En octobre 2000, le Congrès, dominé par les Républicains, crée la Commission de surveillance économique et sécuritaire des relations sino-américaines [1]. Celle-ci doit remettre annuellement un rapport sur la situation précise de la menace que représente la Chine pour les États-Unis, ainsi que des mesures appropriées pour y faire face. Ces différents documents sont habituellement des brûlots pour souligner la dangerosité de l’État chinois et la nécessité d’avoir une réponse ferme de la part des autorités américaines.
L’ampleur de la mission de la Commission est très large. Elle comprend, en effet, un relevé de la politique budgétaire, monétaire, fiscale et commerciale de Beijing, les contrôles de capitaux qu’elle impose, les transferts de production et de technologie des États-Unis vers la Chine, les besoins en ressources minières et énergétiques du pays, les investissements américains dans l’empire du Milieu et inversement, la conformité des engagements chinois vis-à-vis de l’OMC, la sécurité des produits alimentaires, médicamenteux et autres exportés de Chine, les moteurs politiques, technologiques et culturels de l’économie chinoise, les privations de liberté d’expression, le piratage des biens, la cyber sécurité, le programme militaire de l’Armée populaire ainsi que les impacts sur les États-Unis et les pays voisins, en particulier Taiwan.
Un grand rendez-vous des faucons
Le premier rapport a été déposé en juillet 2002. Ensuite, les suivants l’ont été à partir de 2004, en novembre de chaque année. La commission est composée paritairement de douze membres, soit, en principe, six Républicains et six Démocrates. Les fonctions de président et de vice-président changent chaque année.
Mais le choix des participants, effectué à chaque fois par le leader du groupe parlementaire, est très tendancieux. Du côté républicain, on a droit aux plus faucons des conservateurs, comme le montre le tableau 1.
Tableau 1. Membre de la Commission de surveillance économique et sécuritaire des relations sino-américaines 2002-2018
Membre | Mandat | Parti | Autres affiliations |
---|---|---|---|
Bartholomew Carolyn | 2004-2018 | Démocrate | |
Becker George | 2002-2006 | Démocrate | AFL-CIO |
Blumenthal Daniel | 2006-2012 | Républicain | American Enterprise Institute |
Brookes Peter | 2006-2016 | Républicain | Heritage Foundation |
Bryen Stephen | 2002-2005 | Républicain | CSP, JINSA |
Cleveland Robin | 2009-2018 | Républicain | |
D’Amato Richard | 2002-2007 | Démocrate | |
Donnelly Thomas | 2005-2006 | Républicain | ex-PNAC, ex-AEI , CSIS |
Dorgan Byron | 2016-2017 | Démocrate | |
Ellsworth Robert | 2004 | Républicain | ex- NATO, ex-Deputy Secretary of Defense |
Esper Mark | 2007-2008 | Républicain | ex-Heritage Foundation, Secretary of the Army |
Fiedler Jeffrey | 2007-2016 | Démocrate | AFL-CIO |
Goodwin Carte | 2012-2018 | Démocrate | |
Houston Kerri | 2006-2007 | Républicain | Frontiers for Freedom |
Hubbard Glenn | 2017-2018 | Républicain | Council of Economic Advisers 2001-2003 |
Kamphausen Roy | 2018 | Républicain | China policy director of the Secretary of Defense |
Ledeen Michael | 2002 | Républicain | American Enterprise Institute |
Lewis Kenneth | 2002 | Démocrate | |
Lilley James | 2002 | Républicain | ex-CIA, American Enterprise Institute |
Mulloy Patrick | 2002-2006 | Démocrate | |
2008-2011 | |||
Robinson Roger | 2002-2005 | Républicain | CSP |
Shea Dennis Clarck | 2007-2016 | Républicain | deputy U.S. Trade Representative. |
Slane Daniel | 2008-2017 | Démocrate | |
