Nous sommes le résultat d’un passé. Pas seulement de nos parents directs, mais aussi des générations qui nous ont précédés. De leur vécu, de leurs souffrances, de leurs espoirs, de leurs combats. Du rapport de force qu’ils ont créé face à l’injustice, face à la guerre.
Ce qu’on appelle la mémoire n’est donc pas une sorte de devoir un peu ennuyeux qu’il faudrait assumer par respect. C’est surtout une richesse. Notre richesse dont nous avons besoin. Pour comprendre où nous en sommes, il faut savoir d’où nous venons, comment c’était, comment de simples militants se sont engagés avec héroïsme pour que les générations suivantes vivent dans la paix et la liberté.
Connaître le passé pour comprendre le présent et créer l’avenir.
Fons Moerenhout, que j’ai personnellement côtoyé dans les combats de l’après Mai 68, est un de ces héros tout simples qui se sont engagés dans ces batailles de l’humanité. En commençant par la résistance au nazisme durant la Seconde Guerre mondiale. La plupart sont restés anonymes, nous n’en avons guère de traces.
D’où l’importance du documentaire d’Annie Thonon qui présente les combats de toute une vie. Quelque part donc, c’est de notre vie qu’il s’agit.
Merci Fons ! Merci Annie !
Michel Collon
Bruxelles, octobre 2020