barrot s’est réjoui sur son compte X de cette décision :« Non au boycott d’Israël au concours de l’Eurovision. Jamais la France ne s’engagera dans la voie du boycott d’un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels. Tout s’y oppose dans l’âme et la tradition de notre pays, celle de l’humanisme des Lumières : par la culture, chacun apprend à comprendre l’autre et se retrouve dans ce qu’il y a de plus universel en lui, son humanité. Y a-t-il meilleur moyen de cultiver la paix ?

Je me réjouis que l’Eurovision n’ait pas cédé aux pressions, et que la France ait contribué à empêcher un boycott d’Israël dans cette enceinte. Je regrette profondément que plusieurs chaînes de télévision européennes aient fait un autre choix… Assumons sans fard les différends politiques et les désaccords gouvernementaux, si profonds soient-ils. Mais laissons la poésie, le cinéma et la musique rapprocher les êtres. Ne laissons pas la brutalisation du monde s’emparer des consciences et dresser les peuples les uns contre les autres. Opposons lui les armes de l’esprit. »

Comme le soulignent, ces captures d’écran qui ont beaucoup circulées sur les réseaux sociaux, ce qui vaut pour Israël ne vaut pas pour la Russie, le Mali, le Nigéria ou le Burkina Faso !

Soutien inconditionnel du chancelier allemand Merz

Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré que l’Allemagne devrait se retirer de l’Eurovision 2026 si Israël était exclu de la compétition. « Il ne peut pas y avoir d’Eurovision sans Israël », a estimé le ministre allemand de la Culture Wolfram Weimer.

Il juge « consternant de voir que des artistes en Europe sont exclus simplement parce qu’ils sont Israéliens » ou « juifs » et estime que « cela va profondément à l’encontre des valeurs fondamentales européennes ».

« Israël aurait dû se retirer de l’Eurovision », estime la chanteuse israélienne Achinoam Nini (Noa)

La chanteuse Achinoam Nini, connue internationalement sous le nom de Noa et représentante d’Israël au concours en 2009, s’est exprimé sur le sujet : « Si j’étais le comité israélien de l’Eurovision, je remercierais la communauté internationale du concours d’avoir empêché le boycott d’Israël, que je trouve injustifié ».

« Mais ensuite, je dirais : ‘Vous savez quoi ? Nous ne participerons pas au concours de notre propre volonté, parce que beaucoup de gens ont souffert et continuent de souffrir en Palestine et bien sûr aussi en Israël' », a-t-elle poursuivi. « Et par solidarité, nous pensons que ce n’est pas le moment de faire la fête avec des paillettes et des plumes. Nous reviendrons l’année prochaine pour célébrer une paix durable, juste et véritable entre Israéliens et Palestiniens. C’est ce que je ferais. »

« Je suis contre le boycott culturel, point final. Mais si j’étais le comité israélien de l’Eurovision, je dirais moi-même : je prends une année sabbatique, pour guérir, faire le deuil, reconstruire, et par solidarité avec toutes les victimes, palestiniennes et israéliennes. On se retrouve l’année prochaine pour célébrer la paix. »

Illustration : Martin Rowson/The Guardian


Un tiers des soldats israéliens souffrent de problèmes psychologiques après le 7 octobre

La guerre à Gaza a provoqué une explosion des troubles psychologiques parmi les soldats israéliens et une crise de santé mentale nationale, avec des chiffres inédits de suicides et de patients en détresse.

Depuis le début de la guerre à Gaza (octobre 2023), le nombre de soldats israéliens traités pour des troubles psychologiques a fortement augmenté.

Le ministère de la Défense israélien a pris en charge environ 62 000 cas en octobre 2023, chiffre qui est monté à 85 000 en 2025. Environ un tiers des soldats présentent des problèmes psychologiques liés aux événements du 7 octobre. Un seul thérapeute peut suivre jusqu’à 750 patients, ce qui rend l’accès aux soins difficile.

Les médias israéliens parlent d’une « crise psychologique généralisée », avec une hausse de la toxicomanie et près de 2 millions de personnes nécessitant un soutien en santé mentale.

L’armée israélienne fait face à une augmentation des suicides liés à des symptômes de stress post-traumatique. Les données militaires disponibles révèlent 279 tentatives de suicide en 18 mois, dont 36 décès.

D’autre part, l’armée israélienne lutte depuis des années pour maintenir les soldats de carrière dans l’armée, car le travail civil est perçu comme bien plus lucratif et moins stressant. Selon les informations de la chaîne 12, l’armée manque d’environ 1 300 officiers aux grades de lieutenant et de capitaine, et de 300 autres majors.

Le problème s’est récemment aggravé en raison de l’épuisement dû à la guerre et de la dégradation perçue des conditions de service.

Des officiers supérieurs de la direction du personnel de l’armée ont informé les parlementaires qu’environ 600 soldats de carrière cherchaient à prendre une retraite anticipée, et que des officiers subalternes sont promus plus tôt pour combler les écarts.


Une campagne non gouvernementale chilienne intensifie sa pression pour obtenir l’expulsion d’Israël de l’ONU

Une campagne non gouvernementale chilienne intensifie sa pression pour obtenir l’expulsion d’Israël de l’ONU, invoquant l’article 6 de la Charte des Nations unies.

La pétition, qui sera officiellement présentée ce mercredi 26 novembre à Santiago, a déjà récolté plus de 57 000 signatures et vise les 100 000.

Les organisateurs accusent Israël de “violations continues et systématiques” des principes onusiens, citant le génocide à Gaza, les bombardements d’hôpitaux, la famine organisée et des “crimes de guerre multiples”.

Outre l’exclusion de l’organisation mondiale, ils exigent un embargo total sur les armes et la rupture des liens institutionnels internationaux.

L’article 6 prévoit qu’un État membre “qui a persisté à violer les principes” de la Charte peut être exclu par l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité.

Le post de nouvelle Aube

La campagne est impulsée par des organisations de la société civile chilienne – associations, collectifs de solidarité avec la Palestine, syndicats et personnalités – qui annoncent publiquement son lancement à la fin novembre 2025. Elle s’inscrit dans un contexte où le Chili compte une importante diaspora palestinienne et où le débat public est très politisé autour de Gaza et de la question palestinienne

Des juristes et militants d’autres pays (Italie, Chili, pays arabes et européens) ont en parallèle lancé des pétitions similaires, ce qui donne une dimension transnationale à l’argumentaire juridique utilisé par la campagne chilienne

Les initiateurs invoquent l’article 6 de la Charte de l’ONU, qui permet à l’Assemblée générale, sur recommandation du Conseil de sécurité, d’exclure un État membre ayant « persisté à violer les principes de la Charte ». Ils soutiennent qu’Israël viole de manière répétée le droit international humanitaire, les résolutions de l’ONU et les principes fondamentaux de la Charte, notamment à Gaza et dans les territoires occupés.

Sur le plan du droit international, une telle expulsion reste extrêmement improbable, car elle nécessiterait une recommandation du Conseil de sécurité, où les États-Unis disposent d’un droit de veto et ont historiquement protégé Israël de ce type de mesures. La campagne chilienne a donc surtout une portée symbolique et politique : elle sert à délégitimer le comportement d’Israël, à renforcer la pression de l’opinion publique et à pousser les gouvernements à adopter des positions plus dures (rupture de relations, sanctions, etc.)

La lettre adressé à Son Excellence M. António Manuel de Oliveira Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, est disponible en 9 langues : vous pouvez la lire ici

La pétition sur Firma Por Palestina

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