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Amérique Latine en bref : Tous les yeux sur les élections

Mexique : Lopez Obrador veut modifier 36 articles de la Constitution

Le président du Mexique, Andres Manuel Lopez Obrador, va transmettre au pouvoir législatif un paquet de réformes constitutionnelles qui visent à modifier 36 articles de la Constitution.

Lopez Obrador considère que ces réformes — qui ont une incidence en matière de salaires, retraites, pouvoir judiciaire, système électoral, organisation de la Garde Nationale, entre autres — ont pour but de « revenir à l’esprit de justice sociale » qui caractérisait la Constitution de 1917 et qui, selon lui, a été « arraché » par le néolibéralisme de 1936.

Le président mexicain a bon espoir de réussir son projet de réforme bien que ses tentatives antérieures aient subi de graves échecs suite aux arrêts émis par La Cour Suprême de Justice de la Nation. 

El Salvador : Bukele réélu président

Le président du Salvador, Nayib Bukele, s’est autoproclamé vainqueur des élections présidentielles sans attendre la publication des résultats officiels; il a exalté « l’hégémonie écrasante » de son parti politique «Nouvelles Idées » dans ce pays d’Amérique Centrale.

Bukele a également défendu « l’état d’exception » et affirmé que son gouvernement est « tout près de gagner la guerre contre les gangs ». Les politiques de sécurité appliquées par l’Etat du Salvador sont telles que, dans ce pays, le taux d’emprisonnement est le plus élevé au monde et elles ont suscité des critiques pour violation des Droits de l’Homme.

Dans la foulée, le président a promis cinq autres années de « grandes surprises ». Avec sa victoire en 2019, Bukele a brisé le système de gouvernance bipartisane qui faisait alterner le FMLN et l’ARENA.

Argentine : Le Sénat débattra de ladite “loi omnibus”

Le Sénat argentin débattra de ladite « loi Omnibus », c’est-à-dire le paquet de réformes que Milei a présenté sitôt arrivé au pouvoir.

Parmi les quelques 380 articles de la loi, le plus inquiétant est celui qui, au nom de “l’urgence publique“, autorise l’exécutif à légiférer par décret en matière d’économie, de tarifs, d’énergie et d’administration, ce qui donnerait au président des « pouvoirs extraordinaires » pour décider en ces domaines sans passer par le parlement.

Cet article envisage également la privatisation de 27 entreprises, parmi lesquelles Aerolineas Argentinas, les chemins de fer, l’agence de presse Télam, la société Fabrications Militaires et la compagnie des eaux AySA.

En ce qui concerne les protestations sociales, la « loi omnibus » prévoit des peines de 5 ans d’emprisonnement pour toute personne qui organise une manifestation pouvant entraver la circulation ou les transports.

Chili : soupçons d’incendies criminels

Le Chili est sous le choc de l’énorme incendie qui a frappé la région de Valparaiso et qui a causé plus de 120 morts et affecté 15 000 habitations, jusqu’à ce jour..

À ce sujet, les autorités déclarent détenir des éléments fondés prouvant que certains feux ont été allumés intentionnellement.

Le président Gabriel Boric, lui-même a appelé à réunir « toutes les informations » sur l’origine de ces incendies.

Même s’il est vrai que les grands incendies ne sont pas un phénomène nouveau au Chili – il en a déjà connu plusieurs en 2014, 2017 et 2023 – ce dernier en date est d’une ampleur sans précédent en raison du nombre de victimes.

Venezuela : Élections et sanctions

L’Assemblée Nationale vénézuélienne, après s’être réunie avec diverses forces politiques et représentations syndicales, a proposé la date du 28 juillet pour les prochaines élections présidentielles.

Bien que 9 pré-candidats soient annoncés, les secteurs de l’opposition, soutenus par les États-Unis, se trouvent dans une impasse après que la Cour Suprême a confirmé l’inégibilité politique de María Corina Machado, figure de l’extrême droite. Les principaux partis n’ont pas proposé de candidat alternatif.

En réponse, l’administration Biden a imposé de nouvelles sanctions contre le secteur minier vénézuélien et a menacé d’annuler la licence délivrée en octobre qui levait certaines restrictions concernant l’industrie pétrolière.


Veines ouvertes : La révolte d’Oruro

A la fin du XVIII° siècle, des créoles et des indigènes de la ville d’ Oruro (dans la Bolivie actuelle) se soulevèrent contre la Couronne espagnole. La révolte de février 1781 est considérée comme un événement important annonciateur de la  geste de l’indépendance de l’Amérique du Sud.

Ce soulèvement, même s’il ne dura que quelques jours, coïncida avec l’insurrection menée par Tupac Amaru II dans le vice-royaume du Pérou, la dernière grande campagne de la résistance inca.

 A Oruro, les rebelles, sous la conduite du sergent métis Sebastian Pagador, réussirent à prendre le contrôle de la ville lorsque les milices refusèrent d’obéir aux ordres des autorités coloniales. Mais les troupes de l’empire espagnol parvinrent à les réprimer.

Traduit par Manuel Colinas. Relecture par Sylvie Carrasco.

Source: Investig’Action

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