Stivers Jonathan | 2017-2018 | Démocrate | |
Talent James | 2013-2018 | Républicain | Heritage Foundation |
Teufel Dreyer June | 2002-2006 | Démocrate | |
Thompson Fred | 2005-2006 | Républicain | American Enterprise Institute |
Tobin Katherine | 2013-2018 | Démocrate | |
Videnieks Peter | 2007-2010 | Démocrate | |
Waldron Arthur | 2002 | Républicain | International Assessment and Strategy Center |
Wessel Michael | 2002-2018 | Démocrate | |
Wortzel Larry | 2002-2018 | Républicain | Heritage Foundation |
Source : U.S.-China Economic and Security Review Commission, Annual Reports, différentes années
Ainsi, on retrouve en tant que vice-président de la commission de 2002, Michael Ledeen, un chercheur associé à l’American Enterprise Institute (AEI). On retrouve aussi Arthur Waldron, ancien membre du conseil consultatif du CSP [2], ancien chercheur à l’AEI et siégeant au Freedom House, Larry Wortzel, dirigeant les travaux sur l’Asie de l’Est à la Heritage Foundation, James Lilley, ambassadeur en Chine de 1989 à 1991, agent actif de la CIA dans la région asiatique et membre de l’AEI, et Roger Robinson qui fut lié au CSP lui aussi et participait au Committee for Peace and Security in the Gulf (le comité pour la paix et la sécurité dans le golfe Persique. Arthur Waldron, James Lilley tout comme Michael Ledeen ne prendront part qu’à une commission. En revanche, Larry Wortzel est toujours membre de la Commission en 2018, en étant même vice-président en 2009. Roger Robinson est resté moins longtemps. Après avoir été vice-président en 2005, il quitte l’organe.
Mais ils sont remplacés par d’autres terreurs des opinions pacifistes. Il y a Thomas Donnelly, cheville académique du PNAC (Project for a New American Century), puis chercheur à l’AEI avant de finir au CSIS [3], membre en 2005 et 2006, Fred Thompson, également attaché à l’AEI, membre en 2005 et 2006, Daniel Blumenthal, associé à l’AEI et membre de 2006 à 2012, Peter Brookes, ancien commandant de la force navale, haut dirigeant au Pentagone pour la politique en Asie-Pacifique sous Reagan, puis chercheur à la Heritage Foundation, membre de 2006 à 2016, Kerri Houston, sociétaire de l’organisation d’ultra-droite Frontiers for Freedom (Frontières pour la Liberté), membre en 2006 et 2007, Mark Esper, actuel secrétaire à l’Armée (dépendant du Pentagone), chef de cabinet à la Heritage Foundation, ancien vice-président à l’association de l’industrie aéronautique et dirigeant de Raytheon, membre en 2007 et 2008, Dennis Clarck Shea, actuel représentant adjoint au commerce des États-Unis, membre de 2007 à 2017, James Talent, chercheur émérite à la Heritage Foundation, membre depuis 2013, Glenn Hubbard, chef du conseil économique sous George Bush Jr. de 2001 à 2003, membre depuis 2017, et Roy Kamphausen, ancien attaché militaire à l’ambassade de Beijing et conseiller sur la Chine au Pentagone, membre depuis 2018.
Sur 33 membres qui ont participé à cet organe à un moment ou à un autre, 16 sont ouvertement des conservateurs aguerris. Quasiment tous les représentants du parti républicain font partie de cette droite extrême.
Du côté démocrate, on désigne des parlementaires ou autres techniciens partisans du protectionnisme à l’égard de la Chine, celle-ci étant accusée d’être le fossoyeur des emplois américains. Ainsi, George Becker, président de l’United Steelworkers (les sidérurgistes) siégeant à ce titre au syndicat national AFL-CIO, sera membre de la commission de 2002 à 2006. Un autre syndicaliste, Jeffrey Fiedler, participera de 2007 à 2016.
