Aujourd’hui, 13 février 2013, dans mon pays, la France, un homme s’est suicidé par le feu.
Un homme-en-fin-de-droits.
Imagine-t-on ce que ces mots peuvent avoir de terrible sens ?
Fin de droit de manger.
Fin de droit de s'amuser.
Fin de droit de voir ses amis.
Fin de droit de vivre.
Et c'est ce qu'il a fait cet homme-en-fin-de-droits, il a cessé de vivre puisque la société l'a mis en-fin-de-droits.
Et Monsieur Ayrault bien propre sur lui, Premier ministre d'un gouvernement "socialiste", est venu cracher sur le corps encore chaud de l'homme-en-fin-de-droits, éructant les mots creux qui lui sont coutumiers "mon gouvernement est engagé dans la lutte-contre-le-chômage."
Monsieur Ayrault a du mal à cacher son sourire de triomphe sur France 3, même devant la dépouille de l'homme-en-fin-de-droits, d'avoir obtenu la signature de syndicats traîtres à leur cause au bas d'un accord qui va démultiplier les hommes-en-fin-de-droits.
Monsieur Ayrault et ses amis ne connaîtront jamais les fins de mois difficiles, encore moins l'état de fin-de-droits.
Monsieur Ayrault et ses amis ne connaîtront jamais le bruit de la facture qui tombe dans la boîte à lettres de l'homme-en-fin-de-droits qui sait qu'il ne peut la payer.
Monsieur Ayrault et ses amis distribuent des millions aux actionnaires de PSA et de Goodyear, des 3 Suisses et d'Unimétal qui produisent tous les jours des milliers d'hommes-en-fin-de-droits.
Monsieur Ayrault et ses amis sont les assassins de l'homme-en-fin-de-droits qui, le 13 février 2013, dans mon pays, la France, s'est suicidé par le feu.
Sylvette Rougier, infirmière retraitée, syndicaliste CGT.