“Le monde ne peut pas respirer!”, écrasé par les Etats-Unis, un pays bâti sur le génocide et l’esclavage

Plus de deux siècles de mensonges sont maintenant révélés. Des histoires bizarres au sujet de la liberté et de la démocratie s’effondrent comme des châteaux de cartes. La mort d’un homme déclenche une avalanche de rage chez ceux qui, pendant des années, décennies et siècles, ont été humiliés, ruinés et exterminés. Cela se produit toujours de cette même façon tout au cours de l’histoire de l’humanité – une simple mort, une simple “dernière goutte”, un incident qui déclenche toute une chaîne d’événements et, soudain, rien n’est plus le même. Plus rien ne peut être le même. Ce qui encore hier semblait inimaginable devient “la nouvelle norme” en une nuit, littéralement.

Pendant plus de deux siècles, le pays qui se proclame le héraut de la liberté en a, en fait, été exactement l’inverse : l’épicentre de la brutalité et de la terreur.
Depuis sa naissance, afin de “libérer l’espace” pour ses colons européens, brutaux et sans pitié, le pays a liquidé systématiquement la population locale du continent, pendant ce qui pourrait facilement être décrit comme un des plus scandaleux génocides de l’histoire humaine.

Lorsque les Blancs ont voulu de la terre, ils s’en sont emparés. En Amérique du Nord, ou n’importe où dans le monde. Dans ce qui est maintenant les  États-Unis d’Amérique, des millions d’autochtones ont été assassinés, infectés volontairement de maladies mortelles ou exterminés de diverses manières. La grande majorité des propriétaires d’origine et légitimes de la terre a disparu. Le reste a été enfermé dans des “réserves”.

Simultanément, le “Land Of The Free” (Pays des Hommes libres, ndlt) prospérait grâce à l’esclavage. Les puissances colonisatrices européennes ont littéralement pourchassé des êtres humains à travers tout le continent africain , les entassant comme des animaux dans des bateaux afin de satisfaire la demande de main-d’œuvre gratuite dans les plantations d’Amérique du nord et du sud. Les colonialistes européens ont coopéré, main dans la main, pour commettre des crimes dans toutes les parties du monde.

Que sont réellement les États-Unis ? Quelqu’un, cherchant leurs racines, pose-t-il la question ? Voici une réponse simple et honnête : Les États-Unis sont essentiellement la progéniture musclée de la culture colonialiste européenne, de son exceptionnalisme, de son racisme et de sa barbarie.

À nouveau, de simples faits : d’immenses parties des États-Unis ont été construites sur l’esclavage. Les esclaves étaient humiliés, violés, torturés, assassinés. Oh, quelle façon monstrueuse d’écrire les premiers chapitres de l’histoire du pays.

Les États-Unis, un pays de liberté ? Pour qui ? Sérieusement ! Pour les Blancs chrétiens ?

Combien le récit a été déformé ! Pas étonnant que notre humanité soit devenue si perverse, si immorale, si perdue et si confuse, après avoir été modelée par un narratif fabriqué par un pays qui a exterminé la grande majorité de ses fils et filles autochtones, tandis qu’il s’enrichissait de façon démente grâce à d’inimaginables vols, meurtres de masse, esclavage et, plus tard, le semi-esclavage de la dictature sauvage des entreprises.

La brutalité endémique et institutionnalisée dans le pays a finalement débordé  dans toutes les parties du monde. Maintenant, depuis de nombreuses décennies, les États-Unis ont traité le monde entier comme s’il était rempli de sa multitude personnelle d’esclaves. Que nous offre [ce pays] : des guerres constantes, des occupations, des expéditions punitives, des coups d’État, des assassinats réguliers de dirigeants politiques, aussi bien que le pillage systématique du fait des entreprises. Des centaines de millions de personnes ont été sacrifiées sur le grotesque autel états-unien de la “liberté” et de la “démocratie”.

