L’information a fait les gros titres à travers le monde jeudi matin: l’armée russe a bombardé un hôpital pour enfant à Marioupol. Dans la foulée, les Occidentaux ont dénoncé un crime de guerre. Le président ukrainien a évoqué un génocide et a demandé une fois de plus la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne. Le bombardement de cet hôpital aurait fait trois morts, dont un enfant. Pour l’heure, les informations restent confuses. Ancien colonel de l’armée suisse et spécialiste du renseignement, Jacques Baud apporte un éclairage sur les circonstances de ce bombardement. Au moins 516 civils ont déjà péri dans la guerre d’Ukraine selon l’ONU et le bilan est sans doute inférieur à la réalité. Il est impératif de mettre au plus vite un terme à ce conflit par la voie diplomatique plutôt que de chercher à le voir s’éterniser comme le font les États-Unis pour des raisons déjà évoquées ici. D’autant plus que les Européens n’ont pas d’intérêt à poursuivre cette confrontation stérile avec l’Est. (IGA)
Le 7 mars 2022, la mission russe de l’ONU à New York déclare lors de son résumé de la situation, que « Les habitants rapportent que les forces armées ukrainiennes ont expulsé le personnel de l’hôpital natal n°1 de la ville de Marioupol et ont installé un poste de tir à l’intérieur de l’établissement. »
Le 8 mars, le média indépendant russe Lenta.ru, publie le témoignage de civils de Marioupol qui racontent que la maternité a été prise par les milices du régiment AZOV, et en ont chassé les occupants civils en les menaçant de leurs armes. Ils confirment ainsi les déclarations de l’ambassadeur russe quelques heures plus tôt.
Le 9 mars, les forces russes frappent la maternité. Selon CNN, il y aurait 17 blessés, mais les images ne montrent aucune victime dans les locaux et rien ne montre que les victimes dont on parle sont liées à cette frappe. On parle d’enfants, mais en réalité, on ne voit rien.
Evidemment, juste après l’événement, Zelensky réclame une zone d’interdiction de vol au-dessus de l’Ukraine…
Le 10 mars, sur France 5, les « experts » de « C dans l’air » commentent comme une évidence que la Russie a délibérément frappé un hôpital, sans aucun recul, sans même imaginer que l’information ait pu être manipulée.
En réalité, on ne sait pas exactement ce qui s’est passé. Mais la séquence des événements tend à confirmer que les forces russes ont frappé une position du régiment AZOV, et que la maternité était alors libre de tout civils.
Il semble que les Ukrainiens rejouent le scénario de la maternité de Koweït City en 1990, qui avait été totalement mise en scène par la firme Hills & Knowlton pour un montant de 10,7 millions de dollars et qui avait été déterminante pour convaincre le Conseil de Sécurité d’intervenir en Irak pour l’opération DESERT SHIELD/STORM.