Il n’est donc guère étonnant de constater que d’emblée, les rapports seront incendiaires, signalant la Chine comme un nouvel axe du mal qu’il faut à tout prix combattre. Le premier rapport est symptomatique de cette crainte de la disparition de l’hégémonie américaine, notamment en Asie orientale : « Les États-Unis ont un intérêt essentiel dans l’intégration économique de la Chine en Asie parce que cela donne à toutes les parties un intérêt fondé pour éviter les hostilités. En même temps, l’intégration économique de la Chine avec ses voisins encourage la perspective d’une zone économique asiatique dominée ou influencée de façon significative par la Chine. Si tel est le cas, les États-Unis pourront se retrouver dans la situation où leur poids et leur influence dans la région, même avec leurs alliés traditionnels, déclinent jusqu’à un certain degré, en particulier dans les matières économiques et commerciales. » [4]
C’est à un point tel qu’un des membres, William Reinsch, un Démocrate qui siégera jusqu’en 2015, décide de ne pas signer le document. Il mentionne ses points de désaccord : « À regret, je me distancie de ce rapport. De façon générale, il ne parvient pas à présenter une analyse correcte et objective des relations de sécurité entre les États-Unis et la Chine. Au contraire, en soulignant continuellement que le verre est à moitié vide au lieu de prétendre qu’il est à moitié plein, le rapport néglige les progrès réalisés au cours de ces vingt dernières années, élève le degré de paranoïa de ce pays à propos de la Chine et contient des recommandations qui pourraient transformer ce délire en une prophétie autoréalisatrice. » [5] Il désapprouve la teneur des opinions défendues également en 2004 et en 2015, alors même qu’il est le président de la commission.
La tonalité des rapports est assez semblable d’une année à l’autre. Ils dénoncent quasiment à chaque fois le manque de transparence de la situation et de l’économie chinoise. Ils mettent en question la régulation étatique et le glissement permanent entre des questions d’ordre entrepreneurial vers la sphère étatique, des problèmes civils vers le militaire… Ils critiquent le piratage, les contrefaçons, les atteintes à la cybersécurité, l’espionnage industriel systématique, le traitement inégal des firmes américaines en Chine, les interventions continues des autorités monétaires pour ajuster le yuan, la domination des banques publiques dans le domaine financier faussant ainsi la concurrence, le non-respect des règles de l’OMC, malgré que la Chine en soit membre depuis 2001…
Un déficit commercial américain permanent qui passe mal à Washington
Mais ce qui préoccupe surtout la Commission est le déficit commercial qui s’accroît envers l’empire du Milieu et qui pose un souci de fragilité à l’économie américaine. Nous avons reproduit dans le graphique 1 l’évolution de la balance commerciale américaine rapportée à son PIB depuis 1991. En fait, celle-ci est déficitaire depuis le début des années 1980. Mais, à ce moment, les échanges avec la Chine étaient restreints.
Graphique 1. Évolution de la balance commerciale des États-Unis rapportée à leur PIB 1991-2017 (en %)
Sources : Bureau of Economic Analysis, International Transactions, Interactive data et Census Bureau, U.S. Trade in Goods by Selected Countries and Areas, Not Seasonally Adjusted
On observe le creusement des déficits de manière quasi continue jusqu’en 2006. Les regains légers durant cette période sont dus à des crises conjoncturelles qui ralentissent les achats de produits importés aux États-Unis.
Depuis la crise de 2007-2008, il y a une amélioration provoquée par la même raison : la baisse de biens de consommation et de composants importés étant donné la chute des revenus américains dans ces circonstances. La situation semble légèrement se redresser depuis lors ou, tout du moins, ne pas s’aggraver davantage. Mais l’effet est bien réel : chaque année, les États-Unis consomment quelque 500 milliards de dollars de plus qu’ils ne produisent (puisque cela vient de l’étranger). Ces dernières années, c’est même plus proche des 800 milliards de dollars.
Le graphique 2 détaille cette dégradation par pays ou région concernée.
Graphique 2. Balance commerciale américaine par pays 1991-2017 (en milliards de dollars)
Sources : Voir graphique précédent
On constate une détérioration de la balance commerciale continue pour tous les pays ou régions du graphique. Seules les importations nettes venant des États de l’OPEP [6] finissent par disparaître en 2015, sans doute par l’utilisation massive du gaz de schiste pour résoudre les problèmes énergétiques américains.
En revanche, la plongée est nette en ce qui concerne les échanges avec la Chine, surtout à partir de 2001. Le déficit est le plus net et se chiffre en 2017 à 375 milliards de dollars. L’Union européenne, surtout l’Allemagne, se limite à un excédent de 151 milliards la même année. Des chercheurs ont estimé que le coût implicite de cette croissance des importations chinoises en termes d’emploi serait de l’ordre de 2,4 millions de travailleurs de 1999 à 2011. [7]
Soulignons qu’en comparant les deux tableaux, ce n’est pas le déficit chinois qui provoque la dégringolade de la balance commerciale américaine. Celle-ci dégringole de 1,2% du PIB en 1991 à 4,3% en 2000. Durant ce laps de temps, toutes les régions y contribuent, aussi bien le Japon que l’Union européenne, les partenaires de l’ALENA [8] (Canada et Mexique), l’Asie de l’Est et, bien sûr, la Chine. Ce n’est donc pas l’agressivité des entreprises chinoises ou leur soi-disant dérogation aux règles pures de libre concurrence qui est en cause. Les États-Unis s’approvisionnent massivement à l’étranger pour leurs produits de nécessité comme les habits, l’équipement électronique et électroménager, les jouets, etc., car ceux-ci y sont produits moins cher.
Ensuite, à partir de 2001, la Chine gagne des parts de marché sur les autres fournisseurs, aidée par quelques multinationales américaines comme Walmart qui organise directement la production en Chine pour leurs chaînes de magasins notamment aux États-Unis. De ce fait, le déficit s’alourdit encore de 4 à 6% du PIB entre 2001 et 2005. Celui avec l’empire du Milieu passe de 0,8% du PIB en 2001 à 1,8% en 2008. Depuis lors, il oscille entre cette valeur et 2%.
Les montants des exportations nettes peuvent être trompeurs, étant donné la production de la chaîne de valeur. Si la Chine exporte le produit final, il indique dans sa statistique le montant total de la vente, même si, en réalité, ce pays n’a pas entièrement fabriqué le bien. Une partie peut en effet avoir été réalisée à l’étranger, sur un territoire autre que la Chine et les États-Unis [9]. Elle peut très bien ne pas avoir été comptabilisée ou l’avoir été à un mauvais endroit. De même, certaines marchandises sont simplement transférées. Elles arrivent dans un port, sont débarquées, mais aussitôt rechargées sur un autre bateau pour une destination différente.
En tenant compte de tous ces paramètres, le Conference Board [10] a recalculé le déficit américain des biens et des services avec la Chine pour 2014. Il est parvenu à un montant de 200 milliards de dollars, loin des 345 milliards affichés officiellement [11].
Aller à l’affrontement avec Beijing
Autre sujet fréquemment traité par la Commission est la question militaire. Les rapports dénoncent les constantes augmentations du budget chinois, signalant que les chiffres communiqués ne correspondent pas à la réalité. Ils soulignent le passage facilité entre les objectifs dits civils et militaires. Ainsi, ils mettent en garde les firmes américaines qui auraient des accords commerciaux avec des entreprises chinoises sur le fait que leur savoir-faire pourrait passer aux mains de l’armée populaire. Le rapport 2017 est explicite sur le sujet : « L’intégration étroite du développement technologique civil et militaire en Chine fait craindre que la technologie, l’expertise et la propriété intellectuelle partagées par les firmes américaines avec des partenaires commerciaux chinois puissent être transférées à l’armée chinoise ». [12] Enfin, la Commission accuse Beijing d’être responsable de la prolifération d’armes de destruction massive et d’autres systèmes, notamment des technologies à double usage (civil et militaire) [13].