La liberté et la démocratie, vraiment ?

Ou peut-être seulement le génocide, l’esclavage, la peur et la violation de tous ces merveilleux rêves humains naturels et de la dignité humaine ?

 

Puis, la simple mort d’un homme dont le cou a été écrasé par le genou d’un flic sans pitié. Et le pays a explosé. Des centaines de milliers de combattants et d’activistes pro-démocratie envahissent les rues de Minneapolis, de Washington D.C., de New York, Atlanta, Los Angeles et d’autres villes états-uniennes.

La mort de M. George Floyd est un symbole, réellement, alors que les Noirs sont assassinés de la manière la plus méprisable, presque chaque jour.  De janvier 2005 à nos jours, par exemple, 1.250 citoyens afro-américains ont été abattus et tués par la police, dans nos démocratiques USA.

Au “pays de la liberté”, 2,3 millions d’êtres humains moisissent dans des prisons de plus en plus souvent privées. Le taux de prisonniers  états-uniens est le plus élevé au monde. Enfermer les personnes derrière les barreaux est un business juteux. Les minorités forment un pourcentage disproportionné parmi les détenus.

 

Et ce n’est pas tout. En fait, le monde entier est déjà devenu une énorme prison. Regardez autour de vous : la planète entière est actuellement sous surveillance, contrôlée à la manière spéciale et exhaustive des États-Unis; contrôlée, brutalisée et, si elle ose protester – impitoyablement châtiée.

Les termes essentiels sont tous  détournés. Le pays qui maltraite son propre peuple, ainsi que le monde entier, est défini par ses propres entreprises de mass médias et par son système de propagande comme “libre” et “démocratique”. Les nations qui défendent leur propre peuple contre le diktat brutal de l’empire sont insultées, désignées comme des “régimes” et des “dictatures”.

J’ai déjà décrit cette folie dans mon livre de 800 pages, “Exposing Lies of the Empire”, après avoir été témoin des courants les plus meurtriers répandus par les États-Unis dans quelque 160 pays.

La mort de George Floyd a déclenché une résistance; elle a ouvert les yeux de beaucoup. Aux États-Unis et partout ailleurs. M. Floyd, les Afro-Américains, les Américains autochtones et d’autres personnes opprimées aux États-Unis sont les frères et soeurs de ces milliards d’hommes et de femmes qui, à ce jour, sont colonisés, brutalisés et assassinés par l’Empire, partout dans le monde.

Que ceci soit le début d’une nouvelle vague de la lutte pour la libération globale.

À présent, de plus en plus de gens peuvent enfin voir ce que quelques-uns d’entre nous ont répété pendant des années : Le monde entier a été écrasé sous la botte des États-Unis. Le monde entier “ne peut pas respirer” ! Et le monde entier doit se battre pour son droit de pouvoir respirer.

 

 

Andre Vltchek est un philosophe, romancier, réalisateur et journaliste d’investigation. Il a couvert des guerres et des conflits dans des douzaines de pays. Six de ses livres les plus récents sont : New Capital of Indonesia”, “China Belt and Road Initiative”, “China and Ecological Civilization” avec John B. Cobb, Jr., “Revolutionary Optimism, Western Nihilism”, le roman révolutionnaire et  “Aurora” et un best-seller de politique-fiction : “Exposing Lies Of The Empire”. Voyez ses autres livres  sur https://andrevltchek.weebly.com /books.html. Visionnez Rwanda Gambit, son documentaire inédit sur le Rwanda et la RD du Congo et son film/dialogue avec Noam Chomsky “On Western Terrorism”. Vltchek réside à présent en Asie orientale et en Amérique latine et continue à travailler dans le monde entier. On peut le joindre via son website, son Twitter and son Patreon.

 

Source originale: Veterans Today

Traduit de l’anglais par J. Hubert pour Investig’Action

Source: Investig’Action

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