La teneur des rapports est telle qu’à nouveau William Reinsch, ancien sous-secrétaire au Commerce sous Bill Clinton, s’en plaint en 2015 : « Je n’ai jamais considéré la Chine comme une entité unique s’opposant de manière monolithique à nos intérêts. Au lieu de cela, son gouvernement est une structure compliquée d’éléments concurrents et disparates qui peuvent ou défier ou changer de politique. » [14] Une opinion nuancée qui n’a pas lieu d’être pour le reste de la Commission.
Pourtant, le ton monte encore d’un cran en novembre 2016, après les élections américaines qui voient la victoire de Donald Trump. Le rapport mentionne les mêmes faits que précédemment. Mais il ajoute un point : « Il est devenu trop évident que le parti communiste chinois n’a pas l’intention d’ouvrir ce qu’il considère comme des secteurs clés de son économie à une concurrence et un contrôle significatif des États-Unis ou de l’étranger. ». Et il précise : « De même, l’espoir que la Chine suivrait sa voie de développement pacifique et deviendrait une puissance mondiale qui soutiendrait et renforcerait l’ordre mondial libéral fondé sur des règles n’a pas été rempli. » [15]. Il n’y a donc plus qu’une solution pour la Commission : aller à la confrontation.
En conséquence, elle demande que le Congrès élargisse les compétences du comité des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS [16]) pour qu’il interdise la prise de participation et de contrôle de firmes américaines par des entreprises chinoises [17]. Cet appel est même élargi en 2017 aux fonds souverains chinois. Même si ce n’est pas le cas, la Commission veut soumettre la situation à un examen minutieux de la part de la CFIUS avant d’agréer l’investissement. C’est particulièrement vrai dans les secteurs critiques des technologies, des infrastructures essentielles et pour tout rachat d’actifs pouvant mettre en péril la sécurité des États-Unis.
En même temps, la Commission requiert du Congrès qu’il approuve la hausse des budgets militaires pour assurer une présence armée dans la zone de l’Asie-Pacifique. [18] Le rapport de 2016 s’en prend directement au projet de Made in China 2025 en sollicitant les élus pour renforcer les industries américaines de haute technologie et à forte valeur ajoutée, comme celles actives dans l’intelligence artificielle, les véhicules et systèmes autonomes et les semiconducteurs [19].
D’où l’utilisation du bazooka réglementaire d’abord dans l’acier et l’aluminium, des secteurs nommément cités par la Commission comme devant être protégés. Mais aussi dans les autres industries, comme les circuits intégrés pour les réseaux 5G.
Le CFIUS est donc activé de façon expresse. Alors qu’elle n’a refusé que quatre opérations entre la date de sa création en 1975 et fin 2016, elle multiplie les avis négatifs depuis lors. En décembre 2016, en accord avec l’administration Obama, elle suspend le projet de rachat du fabricant de puces allemand Aixtron par le chinois Fujian Grand Chip Investment Fund, parce que des applications militaires peuvent être utilisées à partir de cette production et qu’Aixtron dispose d’une filiale aux États-Unis [20]. Par la suite, le comité s’est opposé à la reprise de l’établissement de semiconducteurs à base de silicium Lattice par le fonds étatique China Venture Capital Fund.
Enfin, à la suite de l’avis défavorable du CFIUS, Donald Trump a bloqué la tentative de prise en mains du fabricant californien de puces pour la connectivité des appareils mobiles, Qualcomm, par le Singapourien Broadcom. Pas de Chinois en vue. Mais le président a souligné que cette offre de 117 milliards de dollars, qui aurait été la plus grosse opération jamais engagée dans les semiconducteurs, était une menace à la sécurité du pays. Le décret signé souligne : « L’offre de reprise de Qualcomm par l’acquéreur est interdite et toute opération équivalente, de fusion, acquisition ou d’OPA, directe ou indirecte, est également interdite » [21]. Cela, c’est à destination de Beijing.
Source : Henri Houben, « Volet 4 : La Commission antichinoise des États-Unis » juin 2018, texte disponible à l’adresse :
[http://www.gresea.be/Volet-4-La-Commission-antichinoise-des-Etats-Unis